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HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 23 décembre 2018

4ème dimanche de l’Avent

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(Homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite)

Saint Luc nous a finement brossé un merveilleux tableau d’annonciation. Il nous dit, dans le prologue de son évangile, avoir pris de bonnes informations, peut-être dans la famille de Jésus, peut-être même auprès de Marie qu’il nous décrit à deux reprises « retenant tous ces événements dans son cœur » (2, 19.51).

Le récit qu’il nous livre est tout entier composé à partir de réminiscences bibliques, comme la phrase sublime de l’annonciation à Sara et Abraham : « Y a-t-il rien de trop merveilleux pour le Seigneur ? » (Genèse 18, 14) ou le cri de joie d’Anne à la conception de Samuel : « Mon cœur exulte dans le Seigneur » (1 Samuel 2, 1). Comment l’évangéliste pouvait-il traduire en mots l’expérience unique de la Parole de Dieu faite chair et accueillie par Marie, sinon en puisant dans le vocabulaire et les images de l’Ancien Testament ?

Saint Luc met en parallèle deux annonces de naissance : celle de Jean Baptiste à Jérusalem et celle de Jésus à Nazareth ; la première dans le Temple prestigieux, la deuxième dans une bourgade perdue ; l’une à un prêtre qui n’y croit pas, l’autre à une jeune fille qui ouvre tout son être à Dieu et à la vie…

La phrase que la jeune fille de Nazareth prononce est l’une des plus belles qu’un être humain puisse adresser à Dieu. Permettez-moi de faire ressortir un facile point de grammaire du texte grec de l’évangile pour saisir toute la profondeur de la réponse de la Vierge. Lorsque saint Matthieu nous rapporte la prière du Notre Père, il dit par exemple : « Que ton règne vienne ! » Il emploie un impératif qui exprime un désir bien défini.

Marie ici utilise le même verbe grec γινομαι mais à la forme optative, qui exprime un souhait beaucoup plus subtil. Pleine de gentillesse, elle invite le Seigneur, s’il le désire, à entrer au cœur de sa vie et à laisser naître en elle le mystère qu’il vient de lui proposer par son messager. « Si tu le désires, alors, que ton projet prenne naissance en moi qu’il vive entièrement et qu’il habite au cœur de mon être. » Comme la petite esclave juive de la femme de Naaman, le général syrien qui dit simplement : « Ah! Si seulement mon maître s’adressait au prophète de Samarie! Il le délivrerait de sa lèpre… » (2 Rois 5, 3), Marie laisse avec simplicité passer par elle l’œuvre étonnante de Dieu.

 Il est difficile de trouver plus beau modèle de l’Avent. Car l’ange de Dieu est envoyé à chacun de nous pour être le messager de la naissance de Dieu en tout homme. « Dieu engendre à tout moment son Fils en toi  », écrivait le poète mystique allemand Angelus Silesius.

Chacun est appelé à recevoir en soi le germe de la vie divine, à devenir l’auberge de Dieu, la maison où la Parole divine prend chair.

Chacun peut être recouvert par la nuée de la Shekinah (*), de la Présence divine biblique, dans le sanctuaire de son cœur. Demandons à Marie de nous obtenir un peu de sa simplicité. Il suffit de dire vraiment « oui » pour que notre désert fleurisse et que notre stérilité devienne féconde.

(*) Terme hébreu qui désigne la « Présence » de Dieu au milieu de son peuple



L’AVENT, UN TEMPS DE PACIFICATION – PAPE FRANCOIS

Chers visiteurs, voici l’homélie du Saint Père lors de la messe qu’il a célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, ce 4 décembre 2018.

 » Si tous nous faisions seulement cela – ne pas médire des autres – la paix avancerait « 

Dans son homélie rapportée par Vatican News, le pape a médité sur la première lecture (Is 11,1-10) qui parle du règne du « Prince de la paix » : « Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera près du chevreau, le veau et le lionceau seront nourris ensemble, un petit garçon les conduira. »

Le temps de l’Avent, a-t-il expliqué, est « un temps pour nous préparer à cette venue du Prince de la paix. C’est un temps pour se pacifier » : d’abord se pacifier « avec nous-mêmes, pacifier notre âme ». « Si souvent, nous ne sommes pas en paix », mais « dans l’inquiétude », « dans l’angoisse, sans espérance ». Et le pape de questionner :

« Comment est ton âme, aujourd’hui ? Est-elle en paix ? »

Ensuite, pour être « artisans de paix », il s’agit de « pacifier chez soi » : « il y a tant de tristesses dans les familles, tant de luttes, tant de petites guerres, tant de désunions parfois » ou de « murs qui séparent ».

