Sauvé des sables – Yves de Franciosi

(Tiré du magazine « Famille Chrétienne » n° 1977 du 03 déc 2015)

Yves de Franciosi, ancien cadre de Michelin, a échappé à la mort dans le Sahara grâce à l’intercession de la Vierge.

Voici sa miraculeuse histoire.

Travaillant en Algérie de 1958 à 1963, l’ingénieur participe à un programme de test de nouveaux pneus « sahara », qui doit se dérouler dans des conditions éprouvantes et dans un lieu des plus difficiles, le grand Erg. Ce désert représentant la moitié de la France est hérissé de dunes formant de multiples couloirs où les pistes s’entrecroisent et  forment un labyrinthe mortel sous une température de 55°.

2016_04_12_sauvédessablesLe 12 août 1962, l’ingénieur se met en piste pour rejoindre le camp d’essai distant de 400 kilomètres. Le lendemain au matin, après avoir couvert la moitié de la distance, son véhicule tombe en panne. « C’est l’effroi total ». Sur cette piste déserte, il ne passe qu’un camion par mois, et ce dernier vient d’être croisé. Le naufrager du désert ne dispose que d’une réserve de 40 litres d’eau, alors que sous ces latitudes un homme en consomme 20 par jour. Il se retrouve donc vite à sec. Ses chances d’en sortir sont infimes. Alors, entre des moments de panique et des larmes d’impuissance, il pense à sa femme, à ses enfants. Le 14 août, la chaleur est étouffante. A court d’eau, l’ingénieur écrit une lettre d’adieu à son épouse. La fraicheur de la nuit devrait lui offrir un peu de répit.  Malheureusement, sous ces latitudes, les écarts de température son énormes et la nuit est aussi glaciale que le jour est brulant. Un nouveau jour se lève. C’est le 15 août. Yves de Franciosi, est à bout, affaibli. Il sait qu’il va mourir. Sa tête tourne. Soudain, alors qu’il s’effondre, une inspiration le fait réagir. C’est le 15 août, la fête de l’Assomption ! Dans un dernier moment de lucidité, avant de perdre connaissance, il murmure « Ô Marie, ô Maman, ne m’abandonnez pas, j’ai confiance en vous »….

Combien de temps est-il inconscient ? Soudain, un rugissement se fait entendre sur la piste. Est-ce un délire d’agonisant ? Non ce n’est pas un mirage. Un camion débouche soudain. Son conducteur aperçoit le véhicule en panne, s’arrête et charge à son bord le naufrager pour le ramener au camp. Il faudra quatre jours pour réhydrater le miraculé. Et miraculé est le mot juste. Au dire du sauveteur, ce camion n’aurait jamais dû passer par là. C’est la Sainte Vierge qui la dérouté pour l’amener jusqu’à l’ingénieur.

Depuis, Yves de Franciosi estime avoir une dette envers le ciel. Dans son jardin, trône une mini grotte de Lourdes « Marie m’a sauvé la vie, elle est ici chez elle » dit-il. A 84 ans, il a donné quarante-huit années de sa vie comme bénévole dans l’humanitaire, et dix-neuf comme maire-adjoint. Il anime aussi une célébration hebdomadaire à la maison de retraite de sa ville et porte la communion aux malades. Lui qui a échappé à la mort transmet maintenant « Celui qui est la Vie » à ses frères les hommes, et ne manque pas de rappeler « n’oubliez pas de prier Marie, surtout quand c’est désespéré ».