Archives par mot-clé : Père Charles André Sohier



HOMÉLIE DU DIMANCHE DE LA SAINTE TRINITÉ

Dimanche 7 Juin 2020

Solennité de la Sainte Trinité

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Homélie du Père Charles André Sohier

  • L’Écriture nous décrit la création comme l’œuvre d’un Dieu enjoué, qui semble s’amuser énormément à faire jaillir les sources d’eaux des abîmes, à implanter les montagnes et affermir les cieux, et sous la main duquel, comme sous celle d’un magicien, jaillissent plantes et animaux de toutes espèces. « Quand il affermit les cieux, dit la Sagesse (Proverbes 8,30), j’étais là… à ses côtés, faisant ses délices, m’ébattant sur la surface de sa terre et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes ». (…)
  • Paul, beaucoup plus tard, décrira la même réalité en disant que « l’amour de Dieu a été déversé dans nos cœurs par l’Esprit Saint qui nous a été donné ». Nous avons donc été créés à l’image de Dieu, de son propre Souffle, portant donc en nous une semence de vie divine appelée à croître sans cesse.(…)
  • Et pourtant il est important de se souvenir que Dieu est infiniment plus grand, plus riche et plus beau que tout ce qu’on peut en dire, et donc plus grand et plus beau que tous ces symboles et ces figures. Jean, le disciple le plus proche du cœur de Jésus, a résumé tout cet enseignement dans une brève formule : « Dieu est amour ».(…)

Qu’il s’agisse de l’amour entre parents et enfants, entre époux, entre frères et sœurs d’une même famille – chaque fois que nous aimons nous participons à la vie de Dieu. Lorsque nous aimons les autres (et aussi lorsque nous nous aimons nous-mêmes, comme fait Dieu), nous vivons le mystère de la Trinité en laquelle Dieu est à la fois l’aimant, l’aimé et l’amour qui les unit.

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HOMÉLIE DOMINICALE – DIMANCHE DE PENTECÔTE

Dimanche 31 Mai 2020

Dimanche de Pentecôte

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Homélie du Père Charles André Sohier

 « Pentecôte, fête de l’Esprit ! Il n’y a rien de plus universel, et en même temps de plus méconnu que l’Esprit de Dieu, dont nous fêtons aujourd’hui la venue sur la jeune Église, au jour de la Pentecôte. Rien de plus universel : c’est l’Esprit qui nous fait vivre. Le mot hébreu signifie « respiration », « souffle », et vous vous rappelez certainement le chapitre 2 de la Genèse, où il est raconté que Dieu, après avoir façonné un homme avec de la glaise, a soufflé dans ses narines un souffle de vie.(…)

Le récit de la première Pentecôte chrétienne se trouve au Livre des Actes. Que s’est-il passé ? Les apôtres étaient là enfermés dans l’enceinte du Cénacle. Le mot « enceinte » a deux significations : il désigne la femme qui attend un enfant, et aussi les murailles d’une ville, et d’une manière plus générale, tout ce qui enferme. (…)

Les Apôtres étaient enfermés dans leurs peurs, ils réalisent tout à-coup, sous l’action de l’Esprit, que leur mission est pour le monde « sur toute la surface de la terre. »(…)

Nous avons reçu l’Esprit d’amour. Si nous le laissons travailler en nous, nous serons une Église ouverte, bienveillante, accueillante, où l’on vivra la diversité. Et, les murs étant tombés, il y aura beaucoup de gens qui désireront vivre de l’Esprit d’amour.