Enfin, il faut pacifier le monde où « il y a plus de guerres que de paix… il y a tant de guerres, tant de désunions, tant de haine, tant d’abus. Il n’y a pas de paix ». « Qu’est-ce que je fais pour aider la paix dans le monde ? “Mais le monde est trop lointain, père”. Mais qu’est-ce que je fais pour aider la paix dans mon quartier, à mon école, sur mon lieu de travail ? Est-ce que je trouve toujours quelque excuse pour entrer en guerre, pour haïr, pour médire des autres ? C’est faire la guerre ! Suis-je doux ? Est-ce que je cherche à faire des ponts ? Je ne condamne pas ? »

Le pape François a adressé cet appel de pacification à tous, y compris aux enfants : “Que fais-tu à l’école ? Quand il y a un compagnon, une compagne qui ne te plaît pas, qui est un peu haineux ou faible, tu le harcèles ou tu fais la paix ? Est-ce que tu cherches à faire la paix ? Tu pardonnes, tout ? »

« Faire la paix, a-t-il poursuivi, c’est un peu imiter Dieu, quand il a voulu faire la paix avec nous et nous a pardonné, quand il a envoyé son Fils faire la paix, être le Prince de la paix. »

Accéder à la suite de l’homélie en cliquant sur le logo:



HOMÉLIE DOMINICALE

(Homélie du père Jean Compazieu)

Le Fils bien-aimé

Les trois lectures bibliques de ce dimanche ont un point commun : « le fils« . Nous avons tout d’abord Isaac, le fils d’Abraham qui a failli être sacrifié. Puis dans la seconde lecture, saint Paul nous parle du « Fils » que Dieu ne nous a pas refusé. Enfin, l’Évangile nous révèle le « Fils bien-aimé du Père« .

  • Dans le premier texte, c’est donc l’histoire d’Abraham. On se souvient que Dieu lui avait demandé de quitter son pays et sa famille pour aller vers un pays inconnu. En récompense, il lui promet d’être le père d’une nombreuse descendance. Or voilà qu’aujourd’hui, il se trouve face à une mise à l’épreuve très douloureuse. Il comprend que Dieu lui demande de sacrifier son fils. Ce genre de sacrifice se pratiquait d’une manière habituelle dans les religions païennes du Moyen Orient. Pour Abraham, c’était évident qu’il devait offrir son fils à Dieu. Mais au dernier moment, Dieu lui fait comprendre qu’il ne veut pas de sacrifices humains. Contrairement aux dieux du monde païen, il est le Dieu des vivants. Ce qu’il faut voir ici, c’est la confiance d’Abraham. Dieu le comble de ses bénédictions, lui et sa nombreuse descendance. Les descendants d’Abraham, ce sont les juifs, les chrétiens et les musulmans. Ils doivent se rappeler qu’ils ont à transmettre cette bénédiction divine à tous. Dieu les aime tous ; il souffre de les voir se faire la guerre. C’est pour eux et pour la multitude que Jésus est mort sur une croix. Et c’est ce sacrifice du Christ que nous célébrons à chaque messe. En ce jour, nous nous tournons vers le Seigneur : nous lui demandons que tous les enfants d’Abraham progressent ensemble vers plus d’amour, de justice et de paix.
  • La seconde lecture se présente comme une réponse au texte de la Genèse. Alors qu’Abraham a été empêché de sacrifier son fils, saint Paul nous rappelle que « Dieu n’a pas épargné son propre Fils mais il l’a livré pour nous. » Jésus a été exécuté sur une croix mais il est ressuscité et vivant. Il est à la « droite de Dieu » et il intercède pour nous. Paul est émerveillé par ce Dieu qui nous donne tout avec Jésus. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? » Toutes les fausses images qui faisaient vivre dans l’angoisse et la peur sont désormais bannies. Le vrai Dieu est Amour. C’est sous son regard que nous sommes appelés à vivre tous les jours de notre vie.

  • Dans l’Évangile, il est également question du « Fils ». Jésus emmène ses disciples sur une haute montagne pour un temps de prière. Et c’est le récit de la Transfiguration. Les disciples voudraient s’installer dans ce bonheur. Mais voilà que la voix du Père vient les ramener à la réalité : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ! » Aujourd’hui, vous voyez son visage transfiguré. Dans quelques jours, vous le verrez défiguré. Écoutez-le. Faites-lui confiance quoi qu’il arrive.

