Hier, lors de l’angélus, le Saint-Père a appelé à prier pour les habitants de Mossoul abattus de sang-froid par les jihadistes ou utilisés comme boucliers humains.
Alors que l’offensive, lancée le 17 octobre dernier pour reprendre Mossoul à l’État islamique, fait rage en Irak, le pape François a lancé un vibrant appel pour ses habitants, « victimes innocentes » d’ « atroces violences » dans le pays, demandant aux 50 000 personnes venues sur la place Saint-Pierre pour l’angélus dominical, de prier pour eux « en ces heures dramatiques ».
« En ces heures dramatiques, je suis proche de toute la population irakienne, tout particulièrement celle de Mossoul (…) bouleversé par ces nouvelles de massacres commis de sang-froid contre de nombreux fils de cette terre, dont beaucoup d’enfants (…). Cruauté qui nous fait pleurer et nous laisse sans voix », a déclaré le Saint-Père, d’un ton extrêmement grave, en allusion aux informations américaines faisant état de dizaines de milliers de civils utilisés comme boucliers humains, ou exécutés par Daesh.
Selon la chaine américaine CNN, l’organisation terroriste aurait exécuté au moins 284 civils dont des enfants, ces deux derniers jours, avant de les jeter dans une fosse commune. Et selon le bureau des droits de l’homme de l’Onu, Daesh détient également environ 550 familles issues de villages autour de Mossoul, comme boucliers humains.
Face aux « atroces violences commises depuis trop longtemps contre des citoyens innocents, qu’ils soient musulmans, chrétiens, d’autres ethnies ou religions », le Saint-Père a prié que l’Irak, « si durement frappé, reste néanmoins fort et solide dans l’espérance d’aller vers un avenir de sécurité, de réconciliation et de paix ».
Comme le demande le saint Père, prions. Prions pour les irakiens, mais prions aussi pour toutes les populations qui subissent la folie des hommes sous le couvert d’une quelconque croyance.