Archives par mot-clé : Évangile selon St Luc



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 18 Août 2019

20ème Dimanche du Temps Ordinaire

(Homélie du père Jean Compazieu)

« En lisant l’Évangile de ce dimanche, nous risquons de comprendre le contraire de ce qu’il veut dire. Ce feu que Jésus est venu apporter sur terre, ce n’est pas le feu destructeur. Il n’a rien à voir avec les bombes qui détruisent des villes entières. Dans le livre de l’Exode, nous lisons l’épisode du buisson ardent : il nous dit l’amour passionné de Dieu qui a vu la misère de son peuple et qui veut le sauver. C’est ce même feu dévorant qui animait le prophète Jérémie lorsqu’il s’adressait à son peuple de la part de Dieu.../…

Pour remplir sa mission l’Église a besoin de chrétiens vraiment passionnés de cet amour qui est en Dieu. François Mauriac disait : « Si vous êtes un disciple du Christ, beaucoup se réchaufferont à ce feu. Mais les jours où vous ne brûlez pas d’amour, d’autres mourront de froid. » Alors oui, laissons ici-bas nos cœurs s’embraser de cet amour qui est en Dieu. »

Lire l’intégralité de l’homélie en cliquant sur l’image



PETIT SOURIRE DOMINICAL

Chers visiteurs, voici arrivé notre rendez-vous « Détente » dominical:

Paroles d’Évangile.

Une mère de famille est poussée à bout par son fils. Elle lui promet ; « désormais, je ne te parlerai plus que par des citations de la Bible !»

Le lendemain matin, le fils ne se lève pas. Voyant qu’il va être en retard, sa mère monte, ouvre la porte de sa chambre et lui crie : « lève-toi et marche ! » (Lc 8, 54)

En se retournant sous ses couvertures, le fils lui répond :« Femme, mon heure n’est pas encore venue » (Jn 2, 4).



HOMÉLIE DOMINICALE

2e dimanche de l’Avent C

09 décembre 2018

(Homélie du père Charles André Sohier, prêtre ermite)

Chaque jour les médias,  les ondes sonores ou télévisées, enveloppent notre planète d’un manteau de tristesse : accidents, morts, corruptions, chômage, violences. Et chacun de nous, personnellement, possède aussi sa robe de soucis, d’échecs et de péchés. C’est vraiment le temps, alors, de laisser résonner en nos cœurs la parole d’espérance du prophète Baruch : « Quitte ta robe de tristesse, revêts la parure de la gloire de Dieu »!

L’Avent est le moment d’oublier les larmes et de s’en venir dans « l’allégresse ». De prier, comme saint Paul, dans la joie. Mais quelle est la source de cette joie ? Quelle est la raison de cette fête ?

C’est que Dieu est à l’œuvre, toujours. Il ramenait les captifs de leur exil. Il adressait sa Parole dans le désert à Jean Baptiste. Aujourd’hui, Il est là, au travail. Il vient nous sauver, il vient nous réjouir.

Le monde ne peut pas se terminer dans l’échec, ni l’homme finir dans une impasse. Luc a construit sa page d’évangile aujourd’hui pour montrer que l’initiative de l’histoire n’appartient pas aux « princes » qui nous gouvernent : Tibère, Ponce Pilate, Philippe, Lysanias, Anne, Caïphe… Non ! Ce ne sont pas eux qui ont marqué l’histoire, c’est Jean Baptiste, le marginal, l’homme du désert sur qui est tombée la Parole de Dieu. Quel contraste ! Il y a les « puissants » qui ne laisseront aucune trace dans l’avenir de l’humanité. Et il y a ce « petit » qui se laisse saisir par un dynamisme caché qui va soulever le monde.