Vivre le Carême c’est donc « écouter le Fils bien-aimé ». Cette parole qu’il faut écouter, nous pouvons la trouver chaque jour dans les Évangiles. Aujourd’hui, il nous invite à le suivre sur la « montagne ». Il veut nous aider à prendre de la hauteur par rapport à nos soucis de tous les jours. La voix du Père se fait entendre pour nous apprendre à voir les choses différemment. Il n’est plus question de s’installer. Dieu ne se laisse pas enfermer dans une maison. Ces tentes dont nous parle l’Évangile, il faut les construire dans le monde, dans les cœurs endurcis des humains, dans la vie ordinaire de tous les jours. C’est là, au cœur de ce monde, que Dieu veut faire sa demeure.

Malheureusement, ce monde que Dieu veut habiter se trouve défiguré par les guerres, les violences, les massacres, l’intolérance. Les pauvres et les exclus y sont de plus en plus nombreux. C’est ce monde que Dieu veut habiter. Il compte sur nous pour lui construire une demeure digne de lui. La campagne du Carême du CCFD nous en donne l’occasion. Elle nous dit qu’avec nos différences, nous pouvons tisser une terre solidaire.

Cette beauté qui est en lui, Jésus, le Fils bien-aimé du Père veut nous en revêtir en nous faisant partager sa divinité. Tout au long de ce Carême, nous sommes invités à remettre le Christ au centre de nos vies. Celui qui s’en rapproche avec son cœur devient plus lumineux, plus radieux. Il ressemble de plus en plus à Jésus, le Fils Bien-aimé de Dieu. Pour y parvenir, l’Évangile nous montre le chemin. Ce chemin peut être un chemin de croix, mais au terme de cette montée, nous trouverons la joie de Pâque.



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 28 janvier 2018

4e dimanche du Temps de l’Église – B

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(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada)

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« La renommée de Jésus se répandit dans toute la Galilée »

L’évangéliste S. Marc n’a pas connu Jésus mais il a été l’un des premiers membres de la jeune Église chrétienne. Les Actes des Apôtres racontent qu’il a rencontré Pierre dans la maison de sa mère, à Jérusalem. Il a côtoyé les apôtres et accompagné Paul dans son premier voyage missionnaire. Plus tard, il sera le compagnon fidèle de Pierre et les experts affirment que son évangile est en fait l’évangile de Pierre, car Marc a pris ses informations directement du chef des apôtres.

Le but principal de l’évangile de Marc est de nous présenter Jésus-Christ. Dès le début de son récit il écrit : «Commencement de l’évangile de Jésus, le Christ, le Fils de Dieu.» Et ensuite, tout au long de son évangile, il dévoile aux chrétiens l’identité de cet homme de Nazareth. Aujourd’hui, il nous parle de l’enseignement de Jésus et de son activité auprès des gens.

Marc souligne d’abord l’enseignement de Jésus : «Jésus se rendit à la synagogue, et là, il enseignait. On était frappé par son enseignement, car il enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme les scribes… Tous s’interrogeaient : «Qu’est-ce que cela veut dire ? Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité !» Ensuite, pour mieux nous faire connaître le Seigneur, il raconte ce que Jésus fait dans «une journée-type». À travers ce procédé littéraire, il nous présente son activité tout en soulignant les traits essentiels de son ministère.

Vestiges de la synagogue de Capharnaüm

Ce matin, nous lisons la première partie de cette journée à Capharnaüm.

Jésus rejoint les gens de l’intérieur. Il ne juge pas, ne condamne pas, mais redonne espérance et joie de vivre. Les auditeurs sont littéralement séduits par sa façon de faire et de s’exprimer : «Il parle avec autorité». En latin, le mot autorité veut dire : «faire grandir», «faire croître», «aider à se développer». Lorsque l’on parle d’autorité parentale, on souligne la capacité des parents à faire grandir leurs enfants libres et pleins d’espoir pour l’avenir. C’est le genre d’autorité que Jésus exerce, une autorité qui permet de grandir, une autorité de service. Il est venu pour rendre les gens plus autonomes, plus libres, plus en mesure de porter du fruit.

Jésus a laissé une impression profonde sur les gens autour de lui, non seulement parce qu’il proclamait un message nouveau mais aussi parce qu’il vivait ce qu’il prêchait et invitait les autres à faire de même.

La communauté chrétienne a toujours admiré le Christ non seulement pour son enseignement mais aussi pour sa compassion envers ceux qui souffrent, qui sont dans le besoin et qui sont rejetés par les autres.

Pendant cette «journée type» décrite par Marc, Jésus va à la synagogue pour écouter la parole de Dieu et pour prier avec la communauté. Ensuite, il guérit un malade en chassant un esprit mauvais. Les esprits mauvais sont tout ce qui nous empêche d’être bien dans sa peau : le manque de confiance en soi, les peurs incontrôlées, l’addiction à la drogue, à l’alcoolisme, aux jeux de hasard, au travail excessif, la poursuite effrénée de l’argent, de la carrière, du pouvoir, etc.