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HOMÉLIE DOMINICALE -24 MAI 2020

Dimanche 24 Mai 2020

7ème Dimanche du Temps pascal

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Homélie du Père Charles André Sohier

Kerit.be: Qu’il nous est bon de saisir l’Eglise au premier instant de sa vie autonome ! Jésus est parti mais l’Esprit n’est pas encore venu. Luc nous transporte au premier étage d’une maison de Jérusalem. L’Eglise est là, en germe et en attente. Avant de parler et de se disperser, elle vérifie son unité et se recueille. Les onze apôtres, avec Pierre à leur tête, ne sont pas seuls : il y a aussi des « frères » et quelques femmes. Dominant ces trois groupes (apôtres, frères et femmes), se tient « Marie, la mère de Jésus », penchée sur le berceau de l’Eglise, comme elle le fut sur celui de Jésus. Communauté en silence et en prière, elle attend dans la joie son Seigneur : telle est l’Église…(…)

« Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie. » Oui, l’heure est venue pour Jésus, de demander sa propre gloire. L’heure de la gloire de Jésus, c’est… sa croix. La « gloire » de Dieu, sa « toute-puissance » n’ont rien à voir avec les honneurs et les fastes des grands de la terre quand ils font la roue comme les paons de nos parcs ! C’est la croix, sa gloire ! L’amour, sa vie qu’il veut donner à tous les hommes, voilà sa gloire !(…)

Jésus est parti. C’est le mystère de l’Ascension. mais il a prié pour tous les hommes qui sont dans le monde et il leur a envoyé « les siens » pur qu’ils soient la pincée de sel qui donne goût à la vie, la poignée de levain qui soulève les pesanteurs du monde, les assoiffés de justice qui libèrent de toute injustice. Surtout, il veut qu’ils soient les passionnés d’une certaine unité : « Qu’ils soient un comme toi, Père, tu es en moi et que je suis en toi, qu’ils soient en nous aussi, afin que le monde croie que tu m’as envoyé. »

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HOMELIE DOMINICALE DU 26 AVRIL 2020

Dimanche 26  Avril 2020

3ème Dimanche de Pâques

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Homélie du père Charles André Sohierprêtre ermite.

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« Trois choses importantes. Pour reconnaître le Ressuscité, il faut d’abord confronter notre existence avec ce que nous dit l’Écriture ; ensuite, il faut le partage du pain (l’Eucharistie) ; enfin il faut une communauté fraternelle rassemblée. Nous vivons de manière inédite ce dimanche avec nos grands soucis en ce temps de pandémie. L’avenir apparaît comme fermé, comme il l’était pour les deux disciples d’Emmaüs.(…)

Les disciples d’Emmaüs

La communauté fraternelle nous la vivons aujourd’hui en prenant soin les uns des autres, en restant modestement confinés malgré les problèmes que cela pose, en applaudissant à 20h00 les soignants, les caissières, les chauffeurs, les éboueurs et toutes celles et ceux qui sont en première ligne du combat contre le « conardvirus » comme disent les enfants…Il n’y a pas trente-six moyens de trouver un sens à votre vie et à l’aventure de l’humanité. Il y a, tout ensemble et la Bible et l’Eucharistie et la communauté fraternelle inhabituelle que nous éprouvons aujourd’hui. »

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HOMÉLIE DOMINICALE – DIMANCHE 5 AVRIL 2020

Dimanche 5  Avril 2020

Dimanche des Rameaux et de la Passion

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Homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite.

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« Ce récit de la passion selon saint Mathieu est plus qu’un simple reportage. Il manifeste que Jésus, à travers sa passion et sa mort, accomplit les Écritures… Loin d’être le jouet des événements, Jésus les domine. Il choisit en pleine connaissance de cause et en toute liberté le chemin de Dieu. Il refuse de s’opposer à la violence par la violence… il refuse de recourir à une intervention miraculeuse, il endure la trahison de Judas, le reniement de Pierre, l’injustice des fausses accusations, les humiliations, la flagellation, la crucifixion…

(…)

Ce Jésus, mort et ressuscité, il nous a ouvert un chemin. Nombreux sont ceux et celles qui le suivent car c’est un chemin de Vie. La branche de buis qu’on porte aujourd’hui, prenons  le temps de réfléchir sur ce qui est le cœur de notre foi. Ce rameau n’est pas un porte bonheur pour arrêter la foudre. Si nous fixons un rameau vert sur le crucifix, c’est pour nous rappeler que le bois de la croix a refleuri. Plus que jamais, osons le croire en ces temps difficiles où nous passons. Jésus est avec nous, au-milieu de nous.

