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OBSÈQUES DE MAURANE ET LAURA – HOMÉLIE

Ils tuent pour plaire à Allah

Texte de l’homélie de Mgr Pontier prononcé aux obsèques de Mauranne et Laura, assassinées sauvagement par un de ces fous qui se réclament de Dieu.

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« Chers parents et vous les sœurs et les frères de Mauranne et de Laura, vous leurs familles, leurs amis les plus proches, vos cœurs sont blessés, brisés depuis ce moment de la journée de dimanche où vous avez appris l’horrible drame qui venait de se passer sur le parvis de la gare Saint Charles. Et depuis, quelque chose qui ressemble à ce qu’écrivait l’auteur du livre des Lamentations peut évoquer ce que vous vivez : « J’ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme ! »

Et nous qui sommes autour de vous, nombreux, très nombreux, nous voudrions prendre une part de votre fardeau pour qu’il soit moins lourd pour vous. Nous savons que le plus lourd demeure pour vous, comme une de ces blessures qui ne se referment jamais totalement. L’assassinat de Mauranne et de Laura restera comme un événement incompréhensible, révoltant, odieux, infiniment douloureux. Vous n’êtes pas seuls. Les étudiants et bien d’autres ont voulu se retrouver pour proclamer la force de l’amitié et de la fraternité.

« J’ai oublié le bonheur, la paix a déserté mon âme ! » Je ne suis pas le mieux placé pour évoquer le bonheur vécu avec et grâce à Mauranne et Laura. Vous, vous le connaissez. C’est votre histoire. Vous l’évoquez et vous l’évoquerez souvent, j’en suis sûr. Cela aide à vivre et puis c’est la vérité. Leur complicité était belle. Leurs riches personnalités rayonnaient. Elles étaient ouvertes aux autres et savaient se donner, au centre aéré ou dans le scoutisme. Elles se préparaient pour soigner et soutenir les malades. Elles étaient du côté de la vie. Nous osons y penser avec bonheur ce matin. Elles ont donné de la joie de vivre et elles en ont reçu. Dans la foi qui est la nôtre, nous rendons grâce pour ces années de bonheur interrompues trop tôt. Nous sentons bien que Dieu nous a appelés à la vie pour cela : se donner de la vie, de l’amour, du soutien, du bonheur.

Et nous sommes effarés, sidérés de voir qu’il y a sur notre terre aujourd’hui des personnes qui ne supportent pas que d’autres vivent dans le bonheur, le bonheur simple des vies données les uns pour les autres. Ils détruisent, ils tuent. Ils tuent sauvagement. Puis ils se tuent pour plaire à Dieu ! Ça n’a pas de sens ! C’est une escroquerie de crier le nom de Dieu au moment où on tue ses enfants.

Alors nous comprenons d’une manière renouvelée ce cri du Christ : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos (*). » Non seulement nous le comprenons, mais nous en avons besoin. Nous avons besoin de Celui qui pourra redonner vie, redonner sens à tous ces fardeaux que la vie d’ici-bas nous inflige. Et nous sommes touchés que Celui qui dit cela soit Celui qui lui-même connaîtra la mort ignoble et injuste de la Croix. Il est venu pour cela : pour ouvrir une brèche de lumière et de vie dans les ténèbres de l’absurde et de la mort. Il est venu vers ses disciples au-delà de la mort pour que se poursuive ce lien d’amour et de vie qu’un instant la cruauté des hommes venait de couper

Ils ont expérimenté que la mort ne détruit pas toute présence et qu’une communion de cœur, faite de pensée, d’amour et d’espérance nous est donnée, nous est possible jusqu’au jour où Celui qui nous a fait pour la vie nous rassemblera en Lui. Oui, vraiment l’amour ne meurt jamais. Celui de Dieu pour nous, c’est notre foi. Elle se fonde sur la mort et la résurrection du Christ pour nous et pour la multitude. Nous proclamons cette foi : Le Dieu des vivants ne laissera pas dans la mort Mauranne et Laura. Leurs noms sont inscrits dans son cœur.

Oh mes amis, osez entendre le Christ vous murmurer dans cette épreuve : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi, je vous procurerai le repos, car je suis doux et humble de cœur. (*)»

Et nous autres qui sommes si nombreux ici, soyons des amis de la paix, des amis de la vie. Que nos paroles et nos gestes de joies et de solidarité fassent taire les cris de haine et de violence qui ne portent que la mort.