Après sa visite à la synagogue, Jésus retourne à la maison et là, il remet sur pied la belle-mère de Pierre qui était malade. Le soir venu, il guérit plein de gens qui se présentent à lui. Et le matin suivant, très tôt, il va seul dans la montagne pour prier. Voilà une journée typique de Jésus, selon saint Marc. À travers son action et son enseignement, il surprend ceux et celles qui écoutent sa parole et «sa renommée se répand dans toute la Galilée !»

À travers les mots et les actions de Jésus, l’évangéliste nous révèle qui est cet homme extraordinaire. Petit à petit, nous apprenons à le connaître comme un frère, comme une personne de grande compassion, comme le Fils du Père. Pendant cette année liturgique, dimanche après dimanche, nous lirons un texte de l’évangile de Marc. Il nous révélera le Dieu merveilleux qui est le nôtre.



HOMÉLIE DOMINICALE

(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.)

« Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes »

Jésus invite Simon et André, Jean et Jacques à une nouvelle vision de la vie. Les années qui leur restent seront consacrées aux autres : «Je ferai de vous des pêcheurs d’hommes».

Une des dimensions essentielles de la vie chrétienne est de porter du fruit, de bien utiliser les années qui nous sont données. Notre vie est un «pèlerinage et nous sommes de passage ». Nous vivons au temps de la «paroikia», c’est à dire du pèlerinage. Les mots «paroisse» et «paroissiens» sont des dérivés de cette expression grecque.

«Pour que le monde change, il faut que les individus changent… Convertissez-vous».

Nous sommes ici de façon transitoire et le provisoire fait partie de notre vie. Du moment de la conception jusqu’à la mort, nous devons continuellement nous désinstaller pour aller de l’avant : après neuf mois dans le sein de notre mère, il y a la naissance, suivie de la petite enfance, de l’adolescence, de l’âge adulte, du temps de la retraite, de la période de vieillesse… Nous devons continuellement nous repositionner et nous réadapter à une réalité nouvelle. Dans l’évangile, le Seigneur désinstalle ses quatre disciples et les recentre sur les gens autour d’eux. Ils deviennent des «pêcheurs d’hommes».

Les trois lectures nous parlent du temps qui passe : «Encore 40 jours et Ninive sera détruite», annonce Jonas. «Le temps se fait court et il nous faut carguer (replier) les voiles pour entrer au port» dit S. Paul, et Jésus ajoute : «Les temps sont accomplis et le Règne de Dieu est tout proche».

À travers les siècles, le temps a toujours été un sujet de conversation très populaire. Ovide écrivait : «Le temps est un animal féroce qui dévore tout… la jeunesse, la santé, les richesses, la force physique, les projets les plus chers…». Sur les clochers des églises du Moyen Âge, on inscrivait la phrase suivante : «Il est plus tard que tu ne penses». «Tuer le temps! C’est ce que l’être humain essaye toujours de faire. Mais à la fin, c’est le temps qui nous tue.» (H. Spencer) «Le temps passe vite, on ne le voit pas» (expression populaire).

Dans la Bible, le temps est un élément bon et positif. C’est un don qui nous est offert, c’est un cadeau de Dieu. Il nous permet de porter du fruit, de «nous convertir», de participer à la création d’un monde plus humain. Selon Jésus et selon saint Paul le temps est une porte ouverte sur un avenir meilleur. Il ne s’agit pas de pleurer sur le temps qui passe, mais d’accueillir avec gratitude les «temps nouveaux» qui s’ouvrent à nous. «Les temps sont accomplis» ! C’est là une invitation à considérer la vie sous une optique d’éternité. Nous sommes au seuil du monde nouveau, évoqué par Isaïe : «Voici que je vais créer des cieux nouveaux et une terre nouvelle» (Is 65, 17).

Les textes d’aujourd’hui rappellent que pour les habitants de Ninive, pour les disciples du Christ, et pour nous, le temps est une période de grâce qui nous invite à la conversion.

Jésus a vécu dans un siècle de guerre et d’injustice. Les tyrans gouvernaient, et les légions romaines opprimaient les peuples sans se préoccuper des conséquences néfastes pour ceux et celles qui leur étaient soumis. Il suffit de lire certains volumes d’histoire pour nous rendre compte de la violence de l’Empire. Dans ce monde d’esclavage et d’abus de pouvoir, Dieu a envoyé son Fils pour offrir une vision nouvelle, une vision différente, plus humaine et plus juste, afin de redonner l’espérance et encourager ses disciples à créer un monde meilleur, un monde plus fraternel. Si nous le voulons, «le Règne de Dieu», c’est à dire la façon que Dieu a d’envisager le monde, est tout proche de nous, il est à notre portée.

