COMMENT RÉUSSIR SON CARÊME

Le carême est une période de quarante jours de combat spirituel pour se préparer à la fête de Pâque, la plus importante des fêtes chrétiennes, où les chrétiens célèbrent la mort et la résurrection de Jésus. Ces quarante jours rappellent les quarante jours que Jésus passa dans le désert à combattre le démon.

Le petit carême

Les chrétiens ont l’habitude d’observer quelques coutumes à l’occasion du carême :

Le mercredi des cendres est le début officiel du carême, quarante jours avant Pâque. Cette année le Carême débute le 1er mars . Au cours de la messe dites des cendres, le prêtre trace un signe de croix en cendres sur le front en signe de pénitence et dit : « Convertis-toi et crois dans l’Évangile ». Garder ces cendres sur votre front est un moyen simple de témoigner de sa foi et qui attire la sympathie des gens.

Ne pas manger de viande le vendredi, en signe de deuil. Jésus fut en effet crucifié le vendredi. Traditionnellement, on mange du poisson ce jour-là, car le poisson était une nourriture pauvre au moyen-âge. Faire sa prière du soir. Si vous n’avez pas l’habitude de prier, vous pouvez commencer par un Notre Père. Le carême se termine par la messe de Pâque.

Le grand carême

Les coutumes précédentes forment le « petit carême ». Si vous n’avez pas l’habitude du carême, il convient de commencer par là. Le « grand carême » est, lui, synonyme de combat spirituel. Pour cela, les chrétiens ont l’habitude de choisir un (ou des) effort(s) concret(s)de carême. Cet effort doit être : suffisamment adapté pour pouvoir être tenu ; suffisamment sérieux (il doit coûter) ; et secret (il s’agit de votre relation individuelle avec Dieu).

C’est cette dernière caractéristique du carême qui différencie le carême chrétien et le ramadan musulman. Cet effort doit vous permettre de consolider les trois piliers de la pratique religieuse : la prière, le jeûne et la charité (aumône). Le texte suivant, lu le jour du mercredi des cendres, donne l’esprit dans lequel cet effort doit être poursuivi :

« Comme les disciples s’étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : « Si vous voulez vivre comme des justes, évitez d’agir devant les hommes pour vous faire remarquer. Autrement, il n’y a pas de récompense pour vous auprès de votre Père qui est aux cieux.

Ainsi, quand tu fais l’aumône, ne fais pas sonner de la trompette devant toi, comme ceux qui se donnent en spectacle dans les synagogues et dans les rues, pour obtenir la gloire qui vient des hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ignore ce que donne ta main droite, afin que ton aumône reste dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Et quand vous priez, ne soyez pas comme ceux qui se donnent en spectacle : quand ils font leurs prières, ils aiment à se tenir debout dans les synagogues et les carrefours pour bien se montrer aux hommes. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu pries, retire-toi au fond de ta maison, ferme la porte, et prie ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra.

Et quand vous jeûnez, ne prenez pas un air abattu, comme ceux qui se donnent en spectacle : ils se composent une mine défaite pour bien montrer aux hommes qu’ils jeûnent. Amen, je vous le déclare : ceux-là ont touché leur récompense. Mais toi, quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage ; ainsi, ton jeûne ne sera pas connu des hommes, mais seulement de ton Père qui est présent dans le secret ; ton Père voit ce que tu fais dans le secret : il te le revaudra ». (Matthieu 6,1-6.16-18)

Pour les personnes très engagés dans la pratique religieuse, le carême ne consiste pas à rajouter un effort supplémentaire, mais selon le mot de saint Benoît, à faire ce qui est déjà demandé (et que l’on a jamais le temps de faire).

Le jeûne et le chocolat

Il est une coutume qui consiste à se priver de chocolat pendant le carême en signe de jeûne. Cet effort louable ne doit cependant pas entretenir de confusion. Se priver de chocolat pour donner l’argent aux pauvres est un effort qui relève de la charité, non du jeûne, car il rend concret le mot de saint Augustin :

« le superflu des riches appartient aux pauvres ».

On pourra donc accompagner cet effort d’un véritable jeûne. Le jeûne ne consiste pas à se priver du superflu, mais de ce qui est nécessaire. Par exemple, de ne pas manger pendant une journée. Avant de se priver de ce qui est nécessaire, la première étape du jeûne consiste à se libérer de toutes ses addictions (sexe, nourriture, cigarette, Internet, télévision, téléphone, etc). Nous ne saurions trop insister sur l’importance de cette étape préalable.

Voici aussi un lien où vous pourrez aussi trouver 6 idées connectées pour vivre le Carême autrement :

http://www.pelerin.com/A-la-une/Retrouvons-les-valeurs-du-Careme/Le-Careme-authentique/Six-idees-connectees-pour-vivre-le-Careme-autrement