Archives de catégorie : Homélies

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HOMÉLIE DOMINICALE

15e dimanche A

16 juillet 2017

(père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

(http://kerit.be/homelie.php)

 

Jésus nous raconte aujourd’hui une histoire de semeur « tout terrain ». Puis, à la demande de ses disciples, il donne l’explication de l’histoire. Elle tient en quelques mots. Essentiellement : la semence, c’est la Parole de Dieu.

Donc, d’abord, Dieu nous parle. Pour beaucoup, c’est incroyable. Dieu est muet et, s’il existe, il ne se manifeste pas. Par contre, toute la Bible nous présente Dieu comme celui qui veut essentiellement communiquer avec nous. Il nous informe, il se fait connaître. Mais, bien plus, sa parole nous change, nous transforme, nous crée, nous construit.

Donc, Dieu parle. Comment ? « De multiples manières », dit l’épître aux Hébreux. Effectivement. Sa parole, c’est d’abord une parole sans mots. Au psaume 19 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l’œuvre de ses mains…pas besoin de récit ni de parole, nulle voix ne se fait entendre. » Toute la nature est parole de Dieu.

L’épître aux Hébreux continue en disant que Dieu, après nous avoir parlé à de multiples reprises par les prophètes, nous parle, en ces temps qui sont les derniers, par son Fils. Jésus est la Parole efficace, l’ultime Parole de Dieu. Il est la Parole qui a créé le monde, la Parole qui féconde cette terre, la Parole qui crée un peuple nouveau. C’est cette Parole qui vient d’ailleurs et qui produit en moi quelque chose de neuf. En face de cette Parole, le disciple doit prendre une attitude d’accueil.

Mais pour quel résultat ? Quand Jésus racontait la parabole du semeur, au bord du lac, les foules étaient encore nombreuses, nous dit l’Évangile. Mais il y avait déjà les ennemis, les méfiants, les sceptiques, «  les sages et les savants » dont nous parlions la semaine dernière. Et les phénomènes de rejet vont aller croissants, si bien qu’à la fin, Jésus sera arrêté, condamné, mis à mort. Donc, de son temps, il y a eu ceux, de plus en plus rares, qui ont marché avec lui, et ceux, nombreux, qui l’ont refusé. Quand Matthieu écrit son Évangile, il s’adresse à des communautés judéo-chrétiennes qui sont en butte à l’hostilité de leurs compatriotes et à l’indifférence des populations païennes. Ces chrétiens, qui ont accueilli le message de l’Évangile, se demandent pourquoi cela n’avance pas plus vite, pourquoi ils restent si peu nombreux.

Nous nous posons les mêmes questions, en ce vingt-et-unième siècle. Pourquoi la « Parole du Royaume », semée à profusion, ne produit-elle pas de fruits plus abondants ? A la question des disciples – ceux du premier siècle et ceux d’aujourd’hui – Jésus répond justement, qu’il ne faut pas s’en étonner. Voilà bien un message d’espérance, pour tous les disciples de tous les temps. Au temps de Jésus, ils avaient espéré que l’avènement du royaume serait une intervention de Dieu subite, pour un jugement, c’est-à-dire pour tout remettre en ordre, pour rétablir la justice.

Et voici que Jésus nous dit : « Le Royaume est arrivé, il est là, au milieu de vous ». Vous n’y avez rien vu, mais il est commencé, inauguré avec la plus grande discrétion, et pourtant, il ne cessera jamais de croître, comme une petite graine. Message d’espérance. Les chrétiens sont là, porteurs de la Parole qui ne passera jamais. Petit peuple en regard de l’immense foule des hommes, et nous ne sommes pas toujours un terrain de très bonne qualité. Mais sans prétendre à la fertilité maximum, une seule chose compte : le désir, l’ouverture, l’accueil de cette Parole que le Christ sème en nous.

Confiance : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n’y retournent pas sans avoir fécondé la terre, de même la Parole de Dieu ne lui reviendra pas sans résultat ». Dire : « Tout va mal », ce n’est pas évangélique. Dire « tout va bien », non plus. Avant tout, il faut savoir qu’il y aura toujours des durs, des inattentifs, des inconstants, mais aussi des hommes de bonne volonté « qui accueillent la Parole de Dieu et qui la gardent. »



HOMÉLIE DOMINICALE

9 juillet 2017

14ème dimanche du temps ordinaire

(père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

(http://kerit.be/homelie.php)

L’évangile que nous venons de lire comprend quelques points de contact avec le Magnificat de la Vierge Marie, qui sont très intéressants et extrêmement révélateurs.