Vierge Marie, toi qui as pleuré au pied de la croix de ton fils, essuie nos larmes. Fais-nous sentir ta tendresse et ta présence réconfortantes.

Amen

(*) ndlr: Evangile selon St Matthieu ch 11-28)



MESSAGE DU PAPE FRANCOIS AUX VISITEURS DE LANGUE ARABE

« Que Dieu protège l’Egypte, le Moyen Orient et le monde du terrorisme! »

( Extrait de l’article d’Anita Bourdin pour Zenit.org)

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« Que le Seigneur vous bénisse tous et protège votre pays, le Moyen Orient et le monde entier de tout mal, et de tout terrorisme et du malin! »: le pape François a salué en ces termes les visiteurs de langue arabe présents à l’audience générale du mercredi 4 octobre 2017, place Saint-Pierre, notamment une délégation inter-religieuse venue d’Egypte.

Une coïncidence, le jour de la fête de saint François d’Assise qui s’est lui-même rendu en Egypte, auprès du sultan al-Malik al-Kamil, en 1219. François dont le pape dit qu’il est « l’homme de la paix ».

« Je salue cordialement les pèlerins de langue arabe, en particulier la délégation venue d’Egypte, pour la bénédiction de l’icône qui décrit la fuite en Egypte de la Sainte Famille pour échapper à l’oppression et à l’injustice du roi d’Hérode », a dit le pape François sous les applaudissements de la délégation qui agitait le drapeau égyptien et mobilisait les portables pour photographier le pape. »

Par ailleurs, le Saint Père a rappelé l’histoire sainte de l’Egypte: « Je me souviens avec affection de ma visite apostolique dans votre bonne terre et à son peuple généreux, terre sur laquelle ont vécu saint Joseph, la Vierge Marie et l’Enfant Jésus et tant de prophètes, terre bénie au cours des siècles par le précieux sang des martyrs et des justes, terre de vivre ensemble et d’hospitalité, terre de rencontre, d’histoire et de civilisation. »



CONVERSION AU FOND D’UNE CELLULE

Un leader djihadiste rencontre Jésus au fond de sa cellule

Javed, un ancien leader djihadiste, révèle sa rencontre avec Christ et raconte sa conversion à la foi chrétienne.

Après avoir passé 2 ans au Pakistan, Javed a été appréhendé et incarcéré en Malaisie pour détention illégale de passeports. Il a alors fait la rencontre de Jésus au sein de sa petite cellule. Alors qu’il méditait les versets du Coran, il fut pris d’une grande angoisse. « J’ai senti la présence d’un esprit qui m’a donné le sentiment d’être en danger. ». Ayant l’intime conviction qu’il s’agit d’un esprit démoniaque, Javed commence à le chasser au nom d’Allah, en sollicitant l’aide de Dieu. C’est alors qu’il entend une voix lui dire de citer le nom de Jésus. Sans s’en rendre compte, il s’exprime en ces mots :

« Jésus si tu es réel, révèle toi à moi. »

Lire la suite de l’article en cliquant sur : https://www.infochretienne.com/leader-djihadiste-rencontre-jesus-fond-de-cellule/

Voir la vidéo du témoignage en anglais :

 



INTENTION DE PRIÈRE DU PAPE FRANCOIS POUR OCTOBRE 2017

Respecter la dignité et les droits des travailleurs

(Extrait d’un article de Marina Droujinina pour Zenit.org )

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 « Toujours respecter la dignité et les droits des travailleurs, dénoncer les situations dans lesquelles ces droits sont menacés, et œuvrer au progrès authentique de l’homme et de la société »: c’est l’appel du pape François dans la vidéo de présentation de son intention de prière pour le mois d’octobre 2017 diffusée par le Réseau mondial de prière du pape.

« Prions pour le monde du travail afin que le respect et la sauvegarde des droits soient assurés à tous », demande le pape. Son attention particulière va aux personnes sans travail : il souhaite « que soit donnée aux chômeurs la possibilité de contribuer avec un emploi à l’édification du bien commun ».

En s’adressant aux représentants du monde du travail à Bologne, le 1er octobre 2017, le pape François a souligné qu’« on n’offre pas d’aide véritable aux pauvres sans qu’ils puissent trouver travail et dignité ».

