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LA ROUTE DES CHAPELLES DE MOSELLE

Cette semaine, rendons nous chez nos voisins du Pays naborien, à Hombourg haut, pour visiter la Chapelle Sainte Catherine.

2916_08_12_Chapelle Ste Catherine Hombourg haut

Du plus pur style gothique, la chapelle fut construite entre 1250 et 1270 à côté de sa maison, par le chevalier Simon de Hombourg à un usage domestique et privé, dans le périmètre de Château des chevaliers (Ritterburg), écart fortifié du château dans la partie extrême du grand château médiéval. Son soubassement servait de caveau funéraire. Plusieurs fois restaurée au cours de son histoire, sa dernière restauration remonte à 1986. Malgré son allure rustique, l’édifice est réputée pour sa décoration de qualité. l’humble bâtiment surprend par le goût exquis de sa décoration qu’on décèle dans la finesse de son élégant porche comme dans ses chapiteaux et ses clefs de voûte. La chapelle fut classée Monument historique en 1895 sous autorité allemande puis à nouveau en 1930.

A  suivre, au côté Sud, la rue Ste Catherine, bordée des statues des Saints Auxiliaires et qui mène à cette merveilleuse  chapelle. Voir lien ci-après:

http://site.hombourg.haut.pagesperso-orange.fr/page%20st%20aux.htm



LA ROUTE DES CHAPELLES DE MOSELLE

Cette semaine, nous nous rendons à l’extrême Est du département, dans le Pays de Bitche, près d’Eguelshardt, pour visiter un trésor caché, isolé en plein bois près d’un étang, la chapelle « Notre Dame des bois », d’Erbsenthal.

2916_08_04_ND des Bois

 Pour visiter ce petit bijou du Bitcherland, cliquer sur les liens suivant :

http://www.lieux-insolites.fr/moselle/ndbois/ndbois.htm

http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=57188_1

Prenez le temps d’admirer les photos de ces liens car, malheureusement, ce havre de paix, très connu pour ses pèlerinages a été vandalisée récemment, dans la nuit du 30 avril au 1er mai de cette année. Les vitraux, datant de 1972, ont été défoncés. Des croix jetées par terre, des statues ont été détruites ou volées. Jusqu’où peut aller la bêtise humaine ?



LA ROUTE DES CHAPELLES DE MOSELLE

Aujourd’hui, nous allons traverser le département, vers le Sud-Est, pour nous rendre aux portes de Sarrebourg, à Réding. Précisément à Grand Eich où se trouve la chapelle Ste Agathe.

2016_07_25_Chapelle ste Agathe à Reding

 A l’origine, le l’endroit était peut-être un lieu de culte païen où l’on vénérait le chêne, arbre consacré à Jupiter, qui par oblitération devint chrétien. Les premières traces écrites, remontant à 789, mentionnent ce lieu, où la chapelle a toujours justifié son existence et son implantation.

Joyau de l’architecture régionale campagnarde, la chapelle Ste Agathe de Grand-Eich a traversé par miracle dix siècles et de nombreuses guerres dévastatrices. Seul le chœur de la chapelle remonte au XIIIème siècle.

2016_07_25_Nef Chapelle Ste Agathe

En 1977, des fouilles entreprises dans le chœur n’ont rien révélé de la chapelle primitive. Cependant, témoin rarissime, une pierre dédicatoire murée dans le chœur rappelle qu’une église précédente avait été dédiée à St Ulrich en 1035.

Cependant, il est vraisemblable qu’ à partir du XVIème siècle on y invoqua aussi Ste Agathe en raison des incendies provoqués par les hordes de mercenaires lors des guerres de religion. Agathe, dont le nom signifie en grec  » Bon, noble, brave, bienveillant « , fut une jeune fille noble de Catane en Sicile (en 251), qui, malgré des tortures morales et physiques, a refusé de renier sa foi en Christ. Un an après sa mort, ne sachant plus que faire devant l’éruption de l’Etna, les Catanais prirent dans son sépulcre le voile de la sainte et l’étendirent devant la coulée incandescente. Miracle ! La ville fut sauvée. Depuis elle est fêtée le 5 février et vénérée pour sa protection contre les méfaits du feu et tremblements de terre.