Tout d’abord, Jésus rend gloire à son père d’avoir révélé aux « petits » ce qu’il a caché aux savants et aux sages. Puis il invite chacun à prendre son joug sur ses épaules et à devenir son disciple car, dit-il, « Je suis doux et humble de cœur. » Les petits, les humbles, ont une place toute spéciale dans l’Évangile. Le Père a pour eux un amour préférentiel. Marie est l’une d’entre eux, et elle le proclame au début du Magnificat: « Mon âme exalte le Seigneur… car il s’est penché sur l’humilité de sa servante. » Le mot grec utilisé ici (tapeinôsin) est le même que celui que Jésus utilise dans l’Évangile d’aujourd’hui lorsqu’il dit qu’il est doux et « humble » (tapeinos) de cœur. Et c’est encore le même mot que Marie utilise plus loin dans son Magnificat, lorsqu’elle dit que le Seigneur a renversé les puissants de leurs trônes et exalté les humbles (tapeinous). Lorsque Jésus rend gloire à son Père pour avoir révélé aux petits les choses cachées aux sages, les petits dont il parle sont ses disciples. Et ils n’étaient pas de naïfs enfants. Ils étaient des adultes qui connaissaient les façons de faire du monde: Matthieu, le collecteur d’impôts, savait faire de l’argent; Jude, le Zélote, connaissait l’art de la guérilla; Pierre, Jacques et Jean étaient des pêcheurs qui savaient guider leur barque sur le lac et jeter le filet. Ils avaient tout abandonné pour devenir des disciples de Jésus. Lorsque celui-ci les invite – et nous invite – à la simplicité du cœur, il ne nous invite pas à une attitude enfantine ou à un type infantile de spiritualité. Il nous invite à une forme très exigeante de pauvreté du cœur. Il nous invite à le suivre comme disciples et donc à abandonner toutes nos sécurités, et spécialement notre soif de pouvoir, de la même façon que ses disciples avaient tout abandonné pour le suivre.

La première lecture, du livre de Zacharie, décrit le Messie venant non comme un roi puissant sur son cheval, mais comme un simple et doux sauveur assis sur un âne. Paul, le sage et puissant pharisien, qui fut renversé sur le chemin de Damas, apprit la voie de l’humilité et de la petitesse, et il la décrivit comme la vie selon l’esprit, distincte de la vie selon la chair. La grande caractéristique de l’enfant est son impuissance. L’enfant peut être, à sa façon, aussi intelligent ou aimant qu’un adulte. Mais parce qu’il n’a pas encore accumulé de connaissances, de possessions matérielles et de relations sociales, il est dépourvu de pouvoir. Dès que nous devenons adultes, nous voulons exercer pouvoir et contrôle : sur nos propres vies, sur les autres personnes, sur les choses matérielles, et parfois même sur Dieu. C’est à cela que Jésus nous demande de renoncer lorsqu’il nous demande d’être comme de petits enfants. Un exercice utile de connaissance de soi pourrait être d’examiner les diverses formes sous lesquelles s’exprime, dans les divers aspects de notre vie, notre soif de pouvoir, et comment nous défendons ce pouvoir. Contemplons alors notre Seigneur qui est venu non pas comme un roi puissant sur son trône, mais comme un prophète humble et sans pouvoir, sur un âne. Regardons aussi la petitesse de sa mère, et avec elle, chantons avec une joie et un espoir renouvelés: « Il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles. » Et puissions-nous, un jour, chanter tous ensemble durant les siècles des siècles: « Béni soit le Dieu d’Israël, car il a regardé la petitesse de ses serviteurs. »



REDÉCOUVRIR LA BEAUTÉ DE LA VIE CHRÉTIENNE – PAPE FRANCOIS

Chers visiteurs, nous vous proposons aujourd’hui, la « Vidéo du Pape » de juillet 2017, qui a pour thème son intention de prière: pour les personnes éloignées de la foi chrétienne.

Le pape François y exhorte à la joie chrétienne: « N’oublions jamais que notre joie est en Jésus Christ, que son amour est fidèle et inépuisable. » et propose ce diagnostic: « Car, lorsqu’un chrétien est triste, cela veut dire qu’il s’est éloigné de Jésus. »,  « En ces moments-là, il ne faut pas le laisser seul. Nous devons lui offrir l’espérance chrétienne ; par la parole certes, mais plus encore par notre témoignage, par notre liberté, par notre joie. »

Enfin, le Saint Père conclut sur son intention de prière:

« Prions pour nos frères et sœurs qui se sont éloignés de la foi, afin qu’ils redécouvrent, par notre prière et notre témoignage évangélique, la beauté de la vie chrétienne. »



HOMÉLIE DOMINICALE

Les textes bibliques de ce premier dimanche des vacances nous adressent des paroles fortes sur l’accueil. Tout au long de cette période d’été, nous aurons l’occasion d’accueillir ou d’être accueillis en famille. Nous rencontrerons des personnes différentes venues d’ailleurs. Dans la première lecture de ce jour, il s’agit du prophète Élisée qui est accueilli par la Sunamite. Cette femme se montre très généreuse envers lui car elle a reconnu en lui un homme de Dieu. Mais elle porte en elle une souffrance dont elle ne parle pas : elle n’a pas de fils et son mari est âgé. Avec beaucoup de délicatesse, Élisée lui promet ce fils qu’elle n’escomptait plus.

