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SAINT SEBASTIEN

Bonjour cher visiteur,

Saint Sébastien, le saint du jour, est invoqué contre la peste et les maladies contagieuses. Très connu en Moselle et notamment dans le Pays de Nied, ce saint est souvent représenté en compagnie de saint Roch, sur les calvaires de nos campagnes. Souvenir d’un temps passé où la région a durement été frappée par la maladie.

                                                        De gauche à droite, St Roch et St Sébastien         

En effet, (1) entre 1832 et 1866 la Lorraine subira par quatre fois l’onde de choc du choléra. La vallée de la Nied, terre de passage et pays de contact par excellence, ne sera pas épargnée. Bien au contraire. En 1866, particulièrement, le pays boulageois paiera à la maladie un épouvantable tribut : Boulay enterrera près de deux cents des siens et le petit village de Brouck perdra en une semaine la moitié de ses habitants.

St Sébastien

Sébastien,  né à Narbonne, reçu le glorieux titre de Défenseur de l’Église romaine. On pense que, renonçant à une brillante carrière dans sa patrie, il entra dans l’armée afin de pouvoir plus facilement servir ses frères dans la foi.

Ses grandes qualités le firent bientôt connaître à la cour; il s’y distingua et devint en peu de temps un des favoris de Dioclétien qui le nomma capitaine de la première compagnie de ses gardes. Cette position favorisa ses desseins. Bon nombre de chrétiens lui durent de ne pas faiblir devant les supplices. Il fut pour les païens l’occasion d’une foule de conversions : la grâce de Dieu était en lui, et le Ciel confirmait son zèle par les miracles.

Un apostat le trahit enfin, et il fut traduit comme chrétien devant l’empereur. Sébastien parut sans frayeur en face du tyran, et se proclama disciple de Jésus-Christ : « Quoi! lui dit Dioclétien, je t’ai comblé de mes faveurs, tu habites mon palais, et tu es l’ennemi de l’empereur et des dieux?J’ai toujours invoqué Jésus-Christ pour votre salut et la conservation de l’empire, reprit Sébastien, et j’ai toujours adoré le Dieu du Ciel. ”»

L’empereur, écumant de rage, le livra à une troupe d’archers pour être percé de flèches. Tout couvert de blessures, on le laissa pour mort, baigné dans son sang. Mais, recueilli par une dame chrétienne, il fut bientôt providentiellement guéri. Il alla lui-même se présenter devant Dioclétien, qui, stupéfait de le voir, lui dit : « Quoi! Tu es Sébastien, que j’avais ordonné de faire mourir à coups de flèches?  “Le Seigneur, dit Sébastien, m’a guéri, afin de protester, en présence de tout le peuple, contre l’injuste persécution dont vous accablez les chrétiens, qui sont les meilleurs et les plus fidèles citoyens de l’empire.

L’empereur le fit traîner dans le cirque, pour y être assommé à coups de bâton. Ce ne fut que le 20 janvier 288 qu’il acheva son sacrifice. Sébastien ayant résisté aux flèches de Dioclétien, il est invoqué  avec succès contre la peste et les maladies contagieuses. (1) En effet, dans les temps anciens, la croyance populaire pensait que les épidémies de peste étaient comme décochées par les flèches d’un Dieu en colère.

(1)    Source :  http://documents.irevues.inist.fr/bitstream/handle/2042/43675/CL_1984_2-3_203.pdf?sequence=1