Dimanche 17 Mai 2020
6ème Dimanche de Pâques
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Homélie du père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.
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« Soyez toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous«
« Au moment où Saint Jean écrit son évangile, les disciples de Jésus se trouvent dans une situation très pénible. On se moque d’eux, on les chasse des synagogues, on les persécute. Le Christ leur promet alors l’Esprit Saint qui sera avec eux pour toujours et qui sera la source de l’espérance que Pierre mentionne dans la 2ème lecture d’aujourd’hui. Devant l’agressivité des adversaires, il invite au témoignage et à la non-violence : «Soyez toujours prêts a rendre compte de l’espérance qui est en vous. Mais faites-le avec douceur et respect.» (1 Pierre 3, 15-16) (…)
J’ai retrouvé un bel exemple de ce témoignage d’espérance dans les chroniques de la conquête d’Amérique latine. Au XVIIIe siècle, dans la cour d’une prison du Brésil, un prêtre, qui a été condamné à mort parce qu’il s’était opposé au trafic d’esclaves, était sur le point d’être fusillé. Comme on doit faire les choses en bonne et due forme, même lorsqu’il s’agit d’un meurtre barbare commit par l’État, le capitaine en charge demande au prisonnier s’il avait un dernier désir avant de faire face au peloton d’exécution. Le prêtre surprit l’officier et les soldats en répliquant : «Oui, j’aimerais jouer un dernier air de flûte avant de mourir».(…)
L’une des réalités qui revient le plus souvent sur nos écrans de télévision, nos ordinateurs, nos jeux électroniques, c’est la violence : la guerre et le terrorisme, la torture, le massacre d’innocents, les enfants et les femmes victimes d’abus sexuels, les violences conjugales, les enfants-esclaves obligés de travailler dix-douze heures par jour. On n’en finit plus de dresser le bilan des victimes innocentes et cela dans un monde qui se dit civilisé et qui s’est donné des chartes des droits de la personne, des droits des enfants, des droits des handicapés, des droits de la femme, des droits des prisonniers, etc (…)
Les personnes douces sont un cadeau de Dieu et un bienfait pour notre monde. Elles brisent la spirale infernale dans laquelle s’enferme notre univers de violence. Quand le respect et la douceur sont présents dans une famille, dans une communauté, dans une institution, la paix et l’harmonie se portent bien.(…)
C’est par notre façon d’agir que nous provoquons chez les autres les questions sur l’espérance qui nous habite.
«Soyons toujours prêts à rendre compte de l’espérance qui est en nous. Mais faisons-le avec douceur et respect.»
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