Dieu me demande de participer à ce monde nouveau qu’il est en train de créer : « Préparez le chemin ». Jadis, en Orient, pour recevoir un illustre personnage, on ouvrait pour lui une belle route. Or Dieu ne cesse de venir vers nous. Il nous faut donc, pour le recevoir dignement,  dégager les rocailles de nos sentiers intérieurs. Cela veut dire en clair : « Changez vos cœurs ». Comment ? D’abord en osant espérer, en refusant le découragement. Vous dites parfois que vous n’y pouvez rien à toutes ces robes de tristesse qui enveloppent notre humanité. Eh bien ne rêvez pas : si vous ne pouvez pas changer le monde, vous pouvez changer vos cœurs. Il y a des montagnes d’égoïsme, des collines de paresse, des ravins d’injustice, des passages tortueux de mensonges… en vous. Préparez donc la route du courage par laquelle Dieu vient à vous. Quand Luc décrit l’irruption de Dieu « sur » Jean Baptiste, il date avec précision ces événements : « L’an quinze du règne de Tibère… » Comme si on disait : « L’an deux de la présidence d’Emmanuel Macron, Donald Trump étant président des USA, sous le pontificat François Ier… la Parole de Dieu tomba sur un pauvre homme complètement inconnu qui vivait au désert. Et c’est de lui, l’homme de la Parole et de la prière, qu’est sorti le tournant du troisième millénaire.

Une des raisons de nos découragements, c’est que nous comptons toujours sur les « grands de ce monde » (voire de l’Eglise !), et que nous ne savons pas discerner les germes cachés du monde nouveau, tous les Baptistes d’aujourd’hui, qui invitent les hommes et les femmes à changer la vie.



PAPE FRANCOIS – L’INCOHÉRENCE DES CHRÉTIENS, UNE ARME POUR LE DIABLE

(Tiré de l’article d’Anne Kurian pour Zenit.org)

« Dire une chose et en faire une autre »

« L’incohérence des chrétiens est l’une des armes les plus faciles que le diable possède pour éloigner le peuple de Dieu du Seigneur », a mis en garde le pape François lors de la messe matinale qu’il a célébrée le 13 novembre 2017, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, au Vatican.

Dans son homélie le pape a commenté l’Evangile du jour (Lc 17, 1-6) où Jésus déclare : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive !… Prenez garde à vous-mêmes ! » Jésus signifie par-là : « Prenez garde à ne pas scandaliser, le scandale est mauvais parce que le scandale blesse, il blesse la vulnérabilité du peuple de Dieu et il blesse la faiblesse du peuple de Dieu. Et si souvent, ces blessures se gardent toute la vie. Pire encore que des blessures, le scandale peut tuer : tuer les espérances, tuer des familles, tuer tant de cœurs… », a expliqué le pape.

Le pape a fustigé « l’incohérence » comme source de scandale : « Combien de chrétiens, par leur exemple, éloignent les gens, par leur incohérence… l’incohérence des chrétiens est l’une des armes les plus faciles que le diable possède pour affaiblir le peuple de Dieu et pour éloigner le peuple de Dieu du Seigneur. Dire une chose et en faire une autre. »

Il a aussi évoqué les scandales qui proviennent des pasteurs : « Jésus nous dit que l’on ne peut pas servir deux maîtres, Dieu et l’argent, et quand le pasteur est attaché à l’argent, il scandalise… Chaque pasteur doit se demander : comment est mon amitié avec l’argent ? Ou encore, le pasteur qui cherche à être promu, la vanité le conduit à gravir les échelons, au lieu d’être doux, humble, parce que la douceur et l’humilité favorisent la proximité avec le peuple. Ou bien le pasteur qui se sent maître et qui commande tout le monde, orgueilleux. »

Pour conclure, le pape François a invité à faire un examen de conscience avec ces questions : « Comment est ma cohérence de vie ? Cohérence avec l’Évangile, cohérence avec le Seigneur ?… Est-ce que je scandalise ou non, et comment ? Et ainsi, nous pouvons répondre au Seigneur et nous approcher un peu plus de Lui. »