Face au mal qui est omniprésent, nous espérons toujours que les gens «se convertissent» et qu’ils changent leur attitude. Le Christ nous suggère plutôt de commencer le changement par nous-mêmes : «Pour que le monde change, il faut que les individus changent… Convertissez-vous».

Pour vivre dans un monde meilleur il nous faut changer notre perception des choses et «croire à la Bonne Nouvelle», comme l’ont fait Simon et André, Jean et Jacques : «Les temps sont accomplis et le Règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l’évangile.»… «Devenez pêcheurs d’hommes».



HOMÉLIE DU PAPE A L’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU MIGRANT ET DU REFUGIE

(Extrait de l’homélie du Pape François, tiré d’un article de Anita Bourdin pour Zenit. org)

 « Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes. Le péché, c’est de laisser ces peurs déterminer nos réponses, conditionner nos choix, compromettre le respect et la générosité, alimenter la haine et le refus », a expliqué le pape dans son homélie ce dimanche.

Le pape François a présidé la messe, pour la première fois, pour la Journée mondiale du migrant et du réfugié, ce 14 janvier 2018, en la basilique Saint-Pierre. Le Saint Père a reconnu les doutes et les craintes comme « légitimes » de la part de qui accueille et de la part de qui arrive dans un pays étranger: « Il n’est pas facile d’entrer dans la culture des autres, de se mettre à la place de personnes si différentes de nous, de comprendre leurs pensées et leurs expériences. Ainsi nous renonçons souvent à rencontrer l’autre et nous élevons des barrières pour nous défendre. Les communautés locales ont parfois peur que les nouveaux arrivés perturbent l’ordre établi, “ volent ” quelque chose de ce que l’on a construit péniblement. Les nouveaux arrivés aussi ont des peurs : ils craignent la confrontation, le jugement, la discrimination, l’échec. Ces peurs sont légitimes, elles se fondent sur des doutes parfaitement compréhensibles d’un point de vue humain. Ce n’est pas un péché d’avoir des doutes et des craintes.  »

« Le péché, c’est de renoncer à la rencontre avec l’autre, avec celui qui est différent, alors que cela constitue, de fait, une occasion privilégiée de rencontre avec le Seigneur », a ajouté le pape.

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La célébration a eu lieu en présence de migrants, réfugiés et demandeurs d’asiles du diocèse de Rome, et de membres du clergé de différents continents.

Les lectures ont été faites en anglais,  en portugais, en français et en italien. La prière universelle a été exprimée en anglais, chinois, ukrainien, malayalam (sud de l’Inde, Kerala), amharique (Ethiopie) et arabe.

Les chants, animés par une chorale de jeunes, étaient eux aussi dans différentes langues avec des instruments de différents continents.

Beaucoup ont reçu la communion selon la tradition de leur pays: à genoux.

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Voici le texte intégral, dans une traduction officielle en français de l’homélie prononcée par le pape en italien.

https://fr.zenit.org/articles/journee-mondiale-du-migrant-et-du-refugie-ce-nest-pas-un-peche-davoir-des-doutes-et-des-craintes-texte-complet/



MÊME SI CELA NE FAIT PAS PLAISIR

Homélie du pape François pour l’ Epiphanie

(Extrait d’un article de Anne Kurian sur Zenit.org)

« Donner gratuitement, pour le Seigneur, sans s’attendre à quelque chose en retour … Faire le bien sans calcul, même si personne ne nous le demande, même si l’on n’y gagne rien, même si cela ne nous fait pas plaisir ».

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En célébrant une messe dans la basilique Saint-Pierre, le pape a expliqué qu’à l’exemple des trois mages, « offrir un don gratuit à Jésus c’est soigner un malade, donner du temps à une personne difficile, aider quelqu’un qui ne présente pas d’intérêt, offrir le pardon à qui nous a offensé ». « Regardons nos mains, souvent vides d’amour, et essayons aujourd’hui de penser à un don gratuit, sans contrepartie, que nous pouvons offrir », a-t-il encouragé.

