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UNE VIE NOUVELLE

Chers visiteurs, nous vous proposons cet article, déniché pour vous dans 

, traitant de l’épineuse question du mariage des prêtres.

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« David Gréa : pour le droit d’être un prêtre marié« 

David Gréa, ancien prêtre catholique de la région lyonnaise où il a exercé son ministère pendant dix-sept ans, nous livre dans Une Vie nouvelle (Les Arènes, 2018) le récit de son combat pour concilier vie maritale et sacerdoce. Un témoignage intime, loin de toute position militante, du parcours l’ayant conduit à rencontrer à deux reprises le pape François, qui l’a écouté avec bienveillance. Preuve qu’une remise en question du célibat des prêtres est à l’œuvre dans l’Église du XXIe siècle ?

Vous expliquez dès le début de votre ouvrage que vous venez d’une famille pratiquant un « catholicisme social ». Pouvez-vous nous en parler ?

Ce catholicisme social se traduit par des actes concrets : mes parents étaient des intellectuels, qui avaient une intelligence de leur foi et étaient confrontés aux questions de leur époque ; ils étaient attachés à la cohérence de leurs actes avec leur vie de chrétiens. Dans les faits, nous avons accueilli un étudiant en situation irrégulière, nous ne fermions jamais la porte à clé, nous invitions des personnes en difficulté à se joindre à nous à Noël. Des actes concrets et nombreux, issus de la conscience de la responsabilité que l’on a vis-à-vis de notre prochain. Ainsi, à l’adolescence, je me suis engagé dans les causes de mon temps : Amnesty International, Touche pas à mon pote, mais aussi plus localement au sein de mon lycée ou de petites associations…

Vous dites à plusieurs reprises dans votre livre que vous n’êtes pas un militant en faveur du mariage des prêtres. Pourquoi ?

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LE PÈRE JEAN MARIE LASSAUSSE, LE JARDINIER DE TIBHIRINE

À Tibhirine, l’harmonie entre chrétiens et musulmans reste une réalité

(Extrait d’un reportage de Marie Chabbert – Le Monde des religions)

Cinq ans après l’assassinat des sept moines de Thibirine (Algérie) en 1996, le père Jean-Marie Lassausse a pris en charge le monastère et son exploitation agricole. Dans N’oublions pas Tibhirine, il témoigne sur ces quinze dernières années et défend la vocation sociale et humaniste du monastère.

Depuis 1980, le père Jean-Marie Lassausse dédie sa vie à la Mission de France. Après quatre années en Tanzanie et douze en Égypte, celui qui se décrit volontiers comme un «prêtre-paysan» est appelé en renfort en Algérie. Nous sommes alors à la fin des «années noires» (1991-2002), décennie durant laquelle l’opposition musclée entre le gouvernement algérien et des groupuscules islamistes a ravagé le pays. Les étrangers – journalistes, ambassadeurs, mais aussi le clergé catholique composé en majorité de religieux étrangers –, pris en tenaille dans le conflit, ont, pour la plupart, fui le pays. Dix-neuf religieux et religieuses français, belges et espagnols ayant refusé de quitter le pays sont assassinés entre 1994 et 1996.

C’est le cas de sept des neuf moines trappistes de Tibhirine, enlevés puis tués au printemps 1996, dans des circonstances troubles. Si la version officielle accuse les islamistes du Groupe islamiste armé, d’autres hypothèses en font porter la responsabilité au gouvernement algérien.

C’est donc dans un climat tendu que Jean-Marie Lassausse arrive à Alger à l’appel de l’évêque Mgr Teissier. Seulement cinq ans après l’assassinat des moines de Tibhirine, en mai 2001, il accepte pourtant de prendre la charge du monastère et de son exploitation agricole.

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Extrait:

  • Lorsque j’ai été invité à me rendre pour la première fois à Tibhirine, le jour de l’anniversaire de la mort des frères, le 21 mai 2001, j’ai été frappé par l’empreinte que cinquante-huit années de présence cistercienne avaient laissée sur la région…/… Un tel héritage ne devait pas être perdu par la faute d’un acte déraisonné de violence…/…
  • Tibhirine se décline en trois volets. C’est bien entendu un lieu d’Église, un lieu de prière, de célébrations. C’est aussi un lieu d’accueil où musulmans et chrétiens se croisent. Les musulmans sont bien plus nombreux, étant donné qu’environ 80 % des visiteurs sont des Algériens…/…
  • Nous faisons aujourd’hui notre possible pour que ces mesures soient allégées, de façon à ce que Tibhirine reste une plateforme de rencontre et d’échange entre chrétiens et musulmans.
  • Le Ribat es-Salam est une création de monseigneur Claude Rault,…/… L’idée était de rencontrer les membres de la zaouïa, c’est-à-dire de la confrérie soufie Alawiyya, non seulement pour apprendre à se connaître, parler de la pluie et du beau temps, mais aussi et surtout pour être ensemble à l’écoute de l’Esprit, entre musulmans et chrétiens.
  • …/… À la base de nos difficultés en Europe, je crois qu’il y a un grave déficit de relations humaines…./…
  • …/… ils étaient une minorité chrétienne vivant en harmonie fraternelle avec une population à grande majorité musulmane../…

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