En écoutant ce texte de la Parole de Dieu, nous comprenons qu’accueillir l’autre c’est écouter ses confidences, partager ses joies et ses peines. Ce qui est important ce n’est pas la quantité et le luxe mais les qualités de l’accueil. Nous chrétiens, nous avons appris qu’à travers ces personnes que nous rencontrons, c’est Dieu qui est là, c’est lui que nous accueillons ou que nous refusons d’accueillir. N’oublions pas : c’est à nos qualités d’amour et d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Dans sa lettre aux Romains, saint Paul nous parle du jour le plus important de notre vie, celui où nous avons été accueillis dans la grande famille des chrétiens. Nous l’avons compris, c’est du baptême qu’il s’agit. Actuellement, nous avons un peu de mal à nous en rendre compte. Mais il faut savoir que dans l’Église primitive, les nouveaux baptisés venaient d’un monde sans Dieu. Pour eux, la vie n’avait aucun sens. Mais Dieu les a rejoints et les a accueillis. Le baptême était pour eux une nouvelle naissance ; c’était une rupture radicale avec l’existence qu’ils avaient connue jusque-là. Au jour de notre baptême, nous avons été immergés dans cet océan d’amour qui est en Dieu, Père Fils et Saint Esprit. Désormais nous choisissons d’accueillir le Christ et de le mettre au cœur de notre vie.

L’Évangile de ce dimanche nous parle aussi de l’accueil. Mais il précise avec beaucoup de force que notre amour pour Jésus doit passer avant tous les liens familiaux : « Celui qui aime son père, sa mère, ses frères, ses sœurs et ses enfants plus que moi n’est pas digne de moi. » En entendant ces paroles, nous pensons aux catéchistes qui peuvent se poser des questions : « Comment voulez-vous cet Évangile aux enfants alors qu’on leur demande d’être en paix à la maison ? »

Comprenons bien : il est tout-à-fait normal que des enfants aiment leur père et leur mère plus que tous les autres hommes. Il n’y a pas de liens plus forts que ceux qui existent entre parents et enfants. Nous sommes tous très attachés à nos parents ; c’est tout à fait naturel. Et quand ils ne sont plus là, c’est une souffrance pour nous.

Mais en y regardant de près, nous voyons que Jésus ne s’adresse pas à la grande foule ; c’est à ses apôtres que ses paroles sont destinées. Il les a appelés à marcher à sa suite. Mais ils doivent comprendre que Jésus n’est pas un maître parmi d’autres ; il est le Fils de Dieu. Il est donc au-dessus de l’homme. C’est lui seul que nous pouvons et devons aimer plus que les personnes qui nous sont chères.

Le Seigneur nous appelle tous à être « disciples et missionnaires ». Le disciple c’est celui qui marche à la suite du Christ. Le missionnaire c’est celui qui va l’annoncer. Notre accueil du Christ et notre attachement à lui doivent passer avant tous les liens familiaux. Nous savons que cela n’est pas facile ; nous aurons à nous affirmer aux yeux du monde et même devant la famille. Nous serons affrontés l’indifférence, à l’hostilité. Pour beaucoup c’est la persécution. Jésus lui-même a connu ces difficultés ; mais il est allé jusqu’au bout de sa mission, jusqu’à la mort sur une croix.

Accueillir la Christ, le préférer à tout, être habité par lui, voilà ce qui nous est proposé au début de ces vacances d’été. Nous apprendrons à le reconnaître à travers les personnes que nous rencontrerons. Le rôle de l’Église, notre rôle à tous, c’est précisément d’accueillir tous ceux et celles qui se sentent attirés par lui. C’est à ces qualités d’accueil que nous serons reconnus comme disciples du Christ.

Le dimanche, nous sommes réunis pour l’Eucharistie ; c’est Dieu qui nous accueille en sa maison. Il nous invite à son festin. Et à la fin de chaque messe, il nous envoie pour témoigner dans le monde de cet amour gratuit toujours offert. Les occasions ne manquent pas où nous pouvons rendre les autres plus heureux. Ne les manquons pas. A travers eux, c’est le Seigneur qui frappe à notre porte.