Des émotions fortes qui n’orientent pas

Au fil de son homélie, le pape a mis en garde contre diverses tentations comme celle de « regarder vers le sol : la santé, un peu d’argent et quelques divertissements suffisent »…/…

On parle mais on ne prie pas

Le pape a également prévenu contre la « tentation de celui qui est croyant depuis longtemps : il disserte sur la foi, comme d’une chose qu’il sait déjà mais il ne se met pas en jeu personnellement pour le Seigneur…/…

« Suivre Jésus n’est pas un protocole poli à respecter mais un exode à vivre, a insisté le pape… Pour trouver Jésus il faut abandonner la peur de se mettre en jeu, la satisfaction de se sentir arrivé, la paresse de ne plus rien demander à la vie. »

Lire l’intégralité de l’article sur:

https://fr.zenit.org/articles/meme-si-personne-nous-le-demande-meme-si-lon-ny-gagne-rien-meme-si-cela-ne-nous-fait-pas-plaisir/



HOMÉLIE DOMINICALE

(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada).

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Dimanche 7 Janvier 2018

Fête de l’Epiphanie

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Chercheurs de Dieu

«Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand». Ce sont les seuls mots de Matthieu sur la naissance de Jésus. Matthieu semble s’intéresser très peu à l’événement en tant que tel, à la différence de Luc. Par contre, dans le récit de la visite des Mages qui présente une sorte d’introduction à tout son évangile, il met l’accent sur la «signification» de cette naissance.

L’arrière-fond historique du récit symbolique des rois-mages comporte deux aspects principaux : Il y a tout d’abord l’agressivité du vieux roi Hérode dont la pathologie paranoïaque est bien connue. Jésus, le nouveau libérateur d’Israël, est poursuivi par un roi ennemi tout comme Moïse l’avait été en Égypte par le pharaon.

Un autre aspect important est que Matthieu a écrit son évangile pour les chrétiens d’origine juive de Syrie. Ceux-ci se croyaient supérieurs au reste du monde parce qu’ils appartenaient au peuple choisi. Devant cet orgueil et cet exclusivisme hérités de l’Ancien Testament, l’évangéliste invite à reconnaître le «roi des juifs» dans un petit enfant, déposé dans une mangeoire. Ce ne sont pas les puissants laïcs ou religieux d’Israël qui le découvrent, mais des «étrangers» venant de loin et exerçant une profession méprisée, l’astrologie. Plusieurs thèmes se prêtent à notre réflexion chrétienne en cette fête de l’Épiphanie où Matthieu nous propose trois contrastes importants.

  • Il compare d’abord le roi Hérode à Jésus, le roi des Juifs. Dès cette première page, il y a une couronne royale en jeu : qui est réellement le «roi» des juifs? Hérode, le tyran puissant, meurtrier et violent? Ou bien Jésus, cet enfant, faible, désarmé, qui mourra victime innocente? Lorsque les sages d’Orient demandent : «Où est le roi des Juifs qui vient de naître? » ils parlent de Jésus, le petit enfant faible et dépendant, incapable de se défendre. Dans les dernières pages de son évangile, Matthieu donnera de nouveau ce titre de «Roi des Juifs» à Jésus. Les soldats romains se moqueront de lui en disant : «Salut, roi des Juifs». Ponce Pilate inscrira sur la croix la cause de sa condamnation : «Celui-ci est le roi des Juifs». Et les scribes et les grands prêtres se moqueront de lui en criant : «Si tu es le roi des Juifs, descend de la croix». Le récit des sages d’Orient est un prélude à ce qui arrivera plus tard. Tout au long de son évangile, Matthieu nous présente Jésus comme un roi humble, qui n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Le royaume de Jésus n’est pas comme les royaumes de la terre et il est très différent de celui d’Hérode.
  • Matthieu compare ensuite Jérusalem à Bethléem. Jérusalem est la plus grande ville du pays, le centre du culte d’Israël, le lieu privilégié du Temple. Dans cette ville, l’étoile ne brille pas. Jérusalem préfère «ses ténèbres à la lumière, ses vieux parchemins à la Parole incarnée de Dieu.» Bethléem par contre est le village du berger David, «la maison du pain», l’humble bourgade d’une vingtaine de familles où vivent des gens simple et ouvert à Dieu. Le Seigneur a choisi de naître et de s’incarner dans ce lieu simple et retiré.  Enfin, Matthieu compare les chercheurs de Dieu à ceux qui ne cherchent plus. Les gens de Jérusalem croient qu’ils possèdent la vérité et depuis longtemps ils ont cessé de chercher. Les Mages représentent tous les gens en quête de lumière et de vérité.
  • Dans ce récit symbolique, le chemin des sages d’Orient est parfois éclairé et parfois obscure. Ces chercheurs de Dieu ne se découragent pas pour autant et continuent leur exploration. Après avoir trouvé le Seigneur, ils lui rendent hommage. Ils retournent ensuite dans leur pays par une nouvelle route : le contact avec Dieu ouvre des voies inconnues et change notre façon de penser, d’agir et de vivre.