Enfin, le Saint Père a ajouté : « La situation du chômage des jeunes et celle de tous ceux qui ont perdu leur travail et ne parviennent pas à se réinsérer sont des réalités auxquelles nous ne pouvons pas nous habituer, en les traitant comme s’il s’agissait seulement de statistiques. »



TERRE DE MISSION

Prières et pensées pour les innocentes victimes

de Las Vegas et de Marseille, et pour leurs familles

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Chers visiteurs, nous vous proposons aujourd’hui, la dernière émission de Terre de Mission, diffusée par :

Au sommaire :

  • La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde: A partir du 15 novembre sera projeté au cinéma du Lucernaire à Paris le film réalisé par Raphaël Delpard : La persécution des chrétiens aujourd’hui dans le monde. Alternant témoignages et analyses, ce reportage est un document poignant sur les différents modes de persécution que subissent 210 millions des 2,2 milliards de chrétiens dans le monde.
  • Les Guerres de religion. Tuer et mourir pour Dieu: Philippe Conrad nous accueille sur le plateau de son émission historique : Passé-Présent à l’occasion de la parution du Hors-Série de la Nouvelle Revue d’Histoire intitulé : Les Guerres de religion. Tuer et mourir pour Dieu.
  • Eglise en Marche : Bénédiction le 7 octobre de l’hôtellerie du couvent Saint Thomas d’Aquin à Chémeré (Mayenne): Le père Augustin-Marie Aubry de la Fraternité, de spiritualité dominicaine, saint Vincent Ferrier, institut de droit pontifical depuis 1988, présente l’originalité de cette spiritualité dans l’Eglise et l’actualité du message de saint Dominique.

 

PLUME ET FOI

Chers visiteurs,

Aujourd’hui, nous vous proposons une nouvelle rubrique, PLUME ET FOI, pour vous informer des nouvelles parutions littéraires ayant trait à la Foi, à la religion.

Ainsi, pour débuter cette première nouvelle rubrique, nous vous proposons deux ouvrages :

  • « Notre Père« , de Jocelyn DORVAULT
  • « La vengeance du Pardon« , de Eric Emmanuel SCHMITT

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  • Notre Père (Pour ne plus rabâcher)

Jocelyn Dorvault (Editions du Cerf)

Est-il prière que nous connaissons mieux que le Notre Père ? Récité dans toutes les liturgies, dit et redit à l’intime de notre rencontre avec Dieu, appris par cœur, il est souvent débité comme une rengaine.

Ce petit livre nous invite à redonner sens, pour aujourd’hui, à ses formulations anciennes.

Nous y découvrons, pas à pas, comment les différentes demandes que nous faisons à Dieu nous engagent aussi et parlent, finalement, tout autant de nous que de Lui.

Un commentaire passionnant et enrichissant du Notre Père dans sa nouvelle traduction.

Un antidote au rabâchage.

Un guide de prière.

https://www.editionsducerf.fr/librairie/livre/18294/notre-pere

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  • La vengeance du pardon 

 Eric Emmanuel Schmitt (éditions Albin Michel)

Ce recueil composé de 4 nouvelles traite, comme l’indique le titre, du pardon.

La pardon, c’est refuser la vengeance (oxymore bien trouvée au passage). Réussir à pardonner est un acte difficile auquel nous ne sommes pas égaux. Et c’est à travers des histoires bien distinctes qu’Eric-Emmanuel Schmitt nous démontre que le pardon n’est pas qu’une notion religieuse.

Interview

http://www.albin-michel.fr/ouvrages/la-vengeance-du-pardon-9782226399199



PETIT SOURIRE DOMINICAL

Applaudissements

Un homme en très mauvais état se présente à Saint Pierre, après une mort apparemment violente. Celui-ci demande :

– « Mais qu’est ce qui s’est passé ? »

L’homme explique :

– « J’étais guide de safari en Afrique et j’accompagnais un groupe de femmes, des blondes et une brune. En traversant un pont de lianes au-dessus d’une rivière infestée de crocodiles, un coup de vent nous a fait basculer. On a tous réussi à se retenir aux cordages. Nous étions suspendus en l’air et comme le pont menaçait de lâcher à cause du poids, il fallait que quelqu’un se sacrifie. Comme j’étais le seul homme… »

Quelques minutes plus tard, Saint Pierre voit débarquer un groupe de blondes dans le même état que l’homme qu’il venait de recevoir. Il demande immédiatement aux arrivantes :

– « Mais le sacrifice de ce brave homme n’a donc servi à rien ? »

L’une des blondes explique alors :

– « Saint Pierre, c’est à cause de cette brune qui nous accompagnait… Quand le guide s’est laissé tomber, elle a dit : Un homme aussi courageux, il mériterait qu’on l’applaudisse… »



LECTURES DOMINICALES COMMENTEES

Dimanche 1er octobre 2017

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

1ère LECTURE

Livre d’Ézéchiel (18,25-28).