Père Jean Compazieu



HOMÉLIE DOMINICALE

12ème dimanche du temps ordinaire

25 juin 2017

(Homélie du père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

(http://kerit.be/homelie.php)

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Ne craignez pas ! Jésus sait qu’il est n’est jamais confortable de parler de Dieu. Comme Jérémie, ceux qui s’engagent à sa suite, loin de connaître  la sympathie et les encouragements, devront subir  l’épreuve, l’incompréhension, les moqueries et même la persécution. Pourtant, il nous redit comment dominer cette crainte qui prend à chaque époque de nouveaux visages. On peut s’aventurer sur tous les sujets, les plus futiles ou les plus scabreux, avec orchestration des médias, mais gare à celui qui rappelle les exigences de l’évangile ! Oser parler de Jésus est devenu un acte de courage.

Ne craignez pas les hommes, nous répète Jésus. Les hommes ne peuvent atteindre en nous que la vie terrestre, le corps. Mais aucune puissance humaine n’est capable de détruire ce qui fait notre valeur véritable, l’espérance de la vie éternelle, l’âme. Le persécuté est plus grand que son persécuteur. Le torturé est plus grand que son bourreau. L’assassiné est plus grand que son meurtrier. Etre un paquet de muscle ou d’argent ou de feu plus gros que ceux de l’adversaire, c’est peu. Etre « une âme plus forte », voilà qui compte. « Ne vend-on pas deux moineaux pour un sou ? Or pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille… Soyez donc sans crainte ! Vous valez bien plus que tous les moineaux du monde. » Ne pas craindre, non à cause d’un optimisme béat, qui gommerait toutes les rudesses de la vie, mais à cause d’une confiance en l’amour vigilant de notre Père capable de veiller sur le plus petit passereau. « Non, ne craignez pas ceux qui tuent le corps, craignez ceux qui peuvent tuer l’âme. » Quelle formule redoutable ! Que veut dire « tuer l’âme » ? Notre seule peur, affirme Jésus, devrait être de perdre la foi. Notre seule crainte devrait être de ne pas avoir le courage de vivre notre foi, de devenir des « lâcheurs ». Quand on pense aux campagnes télévisées pour sauver des espèces animales, on peut se demander ce que nous devrions faire pour que l’homme ne soit pas avili, détruit de l’intérieur en perdant tout sens pour sa vie.

Notre vie ne peut pas être neutre et notre foi souterraine. Ou bien nous nous prononçons pour Jésus, ou bien nous nous disons contre lui. Et comment ?

D’abord en laissant au Seigneur le temps de m’aimer. En me laissant regarder par Dieu : c’est la prière. Si je reste sous le regard du Père, si je prends réellement conscience que je suis aimé, que peut-il m’arriver de mal ? Quand les détenus d’Auschwitz croisait le père Kolbe, il les encourageait en disant : « n’aie pas peur, la Vierge est là… »

Et ensuite, en pratiquant ma foi. En n’ayant pas peur de me montrer chrétien et d’agir en chrétien devant ceux qui n’en ont rien à faire ou qui ne sont pas d’accord ou qui vous ridiculisent. « Je crois en toi, Seigneur». Cela prend rarement la forme du martyr. Mais cela prend souvent le visage de nos héroïques fidélités, de nos devoirs quotidiens, de nos courages devant ce qui nous arrive.



HOMÉLIE DOMINICALE

Fête du saint Sacrement

Dimanche 18 juin 2017

(Homélie du père Jean Compazieu)

Après le sommet Eucharistique du Jeudi Saint, nous nous retrouvons pour une grande fête de l’Eucharistie, celle du Saint Sacrement, Corps et Sang du Christ. C’est Jésus lui-même qui se donne en nourriture. Il a voulu nous laisser sa présence sous la forme d’un repas. L’Eucharistie est vraiment la nourriture essentielle de notre vie. Le curé d’Ars disait : « Vous n’en êtes pas dignes mais vous en avez besoin ». Les textes bibliques de ce dimanche nous préparent à accueillir ce don de Dieu.

La 1ère lecture nous ramène au 7ème siècle avant Jésus Christ. Pour le peuple d’Israël, c’est une période de prospérité et d’abondance ; la tentation est grande de croire que cette réussite vient du seul génie des hommes. On se pose la question : « Pourquoi continuer à honorer Dieu alors qu’on est tiré d’affaire ? » Mais la Parole de Dieu vient le rappeler à l’ordre : « Souviens-toi« . La marche dans le désert était un temps de probation. Au cours de cette difficile traversée, Dieu n’a jamais cessé d’être là. Il a multiplié les bienfaits pour assurer la survie de son peuple. Il a fait pleuvoir la manne et jaillir l’eau du rocher. Il a surtout offert sa Parole qui est la nourriture essentielle de l’âme.

