Chers Visiteurs, nous sommes confinés dans notre confort de Pays riche en paix et nous nous en plaignons. Heureux sommes nous dans notre malheur, les Pays pauvres et/ou en guerre n’ont pas la même chance que nous. Cessons de nous plaindre et de polémiquer pour un rien. Profitons de ce temps pour faire le point et prions le Seigneur.
Pour nous aider à « revenir sur sur terre », nous partageons avec vous, ce courrier de
« Comme vous tous, l’Œuvre d’Orient est confinée. Nos bureaux au 20 rue du regard sont fermés, mais l’ensemble des salariés et bénévoles du siège sont connectés en télétravail. Depuis Paris ou en région, l’activité continue, les suivis des projets sont en cours, les enseignements pour les personnes réfugiées continuent en visio-conférence, notre service de donateurs est mobilisé à votre écoute … Je salue l’innovation dont font preuve mes collaborateurs pour continuer leur mission.
Ces dernières semaines, nous avons réorganisé la mission des volontaires. Sur nos 50 volontaires, la majorité sont rentrés, notamment ceux de courte durée. Quelques-uns, parce que c’était leur choix, sont restés sur place, confinés, pour continuer leur action au service de la population au sein des communautés religieuses.
Une crise mondiale qui nous rapproche et nous invite plus que jamais à prendre soin des uns des autres
Si nous avons tous des inquiétudes pour nous-mêmes, et pour nos proches, nous restons plus que jamais concentrés pour continuer notre mission au service des chrétiens d’Orient.
Car, déjà éprouvés par les guerres en Irak et en Syrie, les chrétiens d’Orient sont eux aussi victimes de ce fléau. Pour eux il s’agit d’une crise dans la crise. Et je reçois de leur part de nombreux messages de soutien.
Nous ne savons pas combien de personnes sont atteintes, ni combien de décès, ni quelle en sera sa durée. Cela suppose une adaptation dans notre aide et une capacité d’analyse pour prendre la mesure de cette pandémie mondiale. Nous avons besoin de recul sur ce que nous faisons. Nous devons accepter d’avoir peur pour nous même et pour nos proches. La peur a sa légitimité.
Une crise spirituelle
Pour les croyants, cette période est une opportunité pour vivre une proximité plus grande avec le Christ, qui est le soignant qui n’avait pas peur d’approcher les lépreux. Car en définitive cette crise aura également des répercussions spirituelles. Nombre de nos concitoyens sont placés devant ce qui est de l’essentiel de leur vie et ce qui lui donne du sens. Les fidèles sont, bien sûr, engagés dans la prière, en communion avec le Pape et les évêques, mais le jeun sacramentel, qui peut nous faire souffrir, nous conduit à creuser notre attitude spirituelle.
Cette période de confinement nous invite à reprendre une vie de prière faite d’espérance. Puisse ce temps douloureux nous rapprocher de vous, nous rapprocher des chrétiens d’Orient, C’est pourquoi nous continuerons à vous informer sur l’actualité,
Mgr Pascal Gollnisch,
Directeur général de l’Œuvre d’Orient