Et pourtant vous dites : “La conduite du Seigneur n’est pas la bonne”. Écoutez donc, fils d’Israël : est-ce ma conduite qui n’est pas la bonne ? N’est-ce pas plutôt la vôtre ? Si le juste se détourne de sa justice, commet le mal, et meurt dans cet état, c’est à cause de son mal qu’il mourra. Si le méchant se détourne de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie. Il a ouvert les yeux et s’est détourné de ses crimes. C’est certain, il vivra, il ne mourra pas.

Parole du Seigneur

(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)

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PSAUME

Psaume 25(24),4-5ab.6-7.8-9.

Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route. Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.

Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse, ton amour qui est de toujours. Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ; dans ton amour, ne m’oublie pas. Il est droit, il est bon, le Seigneur,

Lui qui montre aux pécheurs le chemin. Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.

(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)

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2ème LECTURE

Lettre de saint Paul Apôtre aux Philippiens (2,1-11.)

Frères, s’il est vrai que, dans le Christ, on se réconforte les uns les autres, si l’on s’encourage avec amour, si l’on est en communion dans l’Esprit, si l’on a de la tendresse et de la compassion, alors, pour que ma joie soit complète, ayez les mêmes dispositions, le même amour, les mêmes sentiments ; recherchez l’unité. Ne soyez jamais intrigants ni vaniteux, mais ayez assez d’humilité pour estimer les autres supérieurs à vous-mêmes. Que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts ; pensez aussi à ceux des autres. Ayez en vous les dispositions qui sont dans le Christ Jésus : Le Christ Jésus, ayant la condition de Dieu, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Mais il s’est anéanti, prenant la condition de serviteur, devenant semblable aux hommes. Reconnu homme à son aspect, il s’est abaissé, devenant obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. C’est pourquoi Dieu l’a exalté : il l’a doté du Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus tout genou fléchisse au ciel, sur terre et aux enfers, et que toute langue proclame : « Jésus Christ est Seigneur » à la gloire de Dieu le Père.

Parole du Seigneur

(Pour consulter les commentaires de Marie Noëlle Thabut, vous rendre après les textes)

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ÉVANGILE

Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu (21,28-32.)

En ce temps-là, Jésus disait aux grands prêtres et aux anciens du peuple :

« Quel est votre avis ? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit : “Mon enfant, va travailler aujourd’hui à la vigne.” Celui-ci répondit : “Je ne veux pas.” Mais ensuite, s’étant repenti, il y alla. Puis le père alla trouver le second et lui parla de la même manière. Celui-ci répondit : “Oui, Seigneur !” et il n’y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père ? » Ils lui répondent : « Le premier. » Jésus leur dit : « Amen, je vous le déclare : les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean le Baptiste est venu à vous sur le chemin de la justice, et vous n’avez pas cru à sa parole ; mais les publicains et les prostituées y ont cru. Tandis que vous, après avoir vu cela, vous ne vous êtes même pas repentis plus tard pour croire à sa parole. »

Acclamons la parole de Dieu

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COMMENTAIRES DE MARIE NOËLLE THABUT

 

1ère LECTURE

 

PSAUME

 

2ème LECTURE

 

EVANGILE

NOUS VOUS SOUHAITONS UN AGRÉABLE 26ème DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 1er octobre 2017

Vingt-sixième dimanche du temps ordinaire

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Homélie du Père Yvon-Michel Allard,

(directeur du Centre biblique des Missionnaires du Verbe Divin, Granby, QC, Canada)

 « Lequel des deux fils a fait la volonté du Père »

 Le Christ nous rappelle aujourd’hui que ce qui compte dans la vie, ce ne sont pas les belles paroles mais les actes. On juge quelqu’un sur ce qu’il fait et non pas sur ses bonnes intentions. C’est le fils qui finit par aller travailler dans la vigne qui fait la volonté de son père. Saint Paul disait dans sa lettre aux Romains : «Ce ne sont pas les auditeurs de la parole qui sont justes devant Dieu, mais ceux qui mettent cette parole en pratique» (Rom 2, 13)

Avec Jésus nous ne sommes jamais enfermés dans notre passé. Nous avons toujours une deuxième chance.

