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LETTRE DE QUINZAINE DU PERE XAVIER

BEAUCOUP ADMIRÉE, MAIS PEU ÉCOUTÉE

Dimanche 4 septembre prochain, nous vivrons un moment de grande joie avec la canonisation à Rome de Mère Teresa. Voilà bien un personnage pour lequel on trouve une admiration universelle. Un immense respect entoure sa figure car on sait très bien qu’elle a vécu en ne gardant rien de sa vie pour elle. C’était une femme entièrement donnée à son Seigneur et, parce que donnée à Lui, entièrement donnée à ses frères, les miséreux de Calcutta.

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Comment comprendre ce qu’elle a fait, sa figure sans cesse penchée sur ceux qui ne valaient plus rien aux yeux de la société ? On ne peut comprendre Mère Teresa de manière purement « laïque ». Mère Teresa, ce n’était pas de la bienfaisance. Mère Terera, c’était la Charité puisée dans le Coeur de Jésus. Elle a témoigné elle-même qu’elle n’aurait pas pu se pencher sur chaque miséreux sans les deux heures d’oraison silencieuse devant le Saint Sacrement, une heure le matin, une heure en fin de journée. Là, elle apprenait, dans le silence, auprès de Jésus, ce qu’est l’être humain : une icône de son Seigneur. Alors, Mère Teresa était qualifiée pour s’exprimer sur tous les sujets qui concerne l’homme, sa condition en ce monde, le respect de sa dignité. Elle a eu des paroles de feu qui sont tout aussi brûlantes aujourd’hui. Mais on ne la pas vraiment écoutée, préférant voir en elle seulement quelqu’un qui s’occupait des pauvres. Alors, écoutons-la :

« J’ai une conviction que j’aimerais partager avec vous tous : le plus grand destructeur de la paix est aujourd’hui le cri des enfants innocents à naître. Y a-t-il un pire crime que de s’entre-tuer, lorsqu’une mère peut tuer son propre enfant en son sein ? Même dans l’Écriture Sainte il est écrit : « Même si la mère pouvait oublier son enfant, je ne l’oublie pas ». Mais aujourd’hui, des millions d’enfants à naître sont tués et nous ne disons rien. […] Pour moi, les nations qui ont légalisé l’avortement sont les pays les plus pauvres. Elles craignent les plus petits, elles craignent l’enfant à naître. Et l’enfant doit mourir car elles ne veulent plus de l’enfant – pas un enfant de plus – et l’enfant doit mourir. Et je vous supplie ici au nom des petits : sauvez l’enfant à naître, reconnaissez la présence de Jésus en lui ! » (discours de Mère Teresa au moment où elle recevait le Prix Nobel de la Paix à Oslo, le 10 décembre 1979).