Jean Sévillia est rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine et membre du conseil scientifique du Figaro Histoire. Essayiste et historien, ayant publié de nombreux succès de librairie. Interview à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « La France catholique »

(Propos recueillis par Christophe Geffroy)
La Nef :– Alors que l’on dit le catholicisme en déclin en France, votre livre montre une religion qui n’est nullement moribonde. Qu’en est-il en réalité ?
Jean Sévillia :– S’agissant d’un état des lieux du catholicisme français, deux écueils sont à éviter. Le premier, qui consiste à regarder la réalité avec des lunettes roses, a caractérisé pendant trois ou quatre décennies le discours épiscopal et celui de la plus grande partie de la presse catholique qui ne voulait pas voir la réalité en face, à savoir que les fruits attendus des années postconciliaires n’ont pas été au rendez-vous../…
En sens inverse, tendance qui prévaut souvent chez les « tradis », certains croient vivre les derniers jours de l’Église de France, souvent en mythifiant le passé. C’est pour répondre à ces deux écueils que j’ai écrit ce livre…/…
La Nef:-D’où vient le renouveau que vous décrivez et quel rôle y ont joué les papes Jean-Paul II et Benoît XVI ? Et comment se situe François sur ce terrain ?
Jean Sévillia:-Mon enquête ne porte pas sur la papauté, mais sur l’Église de France…/…
La Nef:-Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans votre enquête ?
Jean Sévillia:-L’étonnant foisonnement de propositions dans tous les domaines. ../…
quelle variété et quelle richesse dans les différentes familles spirituelles catholiques, dans les mouvements et associations, dans les œuvres !
La Nef:- Quelles sont les principales faiblesses et forces du catholicisme français ?
Jean Sévillia:-Les faiblesses, dans le désordre : un corps épiscopal souvent trop prudent ; le manque de formation de trop de laïcs ; l’impécuniosité qui rend tout projet difficile ; l’hostilité politique et médiatique à l’égard de l’anthropologie chrétienne ; le danger de l’entre-soi,…/…
Au rang des atouts, des clivages internes beaucoup moins marqués qu’il y a trente ans ; de nouveaux intellectuels (la génération Bellamy) ; une jeunesse catholique très déterminée et prête à s’engager…/…
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