Chers Visiteurs, nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du dernier numéro de PARABOLE, publié par So.ca.bi, dédié au Triduum pascal, de la Passion, de la mort et de la résurrection du Christ, selon le récit de la Passion chez Matthieu.
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Le récit de la Passion chez Matthieu
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Pour lire le magazine en ligne, cliquer sur l’image ci-dessus:
(Homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite)
Rappelez-vous que l’évangile nous avait réservé les surprenantes béatitudes de Jésus la semaine dernière. Aujourd’hui, le commentaire qu’il en fait semble dépasser les bornes et le bon sens : « Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent… »Sortirons-nous de l’église, parce que « c’est vraiment trop fort » ? Cela vaudrait mieux que de rester indifférents, assis et impassibles, comme si ce commandement nouveau n’était qu’une information, sans lien avec la célébration de l’eucharistie. Allons-nous, au contraire, dire « oui », sans « mais » et sans « si » ? Car il ne s’agit pas de vouloir édulcorer cet enseignement de Jésus. Il est là et bien là. Sa signification est sans ambiguïté.
L’épisode de la vie de David vient d’ailleurs l’illustrer. En épargnant son ennemi, il devient le modèle de l’Israélite fidèle. La loi ancienne disait déjà : « Aime ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18). Le vieux Tobie conseille à son fils: « Ce que tu n’aimes pas toi-même, ne le fais à personne d’autre » (Tobie 4, 15). Mais Jésus va plus loin encore que ces recommandations. Aimer, ce n’est pas seulement s’abstenir de faire du tort à son adversaire, comme David nous en donne l’exemple, c’est répondre au mal par le bien, même s’il n’y a pas de réciprocité. Tout est gratuit, sans espoir de compensation, de récompense ou de gratitude. C’est énorme, nous le sentons bien. Cela dépasse nos forces humaines. Il est déjà bien difficile d’aimer vraiment ceux qui nous aiment, alors étendre cet amour à l’extrême, jusqu’à l’ennemi, voilà qui est à l’opposé de nos réactions spontanées.
Ces hommes qui osent laisser la vie sauve à l’ennemi, qui osent présenter l’autre joue, il y en a. Mais la plupart du temps, nous savons comment ils finissent. Du Mahâtma Gandhi à Martin Luther King, elle est longue la liste de ces gêneurs qu’on assassine, comme Jésus. Et pourtant, d’autres hommes prennent la relève. Pour briser le cercle infernal de la violence, des représailles et des contre-représailles, de la vengeance et du bouc émissaire. « A votre capacité d’infliger la souffrance, nous opposerons notre capacité d’endurer la souffrance », disait Martin Luther King. C’est Dieu qui inspire de telles attitudes, qu’on le prie en hindi ou en anglais, en latin ou en grec, en arabe ou en hébreu, en lingala ou en swahili, en français ou en flamand, en serbe ou en croate, en chinois ou en nippon.. « Faites-nous tout ce que vous voulez, nous continuerons à vous aimer », ajoutait le pasteur baptiste américain.
Eh bien, commençons dès maintenant, avec l’aide de Dieu. Nous avons tous des motifs de guerre froide. Nous sommes tous sujets de critiques, de malveillances et de calomnies. Jetons un regard courageux sur nos relatons de voisinage et de travail, sur les conflits d’héritage et d’alliance au sein même de nos familles. La solution évangélique est nette. Il faut répondre par le bien (ce qui ne veut pas dire par de l’affectif ou de l’émotionnel). Il ne suffit pas de détruire les germes de rancune ni d’effacer tout esprit de vengeance. Ce que Dieu attend de nous, c’est la prière sereine, le décision du premier pas quand l’autre est figé dans son immobilité. Ce qu’il attend de nous, c’est que Le laissions aimer à travers nous comme Lui même nous aime sans cesse à l’infini. « Soyez parfaits comme votre Père est parfait » (Matthieu 5, 48).
Chers visiteurs, au lendemain de la fête du Saint Sacrement du Sang et du Corps du Christ nous vous proposons de débuter cette nouvelle semaine en emboîtant, à votre rythme, les pas de Matthieu.
Alors que par « souci de laïcité », ON tente de faire disparaître tout symbole et tout héritage de la Foi chrétienne, il est bon de rappeler ,et de nous rappeler, cet article paru en début d’année.
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Par David Houstin pour
Dans sa dernière prière adressée à son Père, Jésus dit :
« Parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du malin […] Comme tu m’as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. » (Jean 17.14-18)
Nous, chrétiens, avons à vivre dans ce monde ; cependant nous ne devons pas nous y attacher.
« N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui; car tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l’orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » (1 Jean 2.15-17)
Nous sommes les enfants de Dieu, héritiers de Son royaume.
« Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec lui, afin d’être glorifiés avec lui. » (Romains 8.17)
Ainsi, alors que nous ne sommes plus esclaves du péché, nous sommes appelés à régner.
Et alors que nous vivons sur cette Terre, nous sommes des représentants du Royaume de Dieu. Le monde nous observe, scrute notre vie, nos comportements et réactions. Si même il n’a pas la notion des fruits de l’Esprit, il attend avec une légitimité inconsciente que le chrétien soit un exemple dans son comportement.
Chaque jour, lorsque nous nous levons, considérons que nous sommes la lumière du monde (Matthieu 5.14) ; prenons également en considération que nous portons une couronne que nous ne voyons pas mais visible dans le monde spirituel, tant par Dieu que par les puissances des ténèbres sur lesquelles nous avons autorité.
« Qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au-dessus de toute domination, de toute autorité, de toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à venir. Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église. » (Éphésiens 1.18-21)
Si nous prenons pleinement la compréhension de notre Co-héritage avec Christ, nous qui avons les robes couvertes d’un sang royal, alors nous nous comporterions véritablement comme des princes et des princesses, dignes, justes et droits. « Ceux qui reçoivent l’abondance de la grâce et du don de la justice régneront dans la vie par Jésus-Christ.» (Romains 5.17)
C’est dans la fidélité, la lecture de la Parole et dans la communion avec l’Esprit de Dieu uniquement que nous pouvons porter des fruits et refléter la royauté du Seigneur dans nos vies. Si le chrétien ne vient pas se nourrir et s’abreuver régulièrement à Jésus, peu à peu il s’assèche, s’éloigne de la présence de Dieu et retourne au péché. « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit.» (2 Corinthiens 3.18)
Le Seigneur fait une promesse à celui qui reste fidèle, qui garde sa couronne : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. Je viens bientôt. Retiens ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira plus. » (Apocalypse 3.10-12)
(Homélie du père Yvon-Michel Allard, directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada)
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Ils agissent toujours pour être remarqués
Les textes du 31e dimanche nous parlent de mauvais exemples, de fausses images, de recherche de promotion, de corruption, d’abus de pouvoir : des thèmes que nous connaissons bien. Nous n’avons qu’à lire les journaux et regarder la télévision pour nous rendre compte que la Parole de Dieu s’applique aussi à notre monde d’aujourd’hui.
La corruption des dirigeants à tous les niveaux de gouvernement, l’abus de pouvoir des riches et des puissants qui imposent leur loi et ne recherche que leur intérêt, l’irresponsabilité de certains groupes religieux vis-à-vis les victimes de pédophilie, la cupidité et l’avidité des banques et des systèmes financiers qui provoquent des crises économiques à répétition, les nombreux scandales de certains représentants politiques… tout cela a créé une crise de confiance sans précédent dans l’histoire de nos institutions.
L’autorité de Jésus est exclusivement une autorité de service et de la libération
Comment pouvons-nous amener les jeunes à résoudre leurs différends de façon pacifique lorsqu’ils voient chez les adultes les tactiques violentes utilisées pour régler les problèmes, lorsqu’ils constatent le dénigrement systématique et les campagnes de salissage lors des élections aux postes publiques, lorsqu’ils se rendent compte de la cupidité et de l’avidité sans limite qui règnent dans les gouvernements et dans les entreprises.
Comment pouvons-nous convaincre les jeunes d’exercer leur responsabilité sociale et d’avoir de la compassion envers les autres lorsqu’un grand nombre d’adultes abusent régulièrement de leur pouvoir pour s’en mettre plein les poches et que la corruption semble la seule façon d’atteindre le premier rang dans les sports, en politique ou dans les affaires.
La recherche du pouvoir et de la richesse, la course aux honneurs et aux privilèges, ne sont pas seulement des abus du temps de Jésus. Aujourd’hui, il n’est plus question «de phylactères, et de franges très longues», mais de marque de voiture, de style de vie extravagant, d’avions privés, de bateau de plaisance, de résidences d’un luxe fantaisiste. Cette richesse excessive, étalée au grand jour, devient une insulte pour les milliards de pauvres de la planète. Le désir de paraître devient alors le but de la vie. Suite à ces abus, on comprend un peu la révolte des «indignés» contre Wall Street et contre le système financier actuel.
Jésus appelle les gens qui agissent pour être remarqués : «des hypocrites», «des acteurs». Il invite à enlever les masques et à cesser de jouer la comédie. La vie n’est pas une halloween permanente!
Un évêque italien, Mgr. Tonfino Bello disait aux prêtres de son diocèse : «Dans chaque paroisse, il devrait y avoir bien en vue un grand tablier comme symbole du service que les chrétiens doivent rendre aux autres. Le tablier est le seul vêtement liturgique mentionné par Jésus. S. Jean nous dit que le soir du Jeudi Saint, pendant la première eucharistie, le Seigneur se mit un tablier et il commença à laver les pieds de ses apôtres!»
Dans la seconde lecture d’aujourd’hui, on nous donne l’exemple de S. Paul qui aime et sert sa communauté de Thessalonique. Ce très beau texte nous fournit un remarquable portrait du vrai pasteur : Il est «plein de douceur, comme une mère avec ses nourrissons». Il est rempli d’«affection» pour eux, voulant leur donner «non seulement l’Évangile» mais tout ce qu’il est lui-même. Il peine et se fatigue nuit et jour pour ne pas être à charge des autres.
Jésus nous dit aussi dans l’évangile de ce dimanche : Arrêtez de vous donner des titres ronflants : «Pour vous ne vous faites pas donner de titres, ne cherchez pas de passe-droit, d’avantages personnels». Ces titres risquent de créer une apparence trompeuse, derrière laquelle se cache souvent un vide abyssal
L’autorité de Jésus est exclusivement une autorité de service et de la libération : il pardonne, il guérit, il remet debout, il donne une deuxième chance, il ouvre un avenir. Cela permet d’avancer dans la joie. «Je vous dis cela pour que votre joie soit complète». (Jean 15, 11) Il suffit de regarder s’épanouir ceux et celles qui rencontrent Jésus : la Samaritaine, Zachée, Marie-Madeleine, les aveugles, les lépreux…
C’est en pratiquant l’autorité de service proposée par le Christ que nous donnerons une image positive de Dieu aux gens autour de nous.
«Les scribes et les pharisiens agissent pour se faire remarquer des gens. Ils portent de larges phylactères et de longues franges. Ils aiment occuper le premier divan dans les festins et les premiers sièges dans les synagogues, à recevoir les salutations sur les places publiques.» Mais pour vous, il ne doit pas en être ainsi : «Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur, et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’Homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude» (Mt 20, 25 – 28).
En ce jour-là, le Seigneur de l’univers préparera pour tous les peuples, sur sa montagne, un festin de viandes grasses et de vins capiteux, un festin de viandes succulentes et de vins décantés. Sur cette montagne, il fera disparaître le voile de deuil qui enveloppe tous les peuples et le linceul qui couvre toutes les nations. Il fera disparaître la mort pour toujours. Le Seigneur Dieu essuiera les larmes sur tous les visages, et par toute la terre il effacera l’humiliation de son peuple. Le Seigneur a parlé. Et ce jour-là, on dira : « Voici notre Dieu, en lui nous espérions, et il nous a sauvés ; c’est lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés ! » Car la main du Seigneur reposera sur cette montagne.
-Parole du Seigneur-
(Consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut après les textes)
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PSAUME
Psaume 23(22) ,1-2ab.2c-3.4.5.6.
Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien. Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ; il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis ; tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ; j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
(Consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut après les textes)
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2ème LECTURE
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 4,12-14.19-20.
Je sais vivre de peu, je sais aussi être dans l’abondance. J’ai été formé à tout et pour tout : à être rassasié et à souffrir la faim, à être dans l’abondance et dans les privations. Je peux tout en celui qui me donne la force. Cependant, vous avez bien fait de vous montrer solidaires quand j’étais dans la gêne. Et mon Dieu comblera tous vos besoins selon sa richesse, magnifiquement, dans le Christ Jésus. Gloire à Dieu notre Père pour les siècles des siècles. Amen.
-Parole du Seigneur-
(Consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut après les textes)
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EVANGILE
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 22,1-14.
En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à parler aux grands prêtres et aux anciens du peuple, et il leur dit en paraboles : « Le royaume des Cieux est comparable à un roi qui célébra les noces de son fils. Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités, mais ceux-ci ne voulaient pas venir. Il envoya encore d’autres serviteurs dire aux invités : “Voilà : j’ai préparé mon banquet, mes bœufs et mes bêtes grasses sont égorgés ; tout est prêt : venez à la noce.”
Mais ils n’en tinrent aucun compte et s’en allèrent, l’un à son champ, l’autre à son commerce ; les autres empoignèrent les serviteurs, les maltraitèrent et les tuèrent. Le roi se mit en colère, il envoya ses troupes, fit périr les meurtriers et incendia leur ville. Alors il dit à ses serviteurs : “Le repas de noce est prêt, mais les invités n’en étaient pas dignes. Allez donc aux croisées des chemins : tous ceux que vous trouverez, invitez-les à la noce.”
Les serviteurs allèrent sur les chemins, rassemblèrent tous ceux qu’ils trouvèrent, les mauvais comme les bons, et la salle de noce fut remplie de convives. Le roi entra pour examiner les convives, et là il vit un homme qui ne portait pas le vêtement de noce. Il lui dit : “Mon ami, comment es-tu entré ici, sans avoir le vêtement de noce ?” L’autre garda le silence. Alors le roi dit aux serviteurs : “Jetez-le, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents.” Car beaucoup sont appelés, mais peu sont élus. »
-Acclamons la parole de Dieu-
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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT
1ère LECTURE
PSAUME
2ème LECTURE
EVANGILE
NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGREABLE 28ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Je veux chanter pour mon ami le chant du bien-aimé à sa vigne. Mon ami avait une vigne sur un coteau fertile. Il en retourna la terre, en retira les pierres, pour y mettre un plant de qualité. Au milieu, il bâtit une tour de garde et creusa aussi un pressoir. Il en attendait de beaux raisins, mais elle en donna de mauvais. Et maintenant, habitants de Jérusalem, hommes de Juda, soyez donc juges entre moi et ma vigne ! Pouvais-je faire pour ma vigne plus que je n’ai fait ? J’attendais de beaux raisins, pourquoi en a-t-elle donné de mauvais ? Eh bien, je vais vous apprendre ce que je ferai de ma vigne : enlever sa clôture pour qu’elle soit dévorée par les animaux, ouvrir une brèche dans son mur pour qu’elle soit piétinée. J’en ferai une pente désolée ; elle ne sera ni taillée ni sarclée, il y poussera des épines et des ronces ; j’interdirai aux nuages d’y faire tomber la pluie. La vigne du Seigneur de l’univers, c’est la maison d’Israël. Le plant qu’il chérissait, ce sont les hommes de Juda. Il en attendait le droit, et voici le crime ; il en attendait la justice, et voici les cris.
-Parole du Seigneur-
(Les commentaires de Marie Noëlle Thabut sont consultables après les textes)
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PSAUME
Psaume 80(79),9-10.13-14.15-16a.19-20.
La vigne que tu as prise à l’Égypte, tu la replantes en chassant des nations. Tu déblaies le sol devant elle, tu l’enracines pour qu’elle emplisse le pays.
Pourquoi as-tu percé sa clôture ? Tous les passants y grappillent en chemin ; le sanglier des forêts la ravage et les bêtes des champs la broutent.
Dieu de l’univers reviens ! Du haut des cieux, regarde et vois : visite cette vigne, protège-la, celle qu’a plantée ta main puissante.
Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom ! Seigneur, Dieu de l’univers, fais-nous revenir ; que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés.
(Les commentaires de Marie Noëlle Thabut sont consultables après les textes)
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2ème LECTURE
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (4,6-9.)
Frères, ne soyez inquiets de rien, mais, en toute circonstance, priez et suppliez, tout en rendant grâce, pour faire connaître à Dieu vos demandes. Et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus. Enfin, mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte. Ce que vous avez appris et reçu, ce que vous avez vu et entendu de moi, mettez-le en pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous.
-Parole du Seigneur-
(Les commentaires de Marie Noëlle Thabut sont consultables après les textes)
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EVANGILE
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (21,33-43.)
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple : « Écoutez cette parabole : Un homme était propriétaire d’un domaine ; il planta une vigne, l’entoura d’une clôture, y creusa un pressoir et bâtit une tour de garde. Puis il loua cette vigne à des vignerons, et partit en voyage. Quand arriva le temps des fruits, il envoya ses serviteurs auprès des vignerons pour se faire remettre le produit de sa vigne. Mais les vignerons se saisirent des serviteurs, frappèrent l’un, tuèrent l’autre, lapidèrent le troisième. De nouveau, le propriétaire envoya d’autres serviteurs plus nombreux que les premiers ; mais on les traita de la même façon. Finalement, il leur envoya son fils, en se disant : “Ils respecteront mon fils.” Mais, voyant le fils, les vignerons se dirent entre eux : “Voici l’héritier : venez ! tuons-le, nous aurons son héritage !” Ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne et le tuèrent. Eh bien ! quand le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons ? » On lui répond : « Ces misérables, il les fera périr misérablement. Il louera la vigne à d’autres vignerons, qui lui en remettront le produit en temps voulu. » Jésus leur dit : « N’avez-vous jamais lu dans les Écritures : ‘La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle : c’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux !’ Aussi, je vous le dis : Le royaume de Dieu vous sera enlevé pour être donné à une nation qui lui fera produire ses fruits. »
–Acclamons la parole de Dieu–
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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT
1ère LECTURE
PSAUME
2ème LECTURE
EVANGILE
NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGRÉABLE DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Texte de l’homélie de Mgr Pontier prononcé aux obsèques de Mauranne et Laura, assassinées sauvagement par un de ces fous qui se réclament de Dieu.
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« Chers parents et vous les sœurs et les frères de Mauranne et de Laura, vous leurs familles, leurs amis les plus proches, vos cœurs sont blessés, brisés depuis ce moment de la journée de dimanche où vous avez appris l’horrible drame qui venait de se passer sur le parvis de la gare Saint Charles. Et depuis, quelque chose qui ressemble à ce qu’écrivait l’auteur du livre des Lamentations peut évoquer ce que vous vivez : « J’ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme ! »
Et nous qui sommes autour de vous, nombreux, très nombreux, nous voudrions prendre une part de votre fardeau pour qu’il soit moins lourd pour vous. Nous savons que le plus lourd demeure pour vous, comme une de ces blessures qui ne se referment jamais totalement. L’assassinat de Mauranne et de Laura restera comme un événement incompréhensible, révoltant, odieux, infiniment douloureux. Vous n’êtes pas seuls. Les étudiants et bien d’autres ont voulu se retrouver pour proclamer la force de l’amitié et de la fraternité.
« J’ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme ! » Je ne suis pas le mieux placé pour évoquer le bonheur vécu avec et grâce à Mauranne et Laura. Vous, vous le connaissez. C’est votre histoire. Vous l’évoquez et vous l’évoquerez souvent, j’en suis sûr. Cela aide à vivre et puis c’est la vérité. Leur complicité était belle. Leurs riches personnalités rayonnaient. Elles étaient ouvertes aux autres et savaient se donner, au centre aéré ou dans le scoutisme. Elles se préparaient pour soigner et soutenir les malades. Elles étaient du côté de la vie. Nous osons y penser avec bonheur ce matin. Elles ont donné de la joie de vivre et elles en ont reçu. Dans la foi qui est la nôtre, nous rendons grâce pour ces années de bonheur interrompues trop tôt. Nous sentons bien que Dieu nous a appelés à la vie pour cela : se donner de la vie, de l’amour, du soutien, du bonheur.
Et nous sommes effarés, sidérés de voir qu’il y a sur notre terre aujourd’hui des personnes qui ne supportent pas que d’autres vivent dans le bonheur, le bonheur simple des vies données les uns pour les autres. Ils détruisent, ils tuent. Ils tuent sauvagement. Puis ils se tuent pour plaire à Dieu ! Ça n’a pas de sens ! C’est une escroquerie de crier le nom de Dieu au moment où on tue ses enfants.
Alors nous comprenons d’une manière renouvelée ce cri du Christ : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos (*). » Non seulement nous le comprenons, mais nous en avons besoin. Nous avons besoin de Celui qui pourra redonner vie, redonner sens à tous ces fardeaux que la vie d’ici-bas nous inflige. Et nous sommes touchés que Celui qui dit cela soit Celui qui lui-même connaîtra la mort ignoble et injuste de la Croix. Il est venu pour cela : pour ouvrir une brèche de lumière et de vie dans les ténèbres de l’absurde et de la mort. Il est venu vers ses disciples au-delà de la mort pour que se poursuive ce lien d’amour et de vie qu’un instant la cruauté des hommes venait de couper.
Ils ont expérimenté que la mort ne détruit pas toute présence et qu’une communion de cœur, faite de pensée, d’amour et d’espérance nous est donnée, nous est possible jusqu’au jour où Celui qui nous a fait pour la vie nous rassemblera en Lui. Oui, vraiment l’amour ne meurt jamais. Celui de Dieu pour nous, c’est notre foi. Elle se fonde sur la mort et la résurrection du Christ pour nous et pour la multitude. Nous proclamons cette foi : Le Dieu des vivants ne laissera pas dans la mort Mauranne et Laura. Leurs noms sont inscrits dans son cœur.
Oh mes amis, osez entendre le Christ vous murmurer dans cette épreuve : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos, car je suis doux et humble de cœur. (*)»
Et nous autres qui sommes si nombreux ici, soyons des amis de la paix, des amis de la vie. Que nos paroles et nos gestes de joies et de solidarité fassent taire les cris de haine et de violence qui ne portent que la mort.
Vierge Marie, toi qui as pleuré au pied de la croix de ton fils, essuie nos larmes. Fais-nous sentir ta tendresse et ta présence réconfortantes.
Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas.
–Parole du Seigneur–
(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)
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PSAUME
Psaume 25(24),4-5ab.6-7.8-9.
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas. Il est droit, il est bon, le Seigneur,
Lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)
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2ème LECTURE
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (2,1-11.)
Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.
–Parole du Seigneur–
(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)
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ÉVANGILE
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (21,28-32.)
En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :
« Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »
–Acclamons la parole de Dieu–
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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT
1ère LECTURE
PSAUME
2ème LECTURE
EVANGILE
NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGRÉABLE 26ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
Cherchez le Seigneur tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le tant qu’il est proche.
Que le méchant abandonne son chemin, et l’homme perfide, ses pensées ! Qu’il revienne vers le Seigneur qui lui montrera sa miséricorde, vers notre Dieu qui est riche en pardon.
Car mes pensées ne sont pas vos pensées, et vos chemins ne sont pas mes chemins, – oracle du Seigneur.
Autant le ciel est élevé au-dessus de la terre, autant mes chemins sont élevés au-dessus de vos chemins, et mes pensées, au-dessus de vos pensées.
-Parole du Seigneur-
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PSAUME
Psaume 145(144),2-3.8-9.17-18.
Chaque jour je te bénirai, je louerai ton nom toujours et à jamais. Il est grand, le Seigneur, hautement loué ; à sa grandeur, il n’est pas de limite.
Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; la bonté du Seigneur est pour tous, sa tendresse, pour toutes ses œuvres.
Le Seigneur est juste en toutes ses voies, fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent, de tous ceux qui l’invoquent en vérité.
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2ème LECTURE
Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens 1,20c-24.27a.
Frères, soit que je vive, soit que je meure, le Christ sera glorifié dans mon corps. En effet, pour moi, vivre c’est le Christ, et mourir est un avantage. Mais si, en vivant en ce monde, j’arrive à faire un travail utile, je ne sais plus comment choisir. Je me sens pris entre les deux : je désire partir pour être avec le Christ, car c’est bien préférable ;
mais, à cause de vous, demeurer en ce monde est encore plus nécessaire. Quant à vous, ayez un comportement digne de l’Évangile du Christ.
–Parole du Seigneur–
(Visualiser les commentaires de Marie Noëlle Thabut, après les textes)
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EVANGILE
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,1-16a.
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « En effet, le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
–Acclamons la parole de Dieu–
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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT
1ère LECTURE
PSAUME
2ème LECTURE
EVANGILE
NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGRÉABLE 25ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE
"N'ayez pas peur de devenir les citoyens du numérique" (Pape François)