La croix n’est plus un signe de mort. Elle est devenue l’arbre de la Vie.

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HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 15 mars 2015

3ème Dimanche de Carême

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Homélie du père Charles-André Sohier, prêtre ermite

« Midi sur la plaine et sur le blé. Jésus est fatigué par cette route de grand soleil. Il s’est assis au bord d’un puits, celui-là même que fréquentaient jadis Jacob et ses troupeaux. Que de caravanes, de lassitudes et soifs ont abouti là ! Mais aussi que de rencontres, d’alliances et de rendez-vous amoureux se sont tissés auprès de ces eaux vives !

Elle, elle vient avec sa cruche. Elle porte toute la fatigue de sa vie, une soif d’amour jamais étanchée. ../…

C’est une femme seule, une Samaritaine, et qui n’est pas en règle avec le mariage : trois raisons largement suffisantes, pour un bon juif, d’éviter tout contact !

Mais Jésus ignore ces risques de contamination : « Donne-moi à boire ». …/…

Jésus est aussi l’Époux divin qui vient pleinement assouvir notre faim d’être aimé et d’aimer en retour. Demandons à la Samaritaine d’intercéder pour nous. Qu’elle nous obtienne la grâce de cesser de mourir de soif à côté de la source d’eau vive ! Qu’elle nous conduise à Celui qui vient faire jaillir l’eau de la vie éternelle et nous apprendre l’adoration du Père en esprit et en vérité.

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HOMÉLIE DOMINICALE

 Dimanche des Rameaux et de la Passion de Jésus Christ

14 avril 2019

Chers visiteurs, en ce dimanche des Rameaux et de la Passion de Jésus Christ, nous reproduisons ci dessous l’homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite, qui commente pour nous le destin de Jésus: De la gloire, à l’abandon, puis à la trahison et à la mort.

Texte collecté pour vous sur http://www.kerit.be

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L’entrée de Jésus à Jérusalem.

Jésus arrive à Jérusalem. Il choisit de s’asseoir sur un petit âne. Les gens qui sont autour de lui décident de lui faire une fête simple et spontanée. Ils étendent leurs manteaux sur le chemin où Jésus va passer et l’acclament : « Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur.Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! ». Comment Jésus a-t-il vécu ça ? Il s’est laissé aimer par les gens, chacun à leur manière, chacun avec sa cordialité. Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens qui expriment leur affection pour Jésus. Il y a des enfants qui honorent Jésus en récitant leur prière tous les soirs avec leur maman. Il y a des jeunes qui parlent avec enthousiasme de leur amour de Jésus. Il y a des bénévoles qui travaillent fort pour financer ou entretenir une église dans lequel on peut honorer Jésus. Il y a beaucoup de monde impliqués en liturgie, qui travaillent à faire des belles célébrations. Il y a des gens comme tout le monde ici qui viennent à l’église pour honorer Jésus. Qu’est-ce qu’il y a de commun entre toutes ces personnes ? Ce sont tous des gens qui aiment Jésus, chacun à sa manière. Et qu’est-ce que Jésus fait pendant ce temps-là ? Il se réjouit, il se laisse toucher.

Au cénacle.

Changement d’atmosphère. Jésus va rencontrer non pas des gens bienveillants, mais des gens qui ont peur et d’autres même qui lui veulent du mal. Au cœur de la dernière cène, il tend une perche au traître, à Judas. Il prévient et console d’avance Simon Pierre. Il s’agace des apôtres qui s’entêtent à ne pas vouloir comprendre le drame qui commence.

Au jardin des oliviers.

Jésus est conscient de ce qui se passe. Il ne se prive pas de reprocher aux apôtres de dormir quand il leur demande de veiller. Il laisse Judas le trahir par un baiser. Il parle aux soldats pour leur demander si c’est normal de se faire traiter comme un bandit. Il guérit le serviteur du grand prêtre blessé à l’oreille. Que vit-il dans son cœur pendant ce temps-là ? Il a peur, il est angoissé et il est triste à en mourir. Il ne trouve personne qui le comprenne.