Quand le peuple se nourrit de la manne, il reconnaît que tout vient de Dieu. Nous aussi, nous reconnaissons que nous dépendons de lui. C’est le seul moyen de ne pas devenir esclave d’un autre car le vrai Dieu est libérateur. Nous qui vivons dans un monde indifférent ou hostile à la foi chrétienne, nous devons réentendre cet appel du Seigneur : « Souviens-toi ! » N’oublie jamais de te nourrir de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie.

Dans sa 1ère lettre aux Corinthiens, l’apôtre saint Paul insiste précisément sur l’importance de l’Eucharistie. La bénédiction de la coupe et la fraction du pain ne sont pas que des gestes rituels. Elles ne sont pas non plus une simple évocation des gestes du passé. Sous le signe du pain et du vin, nous communions au Corps et au Sang du Christ ; nous faisons nôtre l’amour de Celui qui a livré son Corps et versé son Sang pour nous et pour la multitude. Cet amour qui nous unit à lui doit aussi nous unir à tous nos frères. Nous apprenons à les regarder avec le regard même du Christ, un regard plein d’amour et de miséricorde.

L’Évangile nous propose un extrait du long discours sur le Pain de vie. C’était après la multiplication des pains près du lac de Tibériade. Jusque-là, Jésus avait demandé à ses auditeurs de croire en sa parole. Aujourd’hui, il franchit un nouveau pas dans la révélation de sa personne. Ce pain dont il parle, il dit que c’est lui-même « pain vivant » ; il dit aussi que c’est « sa chair donnée pour la vie du monde« . Il annonce ainsi sa mort qu’il présente comme don de la Vie éternelle au monde.

Le Pain descendu du ciel c’est donc Jésus lui-même. Sa chair et son sang sont une nourriture qui donne la Vie éternelle. Aujourd’hui comme autrefois, Jésus nous demande de faire un acte de foi. Il faut se nourrir de son enseignement et boire ses paroles. Elles sont celles du Fils qui nous apporte la vie du Père. Mais pour accueillir ce don, il nous faut sortir de nos certitudes et de nos raisonnements humains. Il nous faut avoir un cœur de pauvre, entièrement ouvert à celui qui est « le chemin, la Vérité et la Vie.

L’Eucharistie est « Pain de vie ». Cette fête d’aujourd’hui doit raviver notre désir de communion avec Dieu pour « demeurer en lui et lui en nous. » Ces jours-ci, quelqu’un disait : « Toute Eucharistie est bien plus forte que tout le mal du monde ». C’est vrai, à chaque messe, nous célébrons le sacrifice du Christ et sa victoire sur la mort et le péché. Nous rendons grâce à Dieu qui ne cesse de nous combler de ses bienfaits. C’est en lui que nous trouvons la vraie joie. Malheureusement, nous sommes trop souvent victimes de la routine alors que nous devrions être dans l’émerveillement. Nous entrons dans l’Eucharistie sans transition, sans préparation. Et nous repartons souvent sans avoir pris le temps d’accueillir Celui qui veut faire en nous sa demeure. Et surtout nous n’avons pas compris que nous sommes envoyés pour vivre la communion.

Il nous faut aujourd’hui retrouver la force du message de l’Évangile. Quand nous sommes rassemblés pour célébrer l’Eucharistie, c’est vraiment LE moment le plus important de la journée. Malheureusement, beaucoup sont les grands absents : Tout cela n’est pas nouveau. Déjà, au moment où saint Jean écrit son évangile, il souffre beaucoup de la désaffection des communautés vis à vis de l’Eucharistie. Alors, il leur rappelle avec force ce que Jésus avait dit aux juifs d’autrefois : « Moi, je suis le pain qui est descendu du ciel. »

Que cette bonne nouvelle nous mette dans la joie, l’action de grâce, et donne un élan nouveau à toute notre vie.



HOMÉLIE DOMINICALE

Solennité de la Sainte Trinité

Dimanche 11/06/2017

(Homélie du père Jean Compazieu, prêtre de l’Aveyron)

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Nous célébrons aujourd’hui la fête de la Sainte Trinité. Avant le Concile Vatican II, le catéchisme en donnait des explications plutôt abstraites. C’est vrai que ce dogme de la Sainte Trinité reste un mystère qui dépasse notre intelligence et nos raisonnements humains. La liturgie de ce dimanche nous invite à y entrer en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu.

La 1ère lecture est tirée du livre de l’Exode. Pendant que Moïse était sur la montagne, le peuple Hébreu a péché contre son Dieu. Il s’est fabriqué un veau d’or et s’est prosterné devant lui. Dans le texte qui nous est proposé aujourd’hui, nous trouvons Moïse qui gravit la montagne une seconde fois. Il implore le pardon du Seigneur et sa demande finit par être entendue. Bien avant Jésus Christ, nous découvrons que le Seigneur « grand et redoutable » est en même temps « tendre et miséricordieux, plein d’amour et de fidélité. C’est un Dieu qui aime et son amour va jusqu’au pardon. Il se définit avant tout par sa patience, sa miséricorde et son amour infini.

