HELSTROFF et MACKER

Nota: L’article ci-après, rédigé a partir des éléments disponibles sur le moment (source SHAN), n’est nullement figé et sera mis à jour et complété dès que de nouvelles informations seront disponibles.

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                    Eglise de Helstroff

Distants de quelques centaines de mètres et possédant  chacun son originalité, Helstroff et Macker n’en seront pas moins liés et possèderont une histoire commune et/ou parallèle depuis leurs origines.

Bien que les premiers écrits connus des deux villages datent du XIIème siècle, leurs origines devaient être bien antérieures. En effet, Helstroff est situé à proximité de l’ancienne voie romaine « Metz-Mayence », et des vestiges d’une villa romaine ont été trouvés, dans les champs, à proximité du chemin le reliant au hameau de Loutremange.

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                    Eglise de Macker

A Macker, un encadrement de porte daté de l’époque gallo-romaine, aurait été découvert au sud de l’église.

Etymologie :

A l’époque des premiers écrits de réference, Helstroff était connu sous le nom de « Hellestore ou encore Helestorf ». Ce nom pourrait venir du patronyme germain « Hello » ou d’une  de ses déclinaisons. Le suffixe « stroff », dérivé de « dorf »,  pourrait signifier « gite d’étape ».

De son côté, Macker viendrait de « Macheria » qui pourrait signifier « ruine, mur de pierres sèches ou encore mur d’enceinte ».

Histoire :

Au cours des siècles, Helstroff comme Macker, changeront à de nombreuses reprises, de liens seigneuriaux ou ecclésiastiques. Dans cet article nous ne nous intéresserons qu’à l’histoire religieuse de ces villages. Selon les sources disponibles, les deux villages étaient rattachés à la cure de Varize jusqu’au XIXème siècle, avant de dépendre de la paroisse de Volmerange pendant quelques décennies. Au cours de cette période leurs destins seront impérialement décidés et réunis. Finalement, la paroisse de Helstroff et son annexe Macker, deviendront autonomes jusqu’à la création de la Communautés de paroisses Saint Pierre des deux Nied, à l’aube des années 2000.

Leurs destins parallèles mais néanmoins liés des deux villages, sont conjointement déroulés ci-après. Cependant, pour une meilleure lisibilité, les faits relevant de Helstroff seront cités en couleur noire alors que ceux relevant de Macker le seront  en bleu.

Chronologie :

Début du XIIème siècle, Helstroff et Macker abritaient des propriétés appartenant aux abbayes(1) de Saint Martin, de saint Vincent et de Villers Bettnach qui, de ce fait, y percevaient des dîmes(2).

(1) Saint Martin des glandières de Longeville les St Avold, St Vincent de Metz

(2) Fraction variable, en principe dixième partie, des produits de la terre et de l’élevage versée à l’Église. Cet impôt sera aboli en 1789.

Au XIIIème siècle, Helstroff était une possession de l’Evêché et du Chapitre de la cathédrale de Metz, tout en étant sur un territoire partagé entre la seigneurie luxembourgeoise de Raville, le comté de Boulay et le duché de Lorraine.

1580 : Selon le « pied terrier » (cadastre) de cette année, Helstroff abritait une chapelle(3) où étaient célébrés les enterrements et les mariages, alors que les baptêmes étaient célébrés à Boulay.

(3) une certaine confusion existe en raison des termes utilisés dans les archives qui, pour la même période, citent tantôt l’existence d’une chapelle, tantôt celle d’une église.

1580 : Cette même année, une chapelle est aussi citée à Macker. La messe du  dimanche y était célébrée par le curé de Varize, en alternance avec Helstroff (1 office pour Macker contre 2 pour Helstroff). (Ndlr : Ceci signifierait qu’à l’époque, les deux villages étaient déjà annexés à la Cure de Varize). Comme pour Helstroff, les baptêmes étaient portés à Boulay (4). Jusqu’à la révolution, un ermite gardait la chapelle et demeurait dans un coin du cimetière.

1596 : La chapelle  était liée à une confrérie de saint Sauveur.

(4) Certains habitants soutenaient qu’à cette époque la mère église était à Halling

1691 : Cette année un presbytère est construit à Helstroff.

1736 : Cette année, une église est construite en intégrant un clocher rond de style roman datant du XIIème siècle.