Si ici il y a des gens qui sont en dépression, des gens qui sont anxieux, angoissés ou des gens qui se débattent avec un fort souci au cœur. S’il y en a, il y a au moins une chose dont je suis sûr : Jésus vous ressemble. Jésus est avec vous.

La passion.

On raconte sur Jésus des histoires fausses pour détruire sa réputation. Pierre prend peur et renie son maître. Et saint Luc nous montre Jésus en train de le regarder. Oh le regard de Jésus qui transperce le cœur par sa compassion! Oh les larmes de Pierre, cadeau de la miséricorde sans limite du Bien-Aimé!

Ensuite, on lui crache dessus, on lui donne des coups, on l’enchaîne, on se moque de lui, on le crucifie et après l’avoir crucifié, on continue de l’insulter. Qu’est-ce que fait Jésus pendant tout ce temps-là ? Il garde le silence, un silence impressionnant.

La mort.

Sur le chemin du supplice, il est aidé par Simon de Cyrène. Jésus ouvrira la bouche pour la première fois après plusieurs heures de silence. C’est pour compatir à la souffrance qui s’annonce pour les filles de Jérusalem. Vous pouvez chercher dans tous les quatre évangiles, vous ne trouverez aucune femme qui ait fait du tort à Jésus. Même l’épouse de Pilate, nous rapporte saint Matthieu, est intervenue pour le défendre !

La deuxième fois où il parle, Jésus intercède : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font. » Ensuite il promet au bon larron : « aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. » Viennent enfin ses dernières paroles, qui sont en fait un cri dune voix forte : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » Et après il expire.

Au moment de la mort de Jésus, il y avait un centurion qui était juste en face de lui et qui l’a regardé mourir. Tout de suite après avoir vu ça, il a dit : « Celui-ci était réellement un homme juste. »

Alors, si vous le voulez, on pourrait faire comme le centurion. Et avec respect et délicatesse, comme ses amis et les femmes qui le suivaient depuis la Galilée, on pourrait juste regarder Jésus sur la croix et dire : « Oui, Jésus, Tu es un juste, Tu es le Fils de Dieu . Je veux rester près de toi ».



HOMÉLIE DOMINICALE

Homélie du Père , prêtre ermite Charles André Sohier

« Dans le récit que nous venons d’entendre, Jésus combat une croyance qui a la vie dure : les catastrophes seraient une punition divine. N’est-ce pas encore la réaction spontanée de beaucoup quand leur arrive un ennui : « qu’est-ce que j’ai fait au Bon Dieu? » Il est faux et même blasphématoire de penser que les cataclysmes qui peuvent se produire soient des punitions divines. Si vous tombez sur certaines révélations privées présentant les cataclysmes naturels comme des punitions divines, tournez tranquillement la page et haussez les épaules. Il ne faut jamais lier péché et malheur. Cela n’a rien à voir.

Dans l’Évangile, Jésus commente aujourd’hui deux faits divers atroces : l’assassinat d’un groupe de gens pendant qu’ils offraient un sacrifice et la mort d’un autre groupe dans l’effondrement d’une tour. « Pensez-vous qu’ils étaient plus pécheurs que les autres », sous entendu « pour mériter une telle punition » ? Et la réponse est claire. « Et bien, non. » Mais le plus souvent, face à la souffrance, ce qui vient plutôt à l’esprit c’est la négation de Dieu : puisque le mal existe, Dieu n’existe pas. Que dire à ceux qui sont ainsi blessés ou révoltés ? Leur proposer d’accueillir la Parole de la liturgie d’aujourd’hui.