Dans la seconde lecture, l’apôtre Paul nous invite à faire un pas de plus. Comme tous les premiers chrétiens, il partage la foi au Dieu unique. Mais la salutation qu’il adresse aux corinthiens introduit une grande nouveauté : « Que la grâce de Jésus Christ, l’amour de Dieu et la communion de l’Esprit Saint soient avec vous tous… » Il nous faut recevoir ces paroles comme une invitation à accueillir l’amour de Dieu et à en vivre. C’est la fête de Dieu qui est Père, Fils et Saint Esprit, Dieu qui est Amour. Au jour de notre baptême, nous avons été plongés dans cet océan d’amour qui est en lui. Et bien sûr, ça change tout dans notre vie.

Dans l’Évangile de saint Jean, nous retrouvons cette révélation de l’amour infini de Dieu. « Dieu a tellement aimé le monde qu’il lui a donné son Fils unique. Ainsi tout homme qui croit en lui ne périra pas mais il obtiendra le Vie Éternelle. » Ces paroles font partie de la rencontre de Jésus avec Nicodème. Ce monde dont parle Jésus, c’est celui qui est mauvais, c’est celui des hommes qui vivent dans le péché. Jésus aurait pu venir pour juger ce monde et détruire le mal.

Mais le vrai Dieu n’est pas celui que nous imaginons. Il ne veut pas la mort du pécheur ; il vient pour le sauver. C’est pour cela qu’il nous a envoyé son Fils unique. En Jésus, c’est Dieu qui vient à notre rencontre. Par toute sa manière de vivre, par ses paroles et ses actes, Jésus nous montre ce qu’est l’amour de Dieu. Cet amour apparaît quand il guérit les malades, quand il pardonne aux pécheurs, quand il accueille tous ceux qui viennent à lui.

Cet amour est allé jusqu’au don de sa vie sur la croix. Lui-même avait dit qu’il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. Et aujourd’hui, il nous invite à en tirer les conséquences : « Aimez-vous les uns les autres COMME je vous ai aimés » (autant que je vous ai aimés). C’est un appel à éliminer de notre vie le poison de la violence et celui des accusations méchantes qui ne font qu’enfoncer les autres. Ces comportement indignes sont une offense grave à celui qui a livré son corps et versé son sang pour nous et pour le monde entier.

Aujourd’hui, nous sommes tous envoyés pour témoigner de cet amour qui est en Dieu. Nous vivons dans un monde qui en a bien besoin. Notre mission aux uns et aux autres, c’est de continuer ce que Jésus a fait. Et c’est pour cela qu’il nous envoie son Esprit Saint, pour qu’il nous guide vers la Vérité toute entière. À travers notre manière de vivre, nos paroles et nos actes, nous avons à dire quelque chose de l’amour qui est en Dieu. Rappelons-nous : C’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres que vous serez reconnus comme disciples du Christ.

Nos pauvres mots sont bien limités pour parler de ce dogme de la Sainte Trinité. Mais le plus important c’est la révélation d’un Dieu passionné d’amour pour l’humanité. Jésus nous parle du Père ; il nous apprend à le prier et à nous jeter dans ses bras comme le fils prodigue. Puis il nous envoie son Esprit Saint pour faire de nous des messagers de la bonne nouvelle.

En célébrant cette Eucharistie, nous nous tournons ensemble vers ce Dieu Père, Fils et Saint Esprit. Ce Dieu qui est amour veut nous unir à lui et nous unir les uns aux autres. Heureux sommes-nous d’entrer dans cette communion d’amour.

Prions ensemble pour que cette communion s’étende au monde entier, qu’elle dépasse les limites de l’Église pour faire de nous un peuple fraternel, heureux de rendre grâce.

Amen



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 4 juin 2017

Solennité de Pentecôte 

(Homélie du père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

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Aujourd’hui, nous recevons deux récits pour nous introduire à l’effusion de l’Esprit dans notre monde. Le récit des Actes des Apôtres est tout en couleurs de feu, de tempête, d’enthousiasme communicatif. Celui de saint Jean, lui, est tout en discrétions, portes closes, murmure d’un souffle léger et paix. A l’évidence, ce qui compte, ce ne sont pas les signes extérieurs, c’est la « Pentecôte intérieure », la douce effusion de l’Esprit qui refait l’unité dans la diversité, qui suscite la communion dans la divergence.