1756: La chapelle qui dépendait de la paroisse de Varize, a été reconstruite et agrandie. Les enterrements étaient faits à Macker, mais les baptêmes étaient célébrés à Helstroff mais plus à Boulay.

1757 : Les archives refont mention d’une chapelle, et nullement d’une église, dédiée à la Sainte Trinité, avec des   fonds baptismaux et un cimetière.

1758 : Suite à une visite canonique, il fut imposé à Macker de reconstruire son église afin qu’elle puisse accueillir 350 paroissiens. Il était prévu que la chapelle soit frappée d’interdit si les devis et marchés n’étaient pas établis dans les trois mois. Dans un même temps, il fut demandé que le cimetière soit fermé à clé.

1761 : La construction de l’église est terminée après un an d’interdiction d’accès et deux ans de travaux. L’édifice est baptisé « Bei Gott Selber »(5). Comme prévu, sa capacité est de 350 places. La partie sud du clocher comporterait des fragments de frise romaine en calcaire coquillier avec décoration en relief.

(5) « Chez Dieu Lui-même »

 1766 : A l’initiative du vicaire, la messe du dimanche était dite alternativement à Helstroff et à Macker. Ceci provoqua une pétition des habitants de Helstroff qui, pendant la fermeture et la reconstruction de la chapelle de Macker, avaient pris l’habitude d’avoir la messe tous les dimanches dans leur village. Le vicaire général décida alors le retour au régime antérieur, c’est à dire l’alternance de deux messes à Helstroff pour une à Macker.

1767 : Il y avait dans l’église, une statue de la Ste Trinité au maitre autel, une statue de la Sainte Vierge et une de Sainte Marguerite. Il y a un autel latéral dédié à st Marc.  Cette même année, les registres de mariage, baptêmes et enterrements sont communs à Helstroff et Macker.

1767 : L’archiprêtre de Varize, vint visiter la chapelle et trouva que le maitre autel devait être redoré et le tabernacle réparé. Sur ce maitre autel, il y avait une statue de notre Seigneur Jésus Christ et celles de 2 anges. Il y a aussi une statue de la sainte Vierge et une de saint Marc. La Fête patronale est célébrée à la saint Clément et la fête communale à l’Ascension.

1769 : Helstroff fait partie du royaume de France.

1802 : La paroisse cesse de dépendre de Varize pour devenir annexe de Volmerange. Jusqu’à cette même année, la fête patronale avait lieu à la Saint Martin et la fête communale à la Sainte Trinité. Par ailleurs, les habitants de Helstroff et de Macker ne devaient assister aux offices à Varize, mère église, que le jeudi saint, le jour de Pâques et à la Saint Martin.

-1811 : Par décret impérial, Helstroff et Macker sont réunis.

1834 : Macker est rattaché à Volmerange. La même année un chemin de croix est installé.

1844 : Helstroff cesse d’être annexe de Volmerange et devint indépendante de l’archiprêtré de Boulay.

1856 : Construction de l’église actuelle qui est dédié à la Sainte Trinité

1875 : Commande d’un orgue chez le facteur d’orgues « Dalstein-Haerpfer » de Boulay.

1912 : Saint protecteur : Cette année, dans une revue spécialisées dans les récits et l’histoire de la Lorraine (« Sagen und Geschichten aus Lothringen »), il est écrit que : Lorsqu’il fut nécessaire de choisir un saint protecteur pour la chapelle et le village de Macker, aucun saint ne voulut se voir affecté ce pauvre petit village de Moselle. Dieu convoqua alors les 12 apôtres, mais aucun d’eux n’accepta cette mission. Alors, dit la légende, le Sauveur lui-même, s’avança, et déclara: « Je serai moi-même le saint patron de Macker et je choisis comme fête patronale le jour de mon ascension ». Depuis ce temps, de nombreux pèlerins convergeaient le matin de l’Ascension vers Macker, « Chez Dieu lui-même ». Les gens arrivaient déjà la veille au soir pour accéder à l’église dès l’aube pour soumettre leurs souhaits au Seigneur.

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PRESENTATION DES EGLISES

Cette partie est en cours d’élaboration

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LES CALVAIRES

Cette partie est en cours d’élaboration

 

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