L’une des accusations les plus graves que l’on puisse porter contre quelqu’un c’est de lui reprocher d’être riche en paroles mais pauvres en actions : «grand parleur, petit faiseur». L’évangile nous dit la même chose en d’autres termes : «Ce ne sont pas ceux qui disent Seigneur, Seigneur qui entreront dans le Royaume des cieux, mais ceux qui font la volonté de mon Père» (Mt, 7, 21). «Celui qui se limite à écouter la parole et ne la met pas en pratique, ajoute Jésus, est comme quelqu’un qui construit sa maison sur le sable…» (Mt 7, 26). Le Christ adresse ce reproche aux pharisiens de tous les temps : «Ils disent mais ne font pas». (Mt 23, 3)

Je relisais dernièrement l’histoire d’un homme qui, suite à un accident d’auto, était obligé de se déplacer en chaise roulante. Ses voisins et ses amis allaient le visiter et en partant, plusieurs disaient : «André, nous allons prier pour toi». Et lui répondait : «C’est bien, mais en fait je peux très bien faire mes propres prières. Si vous voulez vraiment m’aider, lavez la vaisselle qui se trouve dans l’évier et apportez les sacs d’ordures au chemin!» Cet homme avait besoin d’aide et il voulait que les prières et les bonnes paroles de ses amis soient accompagnées des gestes concrets.

L’un des drames de la vie sociale se produit lorsque la parole donnée cesse d’être fiable, de se traduire en actes, lorsque l’on perd confiance dans ce que disent les autres. Nous connaissons bien ce phénomène dans nos sociétés modernes. Nous ne croyons plus aux discours des politiciens, aux promesses de la publicité, aux jugements de certains journalistes. La parole donnée semble avoir perdu sa valeur et, en conséquence, la confiance dans nos représentants, dans nos institutions disparaît. Même dans la vie familiale, tout semble fragile et provisoire. Les promesses et les engagements sont de courte durée.

Le christianisme est exigeant : «Celui qui perd sa vie, c’est-à-dire qui la donne par amour pour sa famille, pour ses amis, pour les autres, la sauvera» (Mt 16, 25). Notre foi chrétienne ne doit pas être une foi de paroles seulement, mais une foi active qui influence tous les aspects de notre vie : la famille, le travail, les loisirs, les relations avec les autres… Le christianisme nous renvoie à nos responsabilités quotidiennes. Il s’agit de «faire» et non de «dire».

Le texte d’aujourd’hui nous rappelle une autre vérité importante pour le Seigneur : dans la vie, les jeux ne sont jamais faits. Il est toujours temps de se reprendre. Quelle que soit notre histoire, quels que soient nos refus précédents, un changement est toujours possible. Avec Jésus nous ne sommes jamais enfermés dans notre passé. Nous avons toujours une deuxième chance. Personne n’est figé dans ce qu’il a fait auparavant. L’avenir reste ouvert.

J’ai lu l’histoire d’une femme condamnée à plusieurs années de prison. Elle s’était prostituée, tout en sachant qu’elle avait le sida. C’était son besoin de drogue qui l’avait poussée à la prostitution. Elle avait reçu une excellente éducation et venait d’une bonne famille. Elle regrettait amèrement d’avoir galvaudé sa vie et elle voulait retrouver l’amour, la paix et le pardon. Elle avoua que c’étaient ces années d’incarcération qui lui avaient permis de sortir de la violence, de la drogue et de l’addiction, une prison pire que celle où elle vivait actuellement. Condamnée à la réclusion, elle y avait retrouvé la fraîcheur de sa jeunesse.

Pour Dieu, personne n’est étiqueté ou figé dans le temps. Il n’y a que des hommes et des femmes en pleine évolution qui avancent ou qui reculent. Les publicains et les prostituées ne sont pas meilleurs que les autres, mais ils entrent dans le Royaume parce qu’à un certain moment, ils ont changé de direction, ils se sont convertis.

La parabole des deux fils est un appel au changement et au renouveau. Dans la vigne du Seigneur, il y aura toujours de la place pour ceux et celles qui répondent à son invitation. C’est ce qui est arrivé à Zachée, Marie Madeleine, la Samaritaine, et tant d’autres.

Les jeux ne sont jamais faits. Il est toujours possible de changer, de repartir à zéro et de nous engager dans les voies de Dieu, c’est-à-dire – pour utiliser les mots de la parabole de l’évangile – de changer d’opinion et d’aller travailler dans la vigne du Seigneur.