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PÈLERINAGE EN TERRE SAINTE – J30

Chers visiteurs, nous arrivons à la fin de notre pèlerinage, voici notre rendez-vous quotidien et estival en Terre Sainte, proposé par 

Aujourd’hui, nous nous rendons au Mont Carmel et El-Muhraqa,

« Dieu est l’Unique« 

13 août, 30e étape, le mont Carmel. Nous revenons aux sources du Premier Testament. Le Carmel lieu du prophète Élie ! Le lieu où Dieu se révèle après la conversion de nos regards et de nos préjugés sur lui…

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HOMELIE DOMINICALE

(Homélie du Père Yvon-Michel Allard, s.v.d., directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada.)

« Moi, je suis le pain de vie« 

La première lecture de ce dimanche est une excellente introduction au discours de Jésus sur le «pain de vie». Le prophète Elie, fuyant l’hostilité de la reine Jézabel, marche toute une journée dans le désert. Au passage, il a laissé son serviteur à Béer-Shéva et s’est enfoncé dans la solitude de cette terre aride. Il est exténué, découragé et doutant de lui-même. Il craint pour sa vie, car la reine Jézabel a donné ordre à la police royale de l’abattre.

Élie traverse une crise profonde. Il désire maintenant entrer dans les rangs et n’être plus celui qui affronte les adversaires de Dieu. Il veut redevenir comme tout le monde : «maintenant ça suffit, Seigneur, parce que je ne suis pas meilleur que mes pères». C’est la tentation d’échapper à sa mission de prophète. Élie a un moment de faiblesse. Il s’agit de fatigue personnelle, mais plus encore du désir d’abandonner la lutte face à la persécution religieuse de son peuple. Lui qui avait été le grand vainqueur des prophètes de Jézabel, le voilà incapable de mettre un pied devant l’autre. Assis sous un genêt, il souhaite mourir.

Dieu redonne alors au prophète le soutient spirituel et corporel dont il a besoin. Ici le texte rejoint celui du «pain de vie» : «Lève-toi et mange, car autrement le chemin serait trop long pour toi». Après avoir mangé le pain offert par Dieu, la fuite d’Élie se transforme en  pèlerinage à la source de la foi d’Israël. Au pied du Mont Sinaï, il découvrira Dieu comme il ne l’a jamais connu auparavant, «dans le souffle d’une brise légère», un Dieu de tendresse et de bonté.

Élie est bien semblable à chacun de nous lorsque la défaite, l’adversité, la maladie nous atteignent. Sur un lit d’hôpital, le sportif le plus compétitif, l’homme d’affaire le plus aguerri, le travailleur le plus consciencieux est complètement démuni et à la merci des membres du personnel médical. Il attend avec crainte les résultats d’un rayon X ou d’un scan, il apprécie les remarques de l’infirmière qui le complimente pour avoir terminé sa soupe. Lui qui était habitué à donner des ordres, à juger les autres souvent avec dureté, découvre maintenant sa propre faiblesse et sa misère humaine.

Tôt ou tard dans notre vie, il y a «la crise du jour après»… le jour après la victoire, le succès, la conquête, le triomphe, la réussite, l’exploit. C’est alors la crise du découragement, de la monotonie, de l’ennuie, du manque d’appréciation pour tout ce que nous avons fait. Nous sentons souvent que nous ne sommes pas aimés comme nous devrions l’être, que nous ne sommes pas appréciés, que notre vie n’a pas de sens.

C’est alors que Dieu s’approche et nous offre le pain nécessaire à la longue marche dans le désert. Notre fuite peut alors devenir un pèlerinage, une route qui nous conduit à la source de la vie.

Élie était un grand prophète. Il avait été adulé, célébré, craint, et maintenant, c’est la crise et la déprime. Or, voilà qu’au sein même de la fuite et de la détresse, il va découvrir un Dieu de compassion. L’ange du Seigneur lui apporte la nourriture nécessaire pour survivre dans sa longue marche en lui disant : «Lève-toi et mange, car autrement le chemin serait trop long pour toi.» Il y puisera la force de marcher quarante jours et quarante nuits jusqu’au mont Sinaï. Dans l’évangile, Jésus ajoute : «Moi, je suis le pain de vie… si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.»

Élie découvrira le vrai visage de son Dieu, dont la toute-puissance est celle de l’amour et «de la douceur d’une brise légère».

À nous comme au prophète, Dieu offre le pain du ciel, le pain de vie, qui nous aide à marcher jusqu’au bout, à nous rendre jusqu’à la montagne du Seigneur. Chaque fois que nous nous approchons de la table eucharistique, le Seigneur nous rappelle qu’il est le pain vivant qui donne force et courage pour la longue route à faire.

«Lève-toi et mange, car autrement ta route sera longue»



LECTURES COMMENTÉES DU DIMANCHE

Dimanche 13 août 2017

Dix-neuvième dimanche du temps ordinaire

1ère LECTURE

Premier livre des Rois (19,9a.11-13a).

En ces jours-là, lorsque le prophète Élie fut arrivé à l’Horeb, la montagne de Dieu, il entra dans une caverne et y passa la nuit Le Seigneur dit : « Sors et tiens-toi sur la montagne devant le Seigneur, car il va passer. » À l’approche du Seigneur, il y eut un ouragan, si fort et si violent qu’il fendait les montagnes et brisait les rochers, mais le Seigneur n’était pas dans l’ouragan ; et après l’ouragan, il y eut un tremblement de terre, mais le Seigneur n’était pas dans le tremblement de terre ; et après ce tremblement de terre, un feu, mais le Seigneur n’était pas dans ce feu ; et après ce feu, le murmure d’une brise légère. Aussitôt qu’il l’entendit, Élie se couvrit le visage avec son manteau, il sortit et se tint à l’entrée de la caverne.

Parole du Seigneur

(Commentaire de Marie Noëlle Thabut après les textes)

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PSAUME

Psaume 85(84),9ab-10.11-12.13-14.

J‘écoute : que dira le Seigneur Dieu ?Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles. Son salut est proche de ceux qui le craignent, et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ; la vérité germera de la terre et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits, et notre terre donnera son fruit. La justice marchera devant lui, et ses pas traceront le chemin.

(Commentaire de Marie Noëlle Thabut après les textes)

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2ème LECTURE

Lettre de saint Paul Apôtre aux Romains 9,1-5.

Frères, c’est la vérité que je dis dans le Christ, je ne mens pas, ma conscience m’en rend témoignage dans l’Esprit Saint : j’ai dans le cœur une grande tristesse, une douleur incessante. Moi-même, pour les Juifs, mes frères de race, je souhaiterais être anathème, séparé du Christ : ils sont en effet Israélites, ils ont l’adoption, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses de Dieu ; ils ont les patriarches, et c’est de leur race que le Christ est né, lui qui est au-dessus de tout, Dieu béni pour les siècles. Amen.

Parole du Seigneur

(Commentaire de Marie Noëlle Thabut après les textes)

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EVANGILE

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 14,22-33.

Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, pendant qu’il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il gravit la montagne, à l’écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils dirent : « C’est un fantôme. » Pris de peur, ils se mirent à crier. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! C’est moi ; n’ayez plus peur ! » Pierre prit alors la parole :  Seigneur, si c’est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant la force du vent, il eut peur et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt, Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »

Acclamons la parole de Dieu

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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

1ère LECTURE

 

PSAUME

 

2ème LECTURE

 

ÉVANGILE

 

NOUS VOUS SOUHAITONS UN BON DIX NEUVIÈME DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE