Archives par mot-clé : Mgr Ravel



VIOLENCES SEXUELLES

Chers visiteurs, à l’occasion de la sortie de son dernier livre, nous vous avons récemment retransmis, l’interview de Mgr Ravel par le site (http://stpierredes2nied.free.fr/?p=6460 ), aujourd’hui, nous relayons les propos recueillis par Jérôme Cordelier pour LE POINT, sur l’épineux problème des violences sexuelles au sein de l’Église.

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Violences sexuelles dans l’Église : « pas tous coupables mais tous responsables »

Pédophilie, religieuses abusées… L’archevêque de Strasbourg, Mgr Ravel se confie sans détour. Il appelle à une prise de conscience générale.

Le Point : Comment vivez-vous personnellement la crise actuelle que traverse l’Église  ?

Luc Ravel : C’est une douleur forte en tant que chrétien, mais aussi, évidemment, en tant qu’évêque. Je suis responsable et je ne peux pas être autrement qu’en première ligne sur ce sujet. Impossible de me dire qu’un vicaire, un vicaire général ou un spécialiste traitera du dossier. Mais cette douleur est aussi nécessaire. Elle agit comme une purification. Quand on a les yeux abîmés par l’obscurité, ça fait mal de sortir à la lumière. Il faut que l’Église ou du moins l’institution ecclésiale se réhabitue à la lumière. Au début, nous étions comme des hommes qui sortent d’une caverne, qui sont éblouis et qui mettent leurs petites mains pour se protéger les yeux. Nous avons accusé les médias d’être méchants, agressifs. Il faut arrêter ce cinéma et reconnaître les faits.

LP: Avez-vous vu le film de François Ozon, « Grâce à Dieu »  ?

LR: Non seulement je l’ai vu, mais je l’ai beaucoup aimé. C’est un film d’auteur greffé sur un fond de réalité. J’en ai discuté toute une soirée avec le réalisateur. Il décrit avec finesse et précision la souffrance et le réveil progressif des victimes…/…

Lire l’intégralité de l’article sur: https://www.lepoint.fr/debats/violences-sexuelles-dans-l-eglise-pas-tous-coupables-mais-tous-responsables-13-03-2019-2300483_2.php



L’ÉGLISE EST ATTEINTE D’UN CANCER MÉTASTASE – MGR RAVEL

Chers visiteurs, à l’occasion de la parution de son nouveau livre Comme un cœur qui écoute, aux éditions Artège, Monseigneur Ravel, archevêque de Strasbourg et ancien évêque aux Armées, a donnée une interview au site suisse

« Les abus sexuels dans l’Église préoccupent Mgr Luc Ravel, archevêque de Strasbourg, qui vient de publier « Comme un coeur qui écoute (Artège, 2019) sur cette douloureuse question. Une réflexion riche sur ses causes et ses conséquences, la place des victimes, sans oublier la façon de lutter contre les scandales« .

Cath.ch: En ce moment, toutes les semaines on découvre qu’un nouveau pasteur, voire un évêque ou un cardinal a commis des abus sexuels. Que vous inspirent ces révélations?
Mgr Luc Ravel: En devenant évêque il y a 10 ans, j’ai découvert l’ampleur des abus sexuels dans l’Église. Elle ne fait que se confirmer, les chiffres tombent montrant les dégâts importants commis à tous les niveaux. Que ce soit un simple prêtre ou un cardinal ne change pas grand-chose à la douleur des victimes, mais, pour l’institution ecclésiale, le retentissement est lourd. Non seulement certains responsables n’ont pas été clairs dans la façon de gérer ces affaires, mais ils ont été directement impliqués.

C’est un séisme dans mon cœur d’évêque.

C’est un séisme dans mon cœur d’évêque. Tous les jours, dans un acte de foi, je renouvelle mon amour pour l’Église une, sainte, catholique et apostolique, car ces événements pourraient faire trembler ma foi. /…

Lire l’intégralité de l’article en cliquant sur:

https://www.cath.ch/newsf/mgr-luc-ravel-leglise-est-atteinte-dun-cancer-metastase/



HOMÉLIE DE MGR RAVEL LORS DE LA VEILLÉE EN MÉMOIRE DES VICTIMES DE STRASBOURG

Chers visiteurs, si vous n’avez pas pu suivre la veillée diffusée sur KTO, nous vous proposons de lire ci-dessous l’homélie de Mgr Ravel, évêque de Strasbourg.

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« La paix et la sécurité sont du lait sur le feu : elles réclament une vigilance de tous les instants », a prévenu Mgr Luc Ravel, évêque de Strasbourg, lors de la veillée jeudi pour la mémoire des victimes de l’attaque de Strasbourg. « Tissons et retissons des liens de personne à personne, de communauté à communauté. Nos différences ne nous séparent pas si la bienveillance nous unit », a souhaité l’archevêque. « 

Lire l’intégralité de l’homélie en cliquant sur le lien ci-dessous: https://fr.aleteia.org/2018/12/14/veillee-a-strasbourg-en-memoire-des-victimes-lhomelie-de-mgr-ravel/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr



VEILLÉE DE PRIÈRE POUR LES VICTIMES DE L’ATTENTAT DE STRASBOURG

Chers visiteurs, lEglise catholique à Strasbourg invite à prier pour toutes les victimes et le peuple Alsacien après l’attentat qui a endeuillé la ville à proximité du marché de Noël.

Mgr Luc Ravel présidera une Veillée de prière en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg ce jeudi 13 décembre à 18h, en présence d’autres responsables religieux. L’archevêque de Strasbourg invite toutes les communautés à « célébrer un temps de prière pour les victimes, pour les forces de sécurité et pour la Paix dans toutes nos nations« .

Pour permettre au plus grand nombre de s’associer à cette prière, retransmettra la célébration en direct. 

http://www.ktotv.com/emissions/priere-et-vie-de-l-eglise/priere/direct

 



LETTRE PASTORALE DE MGR RAVEL SUR LES ABUS SEXUELS

Chers visiteurs, voici la réaction de Monseigneur Ravel, évêque de Strasbourg et ancien évêque aux Armées, suite aux tourments déclenchés par les affaires d’abus sexuels.

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Un grand nombre de catholiques sont traumatisés par les dernières affaires d’abus sexuels. Comprenez-vous et partagez-vous leur colère ?

Je comprends leur colère après les révélations tant sur les auteurs de ces abus que sur la façon dont l’Église et les évêques ont géré ces affaires. Je comprends qu’une personne qui aime l’Église soit profondément troublée et que de ce trouble naisse une colère légitime. Je dois avouer qu’au cours de ces dernières années, j’ai pris conscience – et je ne pense pas être le seul – que j’avais été naïf ; que dans mon abbaye, avec un parcours religieux un peu particulier il est vrai, je n’avais pas soupçonné qu’une pareille misère morale et criminelle puisse entraver la mission et le déploiement de l’Église.

C’est depuis que je suis évêque, mais surtout ces cinq dernières années, que j’ai progressivement pris conscience de l’étendue du malheur causé par ces abus, sur les victimes d’abord et sur l’Église ensuite. Aujourd’hui, je ne suis plus dans une posture de colère, mais de souffrance intérieure et de douleur. Je me dis « c’est ainsi ».

Mais un évêque ne peut pas se limiter à cela ?

Non, aux responsabilités qui sont les miennes, je ne peux pas me contenter de dire : « c’est ainsi, les gens sont mauvais, les prêtres sont des hommes pécheurs ». Il me faut agir. J’ai une double responsabilité de religieux et d’évêque pour agir à l’égard des victimes, des prêtres coupables et de tout le peuple de Dieu. Ce peuple de Dieu que je me dois, à la suite du pape François, de sensibiliser et d’orienter.

Pour accéder à la suite de l’article et à la lettre pastorale, cliquer sur le lien ci-dessous:

https://www.riposte-catholique.fr/riposte-catholique-blog/breves/lettre-pastorale-de-mgr-ravel-sur-les-abus-sexuels



MGR RAVEL – LE CATHOLIQUE DOIT VOTER ET NE PEUT PAS S’ABSTENIR

 

Chers visiteurs, à quelques jours du deuxième tour des élections présidentielles, nombre d’entre nous sont encore indécis et, devant le choix qui nous reste, pensent à voter blanc ou ne pas voter du tout. Pour embrouiller encore les esprits, l’Eglise catholique française est aussi indécise que le commun des votants, proposant l’un ou l’autre des deux finalistes.

Quels que soient vos tendances, nous n’avons pas la prétention de vous orienter vers le bon choix mais nous vous proposons de lire l’interview de Mgr Ravel, ex-évêque aux Armées et nouvel archevêque de Strasbourg, donné à Famille chrétienne :

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Des catholiques américains disaient, pendant leur élection présidentielle, qu’il était impossible de choisir entre Trump et Clinton. Sommes-nous dans la même situation ?

Sur le second tour tel qu’il se présente aujourd’hui entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen, nous sommes en demeure de faire un choix. Le catholique qui agit en tant que citoyen mais en catholique, comme disait Jacques Maritain, doit voter et ne peut pas s’abstenir… Par ailleurs, la difficulté du vote blanc, dans notre pays, est qu’il n’est pas considéré comme un acte politique. On pourrait modifier notre droit électoral – c’est une autre affaire – mais, actuellement, s’abstenir ou voter blanc, c’est la même chose. Je le regrette, mais c’est la réalité. Voter blanc, c’est accepter que notre suffrage ne compte pas.

Aujourd’hui, tel qu’est fait notre code électoral, j’ai le sentiment qu’un chrétien doit choisir un nom. Il doit mettre un bulletin pour un candidat ou un autre, faute de quoi son choix ne comptera pas. Si le vote blanc était pris en compte, ce serait un vote négatif avec une signification très claire : nous ne voulons ni de l’un, ni de l’autre. Or, aujourd’hui en France, un tel vote blanc n’a pas impact politique.

Entre l’abstention et le vote blanc, vous reconnaissez qu’il y a quand même une différence notable !

Le vote blanc témoigne d’une forme d’investissement, contrairement à l’abstention qui signifie un désengagement. Mais, malheureusement, je le répète, un vote blanc n’est aujourd’hui pas considéré comme un acte politique puisqu’il n’est pas pris en compte. Le code électoral français nécessiterait sans doute d’intégrer un vote blanc, dont souffriraient peut-être certains candidats, surtout dans un climat de défiance.

Mais s’il est impossible à un électeur de choisir entre deux candidats ? S’il ne veut pas voter pour un candidat qui fera voter une loi contraire à ses convictions pour ne pas avoir les « mains sales » ?

À ceux qui disent « Je préfère ne pas avoir les mains sales », je rappelle que la doctrine spirituelle et sociale de l’Église affirme qu’il vaut mieux avoir les mains sales que les mains vides ! Quand vous donnez à un pauvre dans la rue, vous ne savez pas ce qu’il va faire de son argent.

Je rappelle aussi qu’il faut voter en conscience. Pour un chrétien, voter en conscience n’est pas seulement le fruit d’une réflexion – elle l’est –, ni seulement le fruit d’une émotion, c’est aussi prier et demander l’inspiration de l’Esprit Saint. La conscience, selon la définition du concile Vatican II, est ce sanctuaire sacré et secret où Dieu dialogue avec l’homme. Donc, n’oublions pas de prier ! Bien que tenus par des programmes, nos candidats sont aussi des êtres de conscience au sein desquels agit l’Esprit Saint. Nous devons donc prier pour eux. C’est l’intuition fondamentale de saint Pierre et saint Paul au moment où les rois et les gouverneurs commencent à les persécuter (première lettre de saint Pierre). Toute autorité venant de Dieu, y compris l’autorité politique, nous devons prier pour qu’ils écoutent l’action de Dieu en eux.

On doit admettre qu’un choix soit inachevé, inabouti, et tolérer un certain mal potentiel ?

La grande question du chrétien est de savoir s’il est hors du monde, lequel monde est conduit pour une part par son prince, Satan, ou s’il est quand même dans le monde avec cette conscience lucide que des forces du mal traversent nos sociétés. Chaque fois que j’ai posé un acte politique dans mon vote, je savais que chaque candidat était, par définition, imparfait. Il est imparfait en lui-même, comme chacun de nous. Il est imparfait du fait de son appartenance à un parti politique ou par les compromis ou les compromissions qu’il a été obligé de faire.

 Que répondez-vous à ceux qui estiment que la situation est de pire en pire ?

La grande réponse est donnée par le pape François dans tous les éléments de notre pastorale : nous travaillons avec le temps. Ce dernier ne travaille pas toujours contre nous. Le pape François nous dit que le temps prime sur l’espace. Si le Seigneur n’était pas entré dans un processus, le royaume de Dieu serait survenu brutalement, d’un seul coup, avec son incarnation et sa rédemption. Or, ce n’est pas le cas. Il nous a tout donné en semence, Il a fondé l’Église et, progressivement dans l’Histoire, le royaume de Dieu progresse ou régresse suivant les périodes.

 Un catholique peut-il diaboliser un candidat ou un projet ?

Diaboliser un programme ou un projet, oui totalement ! Et l’Église ne s’est jamais gênée de le faire face aux grandes idéologies. Un projet peut être idéologique et intrinsèquement pervers en s’appuyant sur une anthropologie – le pape Benoît XVI a souvent insisté dessus – sectaire ou sur une anthropologie fermée à la valeur transcendante de la personne humaine. Tout programme, si c’est vraiment un programme cohérent, repose sur une certaine conception de l’Homme et de la société, sinon c’est une succession de promesses pour récupérer un électorat.

Par contre, on ne peut jamais diaboliser une personne. Une personne peut changer, elle peut regretter son projet ou ne pas l’appliquer. Il ne faut pas diaboliser les personnes, en sachant qu’il y a chez les hommes politiques un sens du service et de l’abnégation.

(Antoine Pasquier et Samuel Pruvot pour Famille chrétienne)

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http://www.famillechretienne.fr/politique-societe/politique/mgr-luc-ravel-prions-pour-voter-en-conscience-217683