…./…

Lire la suite de l’homélie sur: http://www.kerit.be/homelie.php



HOMÉLIE DOMINICALE

Chers visiteurs, nous vous proposons ci-dessous, l’homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite. Homélie puisée pour vous sur http://www.kerit.be

                     Source https://www.jeunes-cathos.fr

« Ne laissez pas passer votre chance ! Chaque jour nous apporte son lot de sollicitations publicitaires, d’offres alléchantes, de produits démarqués et d’occasions uniques. Leur but est de nous convaincre que nous avons des besoins que nous étions les seuls à ignorer et qu’ils se proposent à satisfaire, contre monnaie sonnante ou électronique. Par contre, à propos du carême, c’est le silence radio. La sainte quarantaine traîne avec elle une réputation faite de cendres, de restrictions de sacrifices et de triste tête d’épouvantail. C’est bien mal connaître ce chemin libérateur qui serpente à travers le désert pour déboucher sur Pâques…/…

…/…Ce carême sera un chemin de joie si nous y rencontrons le Seigneur pour que sa Parole de vie s’enracine dans nos vies. Il se fera sentier de paix si nous y renonçons aux abondances qui nous enlisent et nous ankylosent le cœur. Il deviendra épanouissement du meilleur de nous-mêmes si nous rejoignons, dans la solidarité concrète avec les pauvres d’argent ou d’amour, le Ressuscité toujours vivant.

Pour lire l’intégralité du texte, cliquer sur

http://www.kerit.be/homelie.php



HOMÉLIE DOMINICALE

Homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite.

L’image de la paille et la poutre dans l’œil est surprenante, Cela a fait dire à certains biblistes que le mot grec des évangiles (ophtalmos) a peut-être été une erreur de traduction de l’araméen, la langue parlée par Jésus. En araméen ( en hébreu aussi) le mot ayin signifie œil en sens premier, mais aussi source ou puits en sens second. Une paille (et surtout une poutre) obstrue plus aisément un puits… qu’un œil.

Mais peu importe, le sens profond de cette métaphore est le même dans les deux cas. Quelles sont cette paille, cette poutre qui brouillent notre œil ou notre puits ? C’est ce qui nous empêche de nous voir nous-mêmes, de discerner Dieu ou de regarder nos frères et sœurs, en vérité.

Si une poutre intérieure nous cache la source profonde du Christ agissant au fond de notre cœur, nous pouvons trop vite mal nous regarder : soit en nous enorgueillissant, soit – plus souvent – en nous méprisant. A la fin de son « Journal d’un curé de campagne », Georges Bernanos fait dire à son jeune prêtre :  «« Il est plus facile que l’on croit de se haïr. La grâce est de s’oublier. Mais si tout orgueil était mort en nous, la grâce des grâces serait de s’aimer humblement soi-même, comme n’importe lequel des membres de Jésus -Christ. »

Mais pour nous voir nous-mêmes dans l’humilité, c’est-à-dire dans la vérité vraie, il faut regarder ou plutôt nous laisser regarder par le Christ. Il m’aime infiniment, fidèlement, comme je suis. Il t’aime , toi, ma sœur, mon frère, de manière unique, comme tu es. « L’amour seul est digne de foi » selon le beau titre d’un livre du théologien suisse Hans-Urs von Balthasar. Seul l’Amour qu’est Dieu nous guérit du mal de ne pas aimer et de ne pas être aimé. Au plus profond de notre être, par la prière, nous pouvons rejoindre la présence de la Trinité qui qui nous habite de sa présence. Créés à l’image du Fils, nous sommes transformés par cette bonté et cette miséricorde qui nous configure au Christ. Sachons lui rendre grâce avec le psaume de ce dimanche : « qu’il est bon… d’annoncer dès le matin ton amour ! »

Réconciliés avec nous-mêmes, purifiés par l’Esprit-Saint, nous porterons du fruit (1ère lecture), nous participerons activement au travail de résurrection du Christ (2e lecture). Sans stigmatiser les poutres de nos frères ou sœurs, laissons la bienveillance et le débordement du Christ passer à travers nous. Passons plus de temps à nous étonner devant les merveilles que Dieu fait dans le monde, chez les autres et en nous avant de déplorer le mal ou la médiocrité.

Ne nous laissons pas non plus nos pailles et nos poutres nous accabler ni les fossés où nous chutons par moment. Devenons découvreurs de source, guetteurs de l’aube qui lève, en nous laissant guider par l’Esprit-Saint et la parole des Écritures.