À travers ces comparaisons, Matthieu s’adresse à chacun et à chacune de nous. Il nous interroge sur notre attitude envers Dieu : Sommes-nous comme les sages d’Orient ou comme les habitants de Jérusalem?

Il arrive souvent dans nos vies un «signe» nous est donné, un signe qui nous provoque et nous interroge. Ce n’est pas nécessairement une étoile, mais peut-être une personne rencontrée; un livre qui nous tombe sous la main; un film qui nous traverse l’esprit et le cœur, un événement inattendu : une maladie grave, un enfant qui naît, une perte d’emploi, un nouveau travail ou une nouvelle responsabilité, etc.

En cette fête de l’Épiphanie, profitons de ces «signes» pour devenir, nous aussi, des chercheurs de Dieu.



HOMÉLIE DOMINICALE

(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.

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« Jésus grandissait et se fortifiait, tout rempli de sagesse »

 Noël est d’abord et avant tout une fête qui se célèbre en famille. Cette période festive est un temps de rencontres où l’on transmet, de génération en génération, les traditions et les rites qui expriment la vie, l’attachement, les bonnes relations, les valeurs du groupe.

La fête d’aujourd’hui s’intègre donc très bien au cycle de Noël. Une vénération spéciale de la Sainte Famille s’est développée au 17e s. grâce à Mgr. François de Montmorency Laval (1623-1708), le premier évêque de Québec. Sachant que la famille est un environnement privilégié, il en a fait la promotion et, à partir de l’Amérique du Nord, cette fête a été adoptée un peu partout dans le monde.

Nous connaissons bien peu de choses sur la vie familiale de Marie, Jésus et Joseph. L’Évangile semble plus intéressé à l’intégration de cette famille dans le peuple d’Israël qu’aux détails de leur vie quotidienne. Marie et Joseph accomplissent fidèlement la loi de leur peuple et se présentent au Temple pour y accomplir le rite de purification de la mère et l’offrande au Seigneur du fils premier-né, tel que prévu au Livre de l’Exode.

La famille de Jésus est socialement bien intégrée. Elle connaît les coutumes de son peuple et vit en accord avec ses traditions. C’est un signe de maturité humaine et religieuse de savoir s’intégrer à une communauté, de participer à ses rites et d’assumer les fêtes et coutumes de son peuple.

Dans l’évangile, Marie et Joseph offrent leur enfant à Dieu ne sachant pas ce que l’avenir lui réserve, comme tous les parents qui présentent un enfant au baptême.

Ce n’est pas un hasard que, selon Luc, ce ne sont pas les autorités officielles – les prêtres et les scribes -, qui reconnaissent Jésus, mais des gens ordinaires, des pauvres! Syméon et Anne sont «vieux». Ils appartiennent à cette catégorie que toute société a tendance à oublier et à ne pas respecter.

Syméon et Anne, à travers les années, au lieu d’accumuler les désillusions, ont accumulé l’espérance, attendant «la consolation d’Israël, la lumière qui éclaire les nations et la gloire du peuple de Dieu».

La liturgie d’aujourd’hui veut nous présenter la sainte famille comme un modèle à suivre, une famille normale avec ses peines, ses joies, ses amitiés, ses rejets, ses drames…

Marie et Joseph ont été de bons parents, de bons éducateurs et le Christ leur doit toute sa formation. Il restera toujours « le fils du charpentier ». « Il leur était soumis et grandissait en âge et en sagesse », entouré d’amour et de respect.

Jésus a appris de sa famille l’honnêteté, le respect des autres, la sincérité, le civisme, la foi, la prière, la justice, l’amour, l’esprit de service et la joie de vivre.

Aujourd’hui, la famille passe souvent au second rang… Ce sont les gouvernements, les pouvoirs publics, les systèmes scolaires et les médias qui contrôlent la croissance des jeunes… Il n’y a pas beaucoup de place pour la famille dans les programmes politiques. Nous oublions souvent que la société vaut ce que valent les familles qui la composent. Sophocle disait : « Ce qui est bon pour la famille est bon pour l’État. »

Notre façon d’être, de penser, d’agir, d’aimer, d’évaluer  les personnes et les situations, nous viennent en grande partie de nos parents.

Profitons de cette fête de la sainte famille et de la période de Noël pour redonner de l’importance à nos contacts familiaux.

« Nous aussi avons grandi, pris des forces, et développé une certaine sagesse au sein de notre famille. »



HOMÉLIE DOMINICALE

(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.)

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« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

Aujourd’hui, fête du Christ-Roi, nous célébrons le dernier dimanche de l’année liturgique. Nous sommes habitués, à la fin de chaque année fiscale de faire le bilan financier des douze derniers mois. L’évangile d’aujourd’hui nous propose de faire le bilan de notre christianisme au cours de l’année liturgique qui se termine.

Ce bilan se fait à partir de ce que le Seigneur appelle « sa loi nouvelle »: «Les gens sauront que vous êtes mes disciples si vous vous aimez les uns les autres». Et l’évangile nous aide à concrétiser ce commandement nouveau, en nous rappelant ce que nous avons fait ou omis de faire : «J’avais faim, vous m’avez donné à manger, j’avais soif, vous m’avez donné à boire, etc »

Le calcul est simple. On croyait peut-être que le jugement porterait sur des actions d’éclats, des faits d’héroïsme et de grande sainteté, des comportements de conduite morale et religieuse. On y jugerait les péchés les plus graves et les actions les plus mauvaises ! En fait, il s’agit de gestes de tous les jours, de gestes que font les parents pour leurs enfants, les gens ordinaires pour leurs voisins, des gestes de solidarité, de gentillesse, d’accueil… des gestes qui peuvent être faits par tous et chacun et qu’une foule de gens font effectivement, sans pour autant le crier sur les toits…

Mais au moins, on penserait que ces gestes-là devraient être faits au nom du Christ, au nom de Dieu, comme des gestes religieux, des offrandes, des sacrifices. Mais non, ni les gens du premier groupe, ni ceux du second n’ont reconnu le Seigneur dans ces gestes simples. Aucune des actions mentionnées par le Seigneur ne semble être de nature religieuse.

Jésus nous rappelle aujourd’hui, en cette fête du Christ-Roi, que nous serons jugés sur l’amour et exclusivement sur l’amour. Il s’agit d’un amour très simple : donner à manger, à boire, accueillir, habiller, visiter, soigner. Ainsi, nos plus humbles gestes d’amour ont une valeur infinie, une valeur d’éternité.

La liste citée par Jésus n’est d’ailleurs ni limitative, ni exhaustive. Ce sont des exemples que nous pouvons prolonger dans notre vie : mon enfant pleurait la nuit, et je me suis levée pour le consoler et le soigner. Ma vieille maman ne pouvait plus bouger, et je l’ai aidée à sortir de son lit pour s’assoir dans son fauteuil. Nos voisins avaient besoin d’amitié, et nous les avons entourés. Dans la paroisse, on cherchait des bénévoles pour enseigner la catéchèse, et j’ai accepté cette responsabilité. Mes collègues de travail avaient besoin d’être défendus, et j’ai pris des responsabilités syndicales et politiques. Le tiers monde nous sollicitait et j’ai participé aux campagnes mondiales contre la faim… Mon conjoint, mes enfants, mes amis, mes voisins…

Jean Chrysostome fait remarquer avec beaucoup de finesse que le Seigneur demande des gestes bien modestes. Il n’est pas dit que celui qui a faim est rassasié, que celui qui est malade est guéri, que celui qui est en prison est libéré. Ce qui compte, c’est de faire quelque chose, si petite soit l’action accomplie.

Pendant cette rencontre avec le Christ, Dieu n’aura pas à nous «juger». Nous nous serons jugés nous-mêmes tout au long de notre vie. Dieu n’aura qu’à dévoiler ce qui était «caché» dans chacune de nos journées. Ce jour-là, le Seigneur nous aidera à vérifier si nous avons été réellement humains envers les autres.

En fait, l’examen ne produira pas de grandes surprises. Nous pouvons connaître les résultats à l’avance car nous savons quelle est la matière à examen. Le professeur nous a donné les questions et il nous a indiqué les bonnes réponses.

Contrairement à ce qui se passe lors de nos examens à nous, les plus intelligents et les plus studieux n’auront pas d’avantages spécifiques. Tous peuvent réussir cet examen final, sans distinction de race, de religion, de quotient intellectuel. Le Christ ne nous demandera pas si nous avons des diplômes d’une université prestigieuse, si nous avons réussi une brillante carrière, si nous avons gagné beaucoup d’argent, si nous avons la carte de tel ou tel parti politique…

Le tableau du jugement dernier n’a pas pour but de nous remplir de peur en mettant l’accent sur une condamnation à venir, mais une invitation à nous préoccuper du moment présent. C’est maintenant que commence l’éternité, c’est maintenant que nous pouvons donner à manger à ceux qui ont faim, visiter ceux et celles qui vivent dans la solitude, aider nos voisins qui ont besoin d’assistance, consoler ceux qui sont dans le deuil… C’est maintenant que nous pouvons assurer notre amitié avec Dieu.

« Chaque fois que vous le faites à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous le faites. »