Dans saint Jean, c’est le soir même de Pâques qu’a lieu le premier don de l’Esprit. Jésus, discrètement, « répand son souffle » sur ses amis et leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. » Décidément, la publicité tapageuse n’est pas son genre. Il semble ignorer les ficelles du comédien sur l’estrade ou de l’homme politique sur le petit écran. Dieu est discret. Il n’aime pas le spectacle. Il ne descend pas de sa croix pour confondre ses adversaires.

Saint Jean nous montre Jésus ressuscité, présent alors que les portes sont closes et répandant sur ses disciples le souffle léger de son Esprit Cela renvoie à deux textes majeurs du Premier Testament :

  1. La première création : « Dieu souffla dans ses narines un souffle de vie » (Genèse 2/7). Il y avait eu la première création du passé, la première naissance de la vie au début des temps.
  1. La dernière création : « Souffle sur ces ossements desséchés, et ils revivront » (Ezéchiel 27/9). Il y aura la création de l’avenir, la résurrection finale, au dernier jour.
  1. Mais il y a la création toujours actuelle, celle qui est en train de se faire : le « Souffle » de Dieu est aujourd’hui à l’œuvre. Saint Jean décrit la présence de Dieu et son action dans le monde par ce qui est le plus commun et le plus fondamental : respirer !

Tous les vivants, du microbe aux grands fauves, de l’amibe à l’homme, tous respirent le même oxygène, offert à tous autour de notre planète…N’est-ce pas une image saisissante du Dieu unique qui nous fait tous vivre ? Le « vent » qui « souffle  où il veut », et qui fait vivre, est déjà la comparaison qu’utilisait Jésus pour parler de l’Esprit à Nicodème (Jean 3/6.8).

« Recevez l’Esprit Saint »… L’humanité doit accueillir la communauté d’Esprit qui existe entre le Père et le Fils. A plusieurs ne faire qu’un. « Tous les membres, malgré leur nombre, ne forment qu’un seul corps », dit saint Paul (deuxième lecture). En brûlant au feu de l’Esprit nos préjugés, nos peurs, nos certitudes trop facilement établies, nous laissons la communauté d’amour qui unit les personnes divines s’étendre aux personnes humaines. Oh oui, que vienne ce souffle nouveau sur notre monde déchiré !



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche 28 mai 2017

Septième dimanche de Pâques

(Homélie du père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

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Dans l’espace ouvert par le départ de Jésus lors de l’Ascension, s’ouvre le temps d’une attente priante. La mère du Seigneur était là, au milieu des onze et quelques femmes. C’était elle qui veillait par sa présence au berceau de l’Eglise comme elle le fut sur celui de Jésus son Fils. Avec elle, la continuité entre le temps de Jésus et le temps de l’Esprit est fidèlement assurée, comme cela a été en elle depuis toujours: » Elle gardait tous ces événements dans son cœur. « Tous, unanimes, assidus à la prière… » c’est la réalisation du vœu que le Seigneur a formulé dans sa dernière et longue prière avant la Pâques. « Qu’ils soient un, Père, comme Toi en moi et moi en Toi. »

Il est bon, le rappel de ces longues heures de prières et de contemplation que revient et revit dans leur cœur et leur esprit, la mémoire de la vie du Seigneur, de tout ce qu’il a dit et enseigné, de son comportement vis à vis de son Père, de sa présence au milieu des hommes. La mémoire est en train de se former, à leur intérieur, en un témoignage que nous appelons maintenant l’Évangile. St Jean a placé cette prière à un moment précis, à la fin du repas de Jeudi Saint. En réalité‚, Elle est prononcée, vécue, entre ciel et terre, entre le temps et l’éternité : Jésus parle alors qu’il est encore de ce monde et en même temps comme s’il a été déjà dans le Père. Il nous fait participer à l’infini de sa tendresse d’enfant à ce lien unique, profond qui l’unit à son Père. Le nom de « Père » monte continuellement de son cœur au rythme de sa respiration. C’est maintenant l’Heure fixée par le Père à son Fils pour revenir vers lui, pour recommencer de vivre ensemble mais avec tous les nouveaux « enfants de Dieu » que le Christ ramène dans son sillage pour participer à la vie même de Dieu.

 Dans un poème très fort, le Chant de la divine merci, Marie Noël exprime splendidement ce retour du Fils au Père, entraînant à sa suite tous les hommes qui osent lui faire confiance.

« (…) Tenez vos portes ouvertes,

Pour que je ramène ici

Ces pauvres âmes désertes

Et ces pauvres corps transis,

 Préparez la grand-lumière,

Préparez le feu, la paix,

Pour que sitôt la dernière

Sueur versée, à jamais,

Tous ensemble, eux, moi, Vous, comme

Des frères au même lieu,

Ils se reposent d’être homme,

Et nous, Père, d’être Dieu ».

Tous ceux qui lui sont donnés par le Père,- cette fraction de l’humanité qui croit et fait confiance -, ont gardé sa Parole en croyant que c’est Dieu qui a envoyé Jésus. Mais Jésus semble ressentir leur fragilité, notre fragilité. Comme ils ont besoin de sa prière ! « Moi, je prie pour eux. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m’as donnés, car ils sont tiens ». Il prie avec insistance pour ses disciples qui appartiennent tant au Père qu’au Fils, qui sont leur bien commun. Tout fragiles qu’ils soient, ils sont la gloire du Père et du Fils. « Et moi, je viens vers toi », conclut-il. Jésus parle comme si, sa Passion accomplie, il avait quitté le monde et rejoint son Père dans la gloire. Son « je viens vers toi » est déjà le cri du Ressuscité, le cri de bonheur du Fils rentrant à la maison après avoir si bien travaillé dans les champs du monde. Oui, laissons-nous introduire par Jésus, dans l’Esprit, en la vie trinitaire !



HOMÉLIE DOMINICALE

Dimanche  21 mai 2017

Sixième dimanche de Pâques 

(Homélie du père Charles-André Sohier, prêtre ermite)

http://kerit.be/homelie.php

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Une nouvelle fois, Jésus nous parle de son Père… « Je prierai le Père... » « je suis en mon Père » « celui qui m’aime sera aimé de mon Père ». Il n’est venu que pour cela  nous révéler, par ses paroles et ses gestes, la véritable identité de Celui que personne n’a jamais vu, ce Dieu que les hommes, depuis la nuit des temps et sous toutes les latitudes, ont recherché comme à tâtons en lui donnant les noms les plus divers, Celui-là même dont les prophètes d’Israël ont témoigné, et que Jésus a l’audace d’appeler familièrement « Papa »

Oui, Jésus prête sa voix et ses mains à Dieu son Père pour que la Parole de Dieu puisse retentir à nos oreilles d’hommes, pour que la tendresse de Dieu puisse nous être signifiée. Quand Jésus parle, c’est Dieu qui parle. Quand Jésus guérit et pardonne, c’est Dieu qui guérit et pardonne.

Mais quand Jésus nous parle de son Père, il ne peut pas ne pas nous parler aussi de l’Esprit, puisque cet Esprit-Saint, c’est précisément l’Amour qui les unit l’un à l’autre, le Père au Fils et le Fils au Père : « moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. C’est l’Esprit de vérité. » Cet Esprit, l’Église le fête tout spécialement le jour de la Pentecôte, et chacun de nous l’accueille avec joie dans le sacrement de la Confirmation. C’est à une méditation trinitaire que l’évangéliste nous conduit, en nous invitant peut-être à faire le point sur notre vie de baptisés.

« J’ai été baptisé au nom du Père. ».. Est-ce que vraiment Dieu est un Père pour moi? Est-ce que je Le reconnais comme l’origine et le terme de ma vie, Celui dont l’amour me façonne jour après jour? Est-ce que je sais encore m’émerveiller de sa création, et participer, à ma petite mesure, à son œuvre de création en contribuant, là où je travaille, là où je vis, à ce que la terre soit plus habitable, à ce que le monde soit plus juste? Est-ce que, pour moi qui prie Dieu en lui disant « notre Père », tout homme est bien un frère créé lui aussi à l’image de Dieu ?

« J’ai été baptisé au nom du Père et du Fils« … Est-ce que je suis le familier du Fils… non pas esclave ou serviteur, mais confident et ami?… Est-ce que je lis avec assez d’attention l’Évangile pour corriger les caricatures de Dieu que j’ai tendance à me fabriquer par paresse ou commodité?… Jésus est-il vraiment le Seigneur de ma vie, Lui qui s’offre à moi dans les sacrements de son Église ?

« J’ai été baptisé au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.. ».Cet Esprit-Saint de ma Confirmation, est-ce que je le laisse agir en moi? Si c’est l’Esprit de vérité, il a forcément quelque chose à voir avec la vérité d’où qu’elle vienne. Est-ce que je sais l’entendre?… Est-ce que je prends du temps chaque jour dans la prière pour relire ma journée, mes rencontres… en disant à Dieu, comme autrefois le jeune Samuel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute! » Défenseur et Consolateur, l’Esprit nous est donné pour nous encourager à ne pas faiblir dans notre combat contre le péché. L’Esprit m’invite à ne jamais désespérer, ni des autres, ni surtout de Dieu, ni même de moi-même. L’Esprit est assez puissant en moi pour vaincre toutes mes résistances. L’Esprit est assez patient pour me mener là où Dieu veut, si toutefois je lui confie ma vie.

Frères chrétiens, rappelons-nous : nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit!