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SUR LES PAS DE CHARLES DE FOUCAULT

Chers visiteurs, nous vous proposons de suivre les pas de Charles de Foucault, grâce à l’article déniché pour vous sur (Rédigé par Jean-François de Marignan, propos recueillis par Odon de Cacqueray le 12 novembre 2018 dans Religion)

« Pendant plus de cinq mois, Jean-François de Marignan a parcouru à pieds le Maroc, sur les traces de Charles de Foucauld, mendiant le gîte et le couvert. Un pélerinage, mais aussi un travail géographique et historique soutenu par La Société de Géographie, l’organisme qui avait en son temps soutenu Charles de Foucauld. De retour depuis seulement quelques mois, il nous a expliqué sa démarche.« 

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  • Jean-François de Marignan, vous avez effectué un périple au Maroc sur les traces de Charles de Foucauld, quelles sont les raisons qui vous ont amené à marcher à la suite de ce grand saint ? 

C’est un peu les mêmes raisons qui poussent tous ceux qui marchent, sur les chemins de Saint-Jacques ou ailleurs. C’est le besoin de prendre du temps seul, de se connaître, de comprendre ce que l’on veut faire de sa vie… J’avais également La Société de Géographie qui était très ouverte à ce genre de projet, que quelqu’un refasse l’itinéraire parcouru par Charles de Foucauld. Je les ai contactés en leur parlant de mon projet, le président a été emballé par l’idée, il m’a dit « on vous parraine, on est derrière vous ».

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  • Pourquoi Charles de Foucauld ? 

C’est une figure que j’aime beaucoup. J’ai fait un master 2 d’histoire du monde arabe qui portait beaucoup sur les fondations de monastères cisterciens au proche orient. Il y en a un dans lequel Charles de Foucauld a été pendant six ans, en Syrie, un monastère abandonné dont j’ai retrouvé les ruines, on ne savait plus où il était. J’ai travaillé deux ans le sujet, j’ai beaucoup lu les lettres de Foucauld, c’est une figure que j’ai côtoyée longtemps.

Pour parler vraiment du projet, Foucauld est parti à 24 ans, sensiblement au même âge que moi, pour découvrir un pays, à cette époque complètement inconnu. L’Empire ottoman tenait tout le Moyen-Orient et le Maroc était la seule région qui n’avait pas été prise par les ottomans. C’était un pays malgré les différentes populations présentes, il y a eu une conscience du Maroc du fait que c’était une région libre sans ottomans.

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  • Pour l’aspect spirituel de votre pèlerinage, parce que c’était d’abord un voyage spirituel, comment avez-vous fait pour avoir la messe ? 

J’ai beaucoup découvert l’église du Maroc, très belle, pleine de sainteté. Il n’y a pas beaucoup de lieux de messe, mais j’en ai eu une dizaine tout de même. Je me suis arrêté deux fois, pour le mercredi des cendres et Pâques, j’ai quitté mon chemin et je me suis rendu à Notre Dame de l’Atlas, le monastère des moines de Tibhirine.

Au début, dans les grandes villes, je n’ai pas eu de difficultés à avoir la messe, puis pendant quatre mois, jusqu’à Agadir, je n’ai pas pu avoir de messes. Tous les paroissiens étant francophones, j’ai eu la messe en français à chaque fois. Il y a une très grande importance de la francophonie, grâce à Mohamed VI. Le pays est ouvert sur le monde, mais très fermé sur l’aspect religieux. Il est impossible d’être chrétien et marocain.

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Lire l’intégralité de l’article en cliquant sur le lien: http://www.hommenouveau.fr/2685/religion/sur-les-pas-de-charles-de-foucauld.htm

Pour les visiteurs de la région parisienne,  la conférence de Jean-François de Marignan, aura lieu le jeudi 15 novembre, à la Société de Géographie 184 Boulevard Saint-Germain, 75006 Paris. 

 

 

 

 

 

 



LE PÈRE JEAN MARIE LASSAUSSE, LE JARDINIER DE TIBHIRINE

À Tibhirine, l’harmonie entre chrétiens et musulmans reste une réalité

(Extrait d’un reportage de Marie Chabbert – Le Monde des religions)

Cinq ans après l’assassinat des sept moines de Thibirine (Algérie) en 1996, le père Jean-Marie Lassausse a pris en charge le monastère et son exploitation agricole. Dans N’oublions pas Tibhirine, il témoigne sur ces quinze dernières années et défend la vocation sociale et humaniste du monastère.

Depuis 1980, le père Jean-Marie Lassausse dédie sa vie à la Mission de France. Après quatre années en Tanzanie et douze en Égypte, celui qui se décrit volontiers comme un «prêtre-paysan» est appelé en renfort en Algérie. Nous sommes alors à la fin des «années noires» (1991-2002), décennie durant laquelle l’opposition musclée entre le gouvernement algérien et des groupuscules islamistes a ravagé le pays. Les étrangers – journalistes, ambassadeurs, mais aussi le clergé catholique composé en majorité de religieux étrangers –, pris en tenaille dans le conflit, ont, pour la plupart, fui le pays. Dix-neuf religieux et religieuses français, belges et espagnols ayant refusé de quitter le pays sont assassinés entre 1994 et 1996.

C’est le cas de sept des neuf moines trappistes de Tibhirine, enlevés puis tués au printemps 1996, dans des circonstances troubles. Si la version officielle accuse les islamistes du Groupe islamiste armé, d’autres hypothèses en font porter la responsabilité au gouvernement algérien.

C’est donc dans un climat tendu que Jean-Marie Lassausse arrive à Alger à l’appel de l’évêque Mgr Teissier. Seulement cinq ans après l’assassinat des moines de Tibhirine, en mai 2001, il accepte pourtant de prendre la charge du monastère et de son exploitation agricole.

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Extrait:

  • Lorsque j’ai été invité à me rendre pour la première fois à Tibhirine, le jour de l’anniversaire de la mort des frères, le 21 mai 2001, j’ai été frappé par l’empreinte que cinquante-huit années de présence cistercienne avaient laissée sur la région…/… Un tel héritage ne devait pas être perdu par la faute d’un acte déraisonné de violence…/…
  • Tibhirine se décline en trois volets. C’est bien entendu un lieu d’Église, un lieu de prière, de célébrations. C’est aussi un lieu d’accueil où musulmans et chrétiens se croisent. Les musulmans sont bien plus nombreux, étant donné qu’environ 80 % des visiteurs sont des Algériens…/…
  • Nous faisons aujourd’hui notre possible pour que ces mesures soient allégées, de façon à ce que Tibhirine reste une plateforme de rencontre et d’échange entre chrétiens et musulmans.
  • Le Ribat es-Salam est une création de monseigneur Claude Rault,…/… L’idée était de rencontrer les membres de la zaouïa, c’est-à-dire de la confrérie soufie Alawiyya, non seulement pour apprendre à se connaître, parler de la pluie et du beau temps, mais aussi et surtout pour être ensemble à l’écoute de l’Esprit, entre musulmans et chrétiens.
  • …/… À la base de nos difficultés en Europe, je crois qu’il y a un grave déficit de relations humaines…./…
  • …/… ils étaient une minorité chrétienne vivant en harmonie fraternelle avec une population à grande majorité musulmane../…

Accéder à l’intégralité de l’article sur :

http://www.lemondedesreligions.fr/une/a-tibhirine-l-harmonie-entre-chretiens-et-musulmans-reste-une-realite-23-01-2018-6995_115.php



L’AMI PARTI DEVANT

Cher visiteur, au mois de mars dernier, nous vous proposions un ouvrage sur Tibhirine, « L’esprit de Tibhirine » par le frère Jean Pierre. Aujourd’hui, toujours en mémoire du drame de Tibhirine, nous vous proposons une enquête sur Christian de Chergé et son amitié avec un musulman.

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« Vingt ans après l’assassinat des moines de Tibhirine, un épisode de la vie de leur prieur restait encore mystérieux : on savait qu’au temps de la guerre d’Algérie, Christian de Chergé, alors sous-officier, avait noué une forte amitié avec un certain Mohamed, qui l’aurait un jour sauvé d’un guet-apens des « rebelles », et l’aurait ensuite payé de sa vie. Mais qui était ce Mohamed, et en quoi ces événements avaient-ils influé sur le destin de Christian de Chergé ? »
2016_08_30_L'ami parti devant
Fadila Semaï, mue à la fois par son instinct de journaliste et par sa fascination pour une telle rencontre improbable entre le chrétien et le musulman en des circonstances si tragiques, a voulu mener l’enquête. Lorsqu’elle arrive à Notre-Dame de l’Atlas, elle ne possède alors que quelques éléments épars, mais grâce aux soufis qui avaient entretenu une relation de fraternité spirituelle avec les moines, elle parviendra à dénouer tous les fils de l’histoire. Elle découvrira surtout, à travers un document totalement inédit signé de Christian de Chergé, la qualité de relation qui l’a uni avec son « ami parti devant », et combien cette rencontre fut décisive pour la spiritualité du dialogue que le prieur a plus tard élevée à son plus haut degré.
Dès lors, pour l’auteur comme pour le lecteur, cette enquête passionnante devient aussi une quête, qui nous conduit bien au-delà du « sacrifice » des moines, vers une expérience de fraternité universelle.

http://www.albin-michel.fr/multimedia/Documents/espace_journalistes/communiques_de_presse/201605/SEMAI.pdf

http://www.laprocure.com/ami-parti-devant-fadila-semai/9782226326256.html