Chers visiteurs, voici pour vous la réponse à une question que peuvent se poser beaucoup de couples non mariés devant l’Église. Une information de_____
« On m’a dit que, quand il vivait en concubinage, un couple chrétien ne devait pas se confesser. Pourquoi? Est ce un péché? Et que faire alors ?«
Réponse du père Jean Luc Ragonneau, jésuite.
Votre question est directe. Permettez-moi de l’être moins dans mon essai de réponse, sinon nous risquons de nous préoccuper que d’un permis ou d’un défendu et de ne réduire votre question qu’à sa seule dimension juridique : que dit le droit canon ?
Se confesser, dites-vous ; moi, je vous propose : vivre la réconciliation. Or, celle-ci ne se limite pas au sacrement de la réconciliation. Elle se vit dans le quotidien des jours, à travers tous les gestes ou les paroles qui peuvent être autant de signes de pardon offert et/ou accueilli. Elle se vit aussi dans l’écoute de la Parole, lue ou méditée qui peut travailler à notre conversion. Elle est tout autant proposée dans le déroulement de l’eucharistie : début de la célébration avec le rite pénitentiel ; puis avec l’écoute de la parole [la liturgie de la Parole] ; le partage du récit de l’institution qui nous rend participants de la croix et de la résurrection ; la récitation du Notre Père qui nous remet en situation de créatures devant notre Créateur ; le geste de la communion où la présence du Christ nous est signifiée sous une forme sensible…
Comment ne pas signaler aussi le moment si important de la relecture de sa journée où il est possible de goûter ce que Dieu a donné tout au long du jour et prendre acte de notre manière de répondre qui n’a pas toujours été à la mesure de la démesure de son amour ? …
En fait qu’est-il en jeu dans ce désir de réconciliation ? N’est-ce pas notre désir de vivre avec celui dont nous percevons qu’il est le sens et la fin [faim] de notre vie ?
Pour revenir à votre question, ce serait vous induire en erreur que de vous dire qu’aux yeux de l’Église [l’institution] le concubinage n’est pas un péché. Non, c’est bien ce qu’elle pense, tout simplement parce que, pour elle, les relation sexuelles se doivent d’être vécues dans le sacrement du mariage. Et vivre ce lien du mariage en dehors de l’Église pourrait en effet vous fermer l’accès au sacrement de la réconciliation, de la part de telle ou telle instances.
Mais rien n’empêche – et cela me semble très important – de pouvoir vivre un dialogue pastoral avec un prêtre que vous connaissez, de réfléchir à ce que vous voulez construire seule et/ou avec votre conjoint… Dialogue qui pourrait se terminer par un temps de prière qui pourrait prendre la forme d’une bénédiction, dans laquelle le prêtre vous redirait que vous êtes aimée de Dieu et aimable devant lui, qu’Il veut votre bonheur et qu’Il vous accompagne dans votre démarche de conformation à sa volonté.