 A l’occasion de travaux de restaurations initiés par le curé Gill, les bénévoles ont fait une belle découverte. Sous le plâtre de la voûte se cachait une fresque datant du XIIIème siècle, représentant les quatre évangélistes : le lion (St Marc), le taureau (St Luc) et l’aigle (St Jean). Malheureusement il était trop tard pour sauver l’ange (St Mathieu). Les socles, colonnes, chapiteaux et croisée d’ogives d’une grande simplicité canalisent les regards vers la clé de voûte polychrome représentant l’Agneau de Dieu encadré par deux têtes d’hommes et deux têtes de femmes : Dieu au milieu de son peuple, qui pouvait voir à travers l’oculus donnant sur l’armoire eucharistique d’origine, le Saint Sacrement.



LA ROUTE DES CHAPELLES DE MOSELLE

LA CHAPELLE DE MARIENFLOSS

Aujourd’hui, allons vers le nord du département, près des « Trois frontières ».

Située à deux pas de Sierck les bains, sur la route de Montenach, la chapelle de Marienfloss est le vestige d’un couvent construit sur l’emplacement d’un hameau portant le nom de Bruch, et détruit par un incendie en 980. Il abritera successivement de 1238 à 1414 les Cisterciennes, puis les moines Chartreux jusqu’en 1431. Les Chartreux venaient de Trèves. C’est le Duc de Lorraine Charles II, mais surtout son épouse Marguerite de Bavière, femme très pieuse, qui les fit venir.

2016_07_21_marienfloss

En 1415, La chapelle devint berceau du Rosaire, grâce à Adolphe d’Essen, confesseur de Marguerite de Bavière, et elle abrite encore de nos jours le culte de Marie.

Une stèle gravée en témoigne « Marienfloss, source d’eau vive, d’où jaillit le Rosaire« .

De 1436 à 1629 le couvent abritera les chanoines prébendes(*). En 1792, l’Eglise fut détruite par les révolutionnaires. L’autel de la Vierge échappa au désastre. De cette église, il reste quelques vestiges, plots en béton à l’emplacement des piliers, quelques ogives et surtout la sacristie, transformée en chapelle.

En 1962, restauration de la chapelle grâce à l’archiprêtre de Sierck, l’Abbé Lecomte.

Cette chapelle est toujours un lieu de pèlerinage et de recueillement.

(*) Un chanoine prébendé est un ecclésiastique qui a une prébende dans une église cathédrale ou collégiale, c’est-à-dire une portion des revenus de cette église qui lui est assignée pour sa subsistance.

Pour une visite photographique de la chapelle cliquer sur :

http://www.petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=57650_2



LA ROUTE DES CHAPELLES DE MOSELLE

Pour la période estivale, nous vous proposons de prendre la route et partir à la recherche des chapelles mosellanes, témoins de la ferveur d’antan et richesse de notre patrimoine régional.

Aujourd’hui, nous débutons notre parcours en prenant la route vers:

la chapelle Notre Dame de Rabas,

Située dans une clairière, au bord de la petite route menant au hameau de Befey au sud-est de Saint-Hubert, la chapelle Notre Dame de Rabas est certainement un des monuments religieux les plus antiques et peut-être le plus ancien lieu de pèlerinage du Pays Messin.  Chapelle Notre-Dame-de-Rabas.

Suivant une tradition restée vivante dans la vallée de la Canner, elle aurait été fondée vers l’an 800 par l’Empereur Charlemagne. Consacrée par le pape Léon IX en l’an 1409, la chapelle fut dédiée à la vierge.

Elle fut un haut lieu de pèlerinage, et même pendant la Révolution les pèlerins ne cessèrent de venir y prier. Aujourd’hui encore, la tradition perdure et un pèlerinage à lieu chaque lundi de Pentecôte. Pour connaître l’histoire  de cette chapelle et la visiter, cliquer sur les liens ci-dessous:

http://legende-et-realite.blogspot.fr/2009/04/la-legende-de-la-chapelle-de-rabas-et.html

http://petit-patrimoine.com/fiche-petit-patrimoine.php